[T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I

*** PDV Matteo ***

Ce matin, je suis arrivé chez Anna en même temps que le facteur.
Dans un élan de gentillesse, j'ai donc pris le courrier. J'arrive devant la porte, qui est fermée à clé.
Kat doit déjà être en cours, et Anna doit dormir, mais j'ai la clé de l'appart, alors j'entre.
Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive de prendre le courrier. Alors, comme à chaque fois, je suis pris de curiosité,
et regarde les expéditeurs de chaque enveloppe.

Mon cœur cesse de battre, et j'étudie en détail l'enveloppe.
Rien de bien particulier, sauf que ma jalousie à son égard est mille fois plus forte que tout.
Je ne veux pas qu'il revienne dans sa vie. Il la fait souffrir et elle mérite bien mieux.
Je ne peux pas supporter cette espèce de sentiment qui me dit que si elle lit cette lettre, elle le rejoindra.
Je décide donc, sur un coup de tête, de l'ouvrir délicatement, avec la vapeur de la bouilloire.
Je me saisis de la feuille blanche noircie par une écriture masculine, mais tendre.

« Anna.
Je ne supporte plus de vivre sans toi.
J'ai l'impression d'être un incapable, de ne plus servir à rien d'autre qu'à pleurer ton départ.
Je ne peux pas m'imaginer la vie sans toi, sans ton regard tendre tous les matins,
quand tu m'observes encore à moitié endormie, sans la chaleur de ta peau, de ton corps.
Sans ton parfum, ton doux parfum, qui m'enivre à en perdre la tête.
Sans ton sourire, celui qui rayonne, qui fait que je ne vois que toi.

Cette bague que je t'ai passé au doigt, cette promesse d'amour éternel que je t'ai fait ce jour là, je n'arrive pas à l'oublier.
J'en peux plus et je t'aime tellement, mon cœur, que je serais vraiment capable de toutes les folies si tu me le demandais.
D'ailleurs, un seul mot, une seule parole de ta part, et je reste ici, auprès de toi.

Dis moi « reste », et je resterai.

Je t'en supplie, dis-le moi. Dis-le moi et je suis à toi.
Si tu ne dis rien...alors...alors je serais forcé de t'oublier.
Mais je t'en prie, ne laisse pas cette relation finir comme ça.
Pas après tout ce qu'on a vécu.
Dis-le moi, dis-le moi et je resterai.

Je t'attendrais jusqu'à la dernière minute à l'aéroport, mon amour.
Je t'en supplie, viens et demande moi de rester.

Je t'aime plus que tout au monde.
Tom. »

Mais quel connard. Quel connard.
Comment ose-t-il ? Comment peut-il prétendre l'aimer autant ?
Personne ne peut l'aimer autant que moi.
Personne.
Et c'est pas parce que ce mec est un pseudo guitariste connu, qu'il va foutre en l'air la seule chance que j'ai d'être avec elle.

Oh, Anna. Si tu savais.
Si tu savais quelle importance elle a.
Parfois, un hasard du destin peut changer des vies.
Redessiner des avenirs. Et j'ai décidé de redessiner le mien, avec toi, Anna.

Maintenant, tu es à moi.



Fin. (ou plutôt A suivre ...)