[T]Elle était saoûle, les mains ensanglantées.

Suiite

Désolée de l'attente.
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Elle n'avait plus de maquillage, l'eau le lui ayant enlevé. Son visage était aussi pur et propre qu'un ange, pourtant elle ressemblait à un démon. Une sorte de mélange entre les deux, c'est ainsi qu'elle se définissait. C'est à ce moment que ce garçon aux cheveux noirs apparut, la tête baissée. Baissée de honte surement. Il marchait doucement, son ventre ayant été poignardé de trois coups de couteau. Il était moins minable que l'autre soir, elle aimait bien son allure. Elle le stoppa dans sa marche, ne voulant pas le blesser un peu plus, et avança elle même vers lui. Il était seul.

MAGGY : Merci.
... : De quoi ?
MAGGY : Tu m'as sorti de là.
... : C'est plutôt à toi que je devrais dire merci.
MAGGY : C'est vrai.
... : Alors merci.

Elle souria simplement, elle n'aimait pas dire de rien. Les deux étaient là à se regarder, naïvement. Elle ne bougeait pas et ne prononçait plus aucun mots. Il osa alors ouvrir la bouche.

... : Et tu t'appelles comment ?
MAGGY : Maggy et toi ?
... : Bill.
MAGGY : Enchantée.
BILL : De même.
MAGGY : Drôle de rencontre tout de même.
BILL : Oui.

Il souria. Elle le regarda intensivement dans les yeux et lui dit qu'il était temps qu'elle parte pour retourner chez elle et se changer. La vie continuait. Elle ajouta quelques mots avant de le laisser seul.

MAGGY : Tu diras à ton ami qu'il se remette en question. J'avais raison, il avait tort.
BILL : Quel ami ?
MAGGY : Un certain Gustav.
BILL : Il est venu te voir ?
MAGGY : Oui et il ne m'a pas cru quand je lui ai raconté ce qu'il s'était passé. Se baser sur des préjugés, je trouve ca lâche.

Elle lui fit un léger sourire et la voilà qui partait. Le soleil lui brûlait un peu la peau. Tout lui brûlait en y repensant ou peut-être que c'est elle qui brûlait, enfait. Elle entendait des pas derrière elle mais ne se retourna pas. Elle savait très bien qui c'était. Elle continuait son chemin et arrivée à un croisement elle s'arrêta, restant immobile. Il s'arrêta lui aussi, elle le savait. Sans même prendre la peine de le regarder, elle restait de dos à lui et prononça quelques mots.

MAGGY : Pourquoi tu me suis ?
BILL : Je ne sais pas.
MAGGY : Alors arrêtes.
BILL : Non, je veux te connaitre.
MAGGY : Moi non.
BILL : Pourquoi ?
MAGGY : Tu m'as assez causé de problèmes.

Elle poursuivit son chemin et entra dans un batiment, là où elle résidait. Sa main poussa la porte et elle se retrouvée à l'intérieur, refermant la porte sur celui qu'elle avait certainement sauvé. Elle n'avait plus la force de rien faire. Elle avait beau être restée allongée des jours et des jours, ne rien faire l'avait fatiguée. Son appartement était aussi rangé que quand elle était partie, ce qui était logique en y repensant. Sa tête se pencha en arrière et ses cheveux tombèrent un peu plus bas dans son dos. Mystérieusement, la seule chose qu'elle fit fût de prendre un CD entre ses mains et de l'introduire dans un lecteur DVD qui se tenait en dessous d'une petite et ridicule télé, tout comme elle. Elle était bercée par cette mélodie qu'elle écoutait. Son corps s'étala sur le canapé qui servait de lit à ses heures perdues. Ses yeux se fermèrent et une goute d'eau perla sa joue. Elle cherchait à se faire plaindre mais personne n'était là pour elle, personne ne la voyait l'idiote. Alors pourquoi est ce qu'elle pleurait ? Je me suis posé la question durant quelques minutes et finis par conclure qu'elle se sentait triste, tout simplement. Conclusion qui me plaisait.

