[T] Amour à Hamburg.

Du côté de Bill :
Tom : GEORG! MAGNE TON CUL ON VA ETRE EN RETARD!

Moi : On est en retard. Mais Gustav nous connaît, il sait très bien qu'on arrivera une heure après.

Tom : C'est pas une raison. Je suis impatient qu'il soit de nouveau à la maison. MAIS QU'EST-CE TU FOUS BORDEL?

Moi : Ouais moi aussi. Même si son état ne s'est pas amélioré.

Georg arriva (enfin) en courant et en essayant d'enfiler la manche de sa veste en jean.

Georg : Ca y est : je suis prêt!

Tom : Bah enfin!

Nous sortîmes un par un, Georg n'arrivant toujours pas à mettre son bras dans sa manche. Direction l'hôpital où Gustav nous attendais dans sa chambre avec son plâtre, ses béquilles, sa minerve et pour une fois, avec un faible sourire accroché à ses lèvres.


Du côté de Gwen :
Zut j'ai encore oublié mes clefs! Retour dans l'appart où toutes mes affaires sont en train de sécher, étalées partout. Par miracle je retrouve mon trousseau sous une feuille, sur mon bureau. Génial : je vais pouvoir fermer ma porte à clef aujourd'hui! Je tournais la clef dans la serrure et me mis à boitiller dans le couloir et pile quand je passais devant une porte elle s'ouvrit.

Moi : MAXOUILLE!!!

Max : Oh non!

Moi : Bah merci ça fait plaisir!

Max : Je plaisante.

Moi : Y a intérêt!

Max : Ca va mieux ta cheville?

Moi : Non.

Max : Tu devrais aller à l'hôpital.

Moi : Pas le temps!

Max : Tu vas où?

Moi : Chez un ami qui doit me présenter son frère. D'après lui je devrais l'adorer. Pourquoi tu souris comme un niais?

Max : Non rien! Je suis en train de repenser à hier soir quand tu t'es rétamé dans les escaliers.

Moi : -_-' Méchant!

Max : Je dois y aller aussi.

Moi : Ok. Salut!

Je poursuivis mon chemin en faisant attention à la marche cette fois. Une fois dans la rue, je tournais sur moi-même, le temps de remettre mon GPS en route et de retrouver le chemin qui mène chez Erwan.

Du côté de Gwen :
Une fois dans la rue, je tournais sur moi-même, le temps de remettre mon GPS en route et de retrouver le chemin qui mène chez Erwan. Je marchais pour une fois tête baissée, jouant avec mon GSM et en pensant à mon Vampire nut' nut' aux lèvres et aux dents parfaites (Bill!^^). Vaguement intéressée, je jetais un coup d'oeil à la route avant de traverser. Normalement y a personne! Je m'avançais. Bizarrement mon coeur s'emballait et je décidais de presser le pas. Arrivée au milieu de la route, quelqu'un se mis à hurler. Je me retournais... et vis avec horreur qu'une voiture, largement au-dessus de la limite de vitesse, me fonçait dessus. En un éclair, une vieille amie et de vieilles discussions me revinrent en mémoire. Mes pieds quittèrent le sol. Emportée par la vitesse du véhicule, ma hanche frappa la tôle. Je me sentie voler puis mon corps retomba viollement sur le goudron. Je voyais plus rien. Je m'étais protégé la tête avec mon bras et celui-ci me cuisait douloureusement. Des étoiles dansaient devant mes yeux mais je sentais des corps autour de moi et j'entendais leur voix.

Femme : Elle a sauté pour l'éviter! Appelez une ambulance!

Homme : Ca va : elle respire encore.

Derrière, un autre homme appelait les secours. Sous ma tête, mon bras me faisait atrocement mal. Un liquide poisseux au goût métallique coulait par terre et atteignit le coin de ma bouche. Du sang! J'avais peur. Mon coeur battait la chamade. Je ne pouvais plus bouger, plus voir, plus rien. Je devais être dans un sacré état et mes cheveux doivent être bicolores maintenant! Une ambulance arriva. Toujours inconsciente, je me sentis soulevée et emportée. Allongée dans un brancard, je sentais l'ambulance filer à toute allure. Deux infirmiers s'affairaient autour de moi.

Infirmier : Il faut arrêter l'hémorragie!

Ok je suis en mauvais état! Ils s'occupèrent de mon bras. Bientôt l'ambulance freina et je fus une fois de plus emmené. Je glissais dans un couloir, poussée par plusieurs personnes qui criaient des choses que je ne comprenais pas. Les lumières des néons passaient devant mes paupières closes et repartaient. D'après ce que j'entendis, on m'emmenait au bloc opératoire. Mon coeur battait à tout rompre. Je veux pas mourir. Pas maintenant. Pas avant que je l'ai vu. Soudain une lumière m'aveugla et mon coeur loupa un battement.

Moi : Bill!

Mes yeux s'ouvrirent. Un ange... Mon coeur se calma. Tout va bien se passer maintenant...


Du côté de Bill :
Direction l'hôpital où Gustav nous attendais dans sa chambre avec son plâtre, ses béquilles, sa minerve et pour une fois, avec un faible sourire accroché à ses lèvres.Nous sortîmes en discutant. Gustav semblait de meilleure humeur qu'avant. Georg portait son sac parce que ni Tom ni moi n'arrivions à le porter. Gustav, lui, se battait avec ses béquilles. Soudain j'entendis une voix m'appeler. Je me retournais. Une fille était allongée sur un brancard, poussée par des médecins. Ses cheveux bleus étaient tachés de sang. Elle clignait des yeux à cause de l'éclairage trop fort mais elle me regardait droit dans les yeux. Nous échangeâmes un regard une fraction de seconde mais durant ce laps de temps, la panique dans ses yeux se changea en un calme absolu.

Tom : Tu viens Bill?

Moi : Ouais j'arrive.

Du côté de Bill :
Nous partîmes donc à l'hôpital. Je marchais dans le couloir, toujours poussé par les trois autres. C'est ridicule : plein de gens meurent chaque jour, alors pourquoi elle? Pourquoi j'ai tellement peur qu'elle meure? Nous nous approchâmes de la jeune secrétaire, assise à la réception.

Tom : Bonjour nous aimerions voir quelqu'un svp.

Secrétaire : Qui ça?

Moi : Une fille avec des cheveux bleus.

Secrétaire : Oh Gwen! Vous êtes de sa famille?

Gustav : Non mais…

Secrétaire : Alors vous ne pouvez pas la voir.

Georg : Mais écoutez…

Secrétaire : Je suis désolée, le règlement est strict : je ne peux pas vous laisser la voir si vous ne faîtes pas partit de la famille.

Moi : Est-ce qu'elle va bien au moins?

Secrétaire : Elle ne peut pas bouger de son lit à cause de sa hanche mais elle va très bien.

Je mis un bout de temps à comprendre le sens de ses mots. Elle était vivante! Mon cœur fut soulagé d'un grand poids.

Moi : Merci infiniment!

Secrétaire : De rien! Ravie de vous rassurer!

Nous nous éloignâmes de la réception quand deux mecs passèrent près de nous. Gustav se raidit. L'un d'eux était un blond qui portait un sac Eastpak vert kaki à l'épaule et que je ne connaissais pas, accompagné du brun qui avait embrassé Emily. Ils s'approchèrent de la secrétaire.

Mec brun : Salut!

Secrétaire : Salut Erwan! Tu m'as pas appelé depuis l'autre jour en boîte.

Erwan : Désolé Léonie. Je me suis fait voler mon GSM.

Léonie : ^^ Je sais : la folle me l'a dit. Tu viens la voir?

Erwan : Ouais.

Léonie : T'as pas le droit. Seules les familles peuvent y aller.

Erwan : -_-' Elle n'a jamais considéré sa famille comme telle, elle va pas rester seule jusqu'à ce qu'elle sorte?

Léonie : Je sais mais…

Erwan : Stp! Et je t'invite au resto!

Léonie : Ok, ce soir, 19h! Si on te demande, tu es un cousin lointain!

Le blond explosa de rire et Erwan eut l'air déboussolé. Ils échangèrent quelques mots avec Léonie, la secrétaire, puis partirent vers les chambres.

Gustav : Excusez-moi!

Il les avait rejoint en clopinant sans que l'un de nous l'ait remarqué. Les deux mecs se retournèrent. Erwan eut l'air paniqué et l'autre serra les poings pour le défendre si ça dégénérait. Nous rattrapâmes Gustav qui prit une grande inspiration avant de déclarer :

Gustav : Je suis désolé!

Alors là on reste tous scotché!

Gustav : Je t'ai crié dessus alors qu'elle t'a trahie autant que moi.

Erwan : C'est pas grave, je comprends.

Il y eu un grand silence gêné. Personne n'osait parler. Erwan continuait de me regarder bizarre. Il ouvrit la bouche et…

Tom : Bon bah…a+.

Erwan : Ouais salut. J'espère que ton pied guérira vite.

Gustav : Merci.

Puis nous nous séparâmes et nous rentrâmes tous les trois à la maison.