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Wouw. Merci beaucoup pour vos messages. Bienvenue aux nouvelles lectrices !! : D
Puis moi aussi je perds mes mots, je ne sais plus trop quoi vous dire face à vos commentaires. Alors un merci ne suffira pas mais tanpis : merci : )

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Finalement elle s'endormit, en pleine après midi alors qu'en bas le monde vivait. Ses yeux s'ouvrirent après que quelques heures se soient écoulées. Cette chanson tournait en boucle, elle l'entendit donc à son réveil. Elle n'avait encore pas de notion de l'heure, c'est ainsi qu'elle alla prendre sa montre et vit les aiguilles placées de telle manière qu'il s'affichait 17h15. Elle n'avait rien à manger chez elle et décida donc d'aller au magasin du coin, là où elle allait souvent, les prix étant bien moins cher qu'en grande surface. Je la trouvais un peu radine quelques fois mais en y réfléchissant bien, c'était elle qui avait raison. Elle était dégoutée de cette société qui ne voulait qu'une chose : s'empiffrer de la richesse de certains. Elle éteignit la mélodie, alla prendre une douche. Encore une aujourd'hui puis elle se changea et enfila quelques habits confortables sans pour autant être dépourvus de goût. Là voilà qui se retrouvait avec un pantalon blanc et un haut noir qui lui marquait la taille. Tout ca accompagné d'une paire de talons. Elle prenait tellement soin de son apparence, évidemment qu'elle en prenait soin, les gens ne jugeaient plus que par ça. Elle prit soin de fermer sa porte et descendit les marches de son batiment. Quand elle fût arrivée en bas, elle se figea. Ce garçon se tenait là assis sur les marches devant l'immeuble, les bras croisés et posés sur ses genoux. Qu'est ce qu'il faisait là ? Je le jalousais presque. Il entendit ses pas et se tourna, la mine décomposée. Elle devait avoir pitié de lui, sûrement. Bien plus que la fois où il se trouvait là léchant le sol de ses cheveux. Elle fit comme si elle n'en avait rien à faire et continua sa route, descendant fièrement les quelques marches sur lesquelles il était assis.

BILL : Alors c'est ca.
MAGGY : Laisses moi Bill.
BILL : Pourquoi ?
MAGGY : Parce que.
BILL : J'aime pas cette réponse, je continuerai.
MAGGY : Tu te fatigueras.

Et c'est ainsi qu'il fit ce qu'il avait dit, il la suivait maintenant. Au bout de quelques minutes, sa présence l'agassait déjà. Elle était impatiente et ne supportait plus l'idée de savoir que quelqu'un la suivait sans cesse. Elle se stoppa dans la rue et se tourna.

MAGGY : Qu'est ce que tu veux ?
BILL : Te connaitre.
MAGGY : Pourquoi ?
BILL : Je sais pas. Ca me semble normal ! J'étais agonisant et tu m'as sorti de là, tu te retrouves en prison par ma faute et tu veux même pas que je te connaisse ?

Elle réfléchit un instant, laissant le jeune homme perplexe face à elle. Ses yeux parlaient sans même qu'elle eût prononcé un mot. Elle aimait l'allure de ce garçon et sa façon d'agir alors qu'elle ne le connaissait pas. Peut-être que si elle acceptait de le connaitre elle allait l'apprécier d'avantage.

MAGGY : Très bien mais je dois faire quelques courses avant.
BILL : Je t'accompagne.
MAGGY : On a qu'à manger ensemble ce soir.
BILL : C'est entendu. Laisses moi appeler quelqu'un pour prévenir que je serai pas là.

Ils commencèrent à marcher vers le magasin et Bill prit son téléphone et commença à expliquer que ce soir, il allait manger avec elle. Elle inconnue à ses yeux, mais il n'avait pas peur bien au contraire. Pourtant il paraissait si fragile mais son corps élancé tentait tant bien que mal de prouver tout le contraire. Il raccrocha et ils arrivèrent à l'endroit prévu. Ils ne disaient rien, ils étaient bêtes et perturbés par la présence de l'autre. Quand elle choisissait ses produits, il la conseillait et à ma grande surprise, elle l'écoutait. Voilà qu'ils passèrent une heure ensemble ayant pour seule conversation, les produits d'achats. Elle comptait sûrement faire mieux connaissance ce soir autour d'un bon repas. Elle lui demanda de venir chez elle à 20h et il fit un signe de tête qui laissait comprendre que ca lui convenait. Ils se séparèrent, le ciel commençait déjà à être parsemé de touches lumineuses.

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Les minutes passaient et elle préparait son intérieur. Elle était perfectionniste jusqu'au moindre petit détail. La sonnerie retentit, elle regarda l'heure. Il était pile 20h, ce qui la surprit. Elle lui dit l'étage et il se retrouvait à présent chez elle. Son visage bougeait dans tous les sens pour observer cet intérieur. Tout s'accordait, les couleurs, noir et blanc pour le salon. Elle le fit visiter et il vit que sa chambre, elle, était parsemée de touches rouges, noires et grises. La salle de bain dans un bleu turquoise et la cuisine accompagnée la salle à manger dans les tons de noir et blanc. Ils s’installèrent dans le canapé et commencèrent à parler pour se connaître un minimum. Elle apprit qu’il avait un groupe de musique et que ça faisait un petit moment maintenant que ça marchait pour eux. Elle lui demanda timidement son âge et c’est ainsi qu’elle appris qu’il avait un an de plus qu’elle. Lui avait 20 ans et elle 19 donc. Ils se mirent à table quelques minutes plus tard et des compliments sortirent de la bouche de jeune homme, évidemment. Elle en était fière d’ailleurs, ça se voyait sur son visage, un petit sourire timide et discret mais qui montrait à quel point elle était heureuse d’avoir entendu ces quelques mots. Finalement ils riaient d’un peu tout mais surtout de rien. Elle ne voulait pas rire avec lui, elle préférait rire de lui, mais son âme lui disait de se laisser faire, elle verrait bien par la suite.

MAGGY : Je peux te poser une autre question ?
BILL : Je t’en prie.
MAGGY : Pourquoi t’a-t-on poignardé ?
BILL : Je n’en sais rien. On s’est fait beaucoup d’ennemis avec le groupe.
MAGGY : De là à se faire poignarder quand même.
BILL : Cette affaire sera vite réglée, du moins j’espère.

Elle hocha la tête tout simplement. Il vu qu’elle restait perplexe. Sous les coups d’une heure de matin elle lui dit gentiment, à mon grand étonnement, qu’elle voulait se coucher et qu’il fallait qu’il parte. Il commença alors à débarrasser les assiettes mais elle le stoppa d’un coup net. Il resta surpris, elle souriait. Sa fierté était tellement importante qu’elle ne supportait pas qu’on l’aide, dans n’importe quelle tâche. De la fierté ou de la gentillesse, je me suis toujours un peu posé la question, arrêtant tout de même mon choix sur ma première pensée. Elle avait toujours tout fait seule. Elle avait enchaîné les petits boulots pour se faire un peu d’argent, de l’argent sale disait-elle car ces jobs ne lui convenaient pas. Mais c’est comme ça qu’elle réussi à en gagner et qu’elle pu se payer de quoi dormir et de quoi manger. Bill en restait bouché bée quand il l’entendu. Lui qui ne pensait pas qu’une simple fille comme elle, inconsciente de certains de ses actes, puisse réussir à être autant autonome. Il était partagé entre le sentiment de compassion et celui de la pitié. La pitié ! Il devait choisir la pitié le malheureux ! S’il avait su plus tôt dans quoi il s’engager.

MAGGY : Tu as ta musique pour que j’écoute quelques une de vos ébauches ?
BILL : Des ébauches ? C’est un peu plus que des ébauches tu sais.
MAGGY : Seul moi peux en juger.
BILL : Alors écoutes !

Il lui donna un écouteur et mis en marche son Ipod, évidemment, il était friqué à n’en plus pouvoir. Elle ne le savait pas, tant mieux. Elle aurait profité de lui j’en suis sûre. Pourquoi suis-je aussi méchante avec elle ? Ca restera un mystère que personne ne saura jamais. Elle entendit une mélodie, puis une seconde.

MAGGY : Je n’aime pas, pas beaucoup du moins.
BILL : Comment ça ? Pourquoi ?

Elle vit bien que le jeune homme était froissé de sa réponse. Bien fait pour lui, devait-elle se dire. Sa perfidie ne cessant jamais. Elle haussa les épaules répondant seulement qu’elle n’aimait pas. Ce n’était pas de son goût selon elle. Juste un groupe d’amis voulant percer et ayant réussi grâce à quelques petites gamines en chaleur en manque d’idoles masculines bavant sur des posters ridicules et n’ayant aucun goût pour la musique car la vraie musique se résumait dans les mots Aérosmith, AC/DC et Nirvana, selon elle. Ce fût la dernière phrase qu’elle lui dit. Voilà qu’il était désemparé ne sachant plus quoi répondre, prêt à lui claquer la porte au nez, ce qu'il fit après quelques minutes écoulées.

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Dernière suite de la semaine.
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Il partit lui demandant si elle pouvait venir le rejoindre quelques rues plus loin le lendemain, elle accepta. Pourtant joyeuse durant sa présence, son humeur chuta jusqu’au palier qui frôlait la tendance suicidaire. Ne sachant pas trop pourquoi elle repensa à la dernière phrase que lui avait dit son père et une larme coula. En l’espace de quelques minutes elle avait perdu tout contrôle de sa bonne humeur. L’envie de faire la vaisselle fût vite remplacée par de la fainéantise et elle se réfugia dans la salle de bain. Elle était lunatique, c’était ainsi. Le chauffage s’enclencha et voilà que quelques minutes après que son être se soit accroupi à côté du lavabo, la buée couvrait les miroirs tel le lierre étouffait les murs. Elle se leva et posa sa main sur l’un des miroirs essuyant une bande épaisse, se retrouvant la main humidifiée. Son eye-liner coulait et laissait une traîné noire le long de sa joue. Elle pleurait de joie, de tristesse, moi-même j’étais perplexe et ne savais pas. Elle accrocha le rebord de son lavabo et cria, de toute sa faible puissance vocale. Elle criait. C’était la seule chose qu’elle su faire. Elle se retrouvait appuyée contre ce lavabo blanc, regardant avec méchanceté son reflet dans le miroir. Elle me fit penser à un de ces personnages de films angoissant se regardant dans une glace, fiers de la perfidie dont ils faisaient preuve. Elle fixa alors le rasoir qui se tenait à côté d’elle, hésitante. Elle le prit et souleva sa manche pour laisser apparaître un bout de peau qui formait son poigner. Ses veines bleues faisaient surface. Elle posa délicatement la lame de rasoir sur sa peau ce qui la fit frissonner. La froideur du fer se mettait en contradiction avec la chaleur de son corps et de son sang. Une goûte de sang perla sur la lame mais elle n’eut pas le courage d’aller plus loin. Peut-être à cause de ce garçon. Oui c’était sûrement ça. Elle tomba à terre de lâcheté et la lame coupa à peine sa main quand elle la lâcha. Voilà que quelques gouttes s’étaient écrasées sur le sol. Elle eût tout de même la force de se faire couler un bain et se plongea dedans. Ce liquide transparent laisser transparaître son corps. Son reflet ondulait ses yeux se fermaient, ses larmes me mêlaient à l’eau de son bain. Une scène que j’aurais dû photographier. Quelques minutes plus tard elle se retrouvait dans son lit, enveloppée d’un drap blanc, ses cheveux s’étalant sur le coussin. Ce dernier pouvait sûrement respirer le parfum de sa chevelure. Ce parfum de fruit, je le sentais de là. Elle s’endormait, plongeant dans une mort éphémère.

Ses paupières laissèrent place à sa pupille. Elle ne tarda pas à se mettre au ménage dès son petit déjeuner finit. Son appartement fût ainsi rangé deux heures après son levé. Elle s’empressa d’aller acheter un bouquin dans la librairie habituelle dans laquelle elle se rendait. Lire, c’était sa passion du soir. Elle ne savait faire que ça avant de se coucher, et quand elle ne lisait pas le soir, elle dessinait la journée. Munie d’un crayon, d’un portrait sur lequel elle se référait et la voilà qui partait dans un monde inconnu par beaucoup d’humains : celui de l’art de dessiner. Elle achetait des crayons différents, tout cela me semblait stupide. Mais j’appris un peu plus tard que chaque crayon ne donnait pas la même teinte sur le papier. Papier d’ailleurs qu’elle choisissait précisément. Là aussi, il y avait un grain différent pour chaque papier marmonnait-elle parfois. Tant de précision me donnait mal à la tête. Les heures passèrent et il était temps qu’elle le rejoigne. Elle se munit d’un sac gris, de ses clefs et c’est ainsi qu’elle se retrouvait dans la rue. Elle marchait doucement pour arriver un peu après lui. Sa silhouette apparaissait aux yeux du garçon. Il sourit et elle baissait légèrement le menton.

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Ouaah sa faisait un petit moment que je n'étais pas venu ...

Je reviens et je vois pleins de suites à lire ! =)
Au final , après avoir fini de les lire j'ai juste une chose à dire : M.A.G.N.I.F.I.Q.U.E

C'est pas facile de décrire ta fic , ce que l'on ressent ...
Il n'y pas de mots assez fort pour la définir !
J'adoore tou simplement ^^