[T.] Une lettre à un Ange. C'est une lettre à un Ange.

Que peut il y avoir après ça ?
Que peut il bien se passer dans la vie de ces jeunes gens ?
Tout le monde se la pose cette question . Même eux , certainement

Oui , que fais t’on, quand on rentre chez soi et que tout est fini ? Quand on est persuadé que quelque chose aurait du changer ?
Oui , que fais t’on quand rien a changé ? Quand on se retrouve seuls avec rien d’autre qu’un cœur en miette ?

Et que fais t’on quand toute les briques , les seules choses dont on étais sur , viennent de s’écrouler ? Comment fais t’on pour continuer à avancer ?

Rien certainement. Alors on se retrouve seul, dans un salon, dans une chambre, sur un lit dans un fauteuil. Et on attend . En silence.
On attend que le temps passe. On espère que les choses changent. On se perçoit que le monde tourne rond et que les choses vont bien
Mais au bout du compte on sait au plus profond de soi que tout est perdu et que l’espoir est vain.

Et les jours passent. Les nuits aussi.
On se retrouve avec une semaine de peine, de désespoir et d’insomnie. Et on n’espère même plus que quelque chose se passe. Ni que quelque un vienne nous réveiller.
Non.
On se cache juste dans une douleur muette, dans un silence imprenable. Manger devient futile. Dormir inaccessible. Et de la peine , du désespoir et de l’insomnie , on passe à une sorte de léthargie du cœur et de la raison.
Les larmes ne suffisent plus. La chaleur de la couette ne protège plus du froid. Et le soleil semble s’éteindre.
Tout devient glauque. Tout parait noir et sombre.
On se retrouve nu face à un cauchemar. Et ça devient comme une punition. On a cette étrange impression de le mériter quelque part.

Et tout ça pourquoi ?
Pour une personne. Une simple , insignifiante et unique personne.
Et tout semble tourné autour d’elle. Et elle donne l’impression d’avoir le pourvoir sur tout et d’en rire.
De ce qui peut tourner autour d’elle.
De ce qui peut nous arriver.

Et la colère monte alors. Et on frappe. La première chose qui nous vient sous la main. Un mur ou un miroir donc.
Et les os craquent et le sang coule.
Et on a même pas la force de pleurer ou de se plaindre.
Alors tout recommence. On retrouve la lit ou le fauteuil/
Et on se remet à attendre. On s’en fiche que le sang tache les draps ou que la douleur soit si forte.
On se remet simplement à attendre.

Et quand tout semble fini. Quand on a l’impression de ne plus avoir assez de sang pour tacher les draps, quand on semble ne plus avoir assez de raison pour lutter contre la douleur , quelque un arrive.
Quelqu’un , une personne souvent bienveillante qui a ,elle assez de force, de raison pour se battre et qui arrive. Et oui elle se bat. Avec ses moyens. Un téléphone. Ses bras et la force de son corps.

Et c’est comme ça qu’on se retrouvent devant une personne en blanc avec une aiguille ou une attelle.
Et c’est cette personne qui dit avoir le pouvoir de tout régler. Avec quelque pilules , avec des pommades et du repos.
Alors on s’efforce de la croire elle et son charabiat. Et on se persuade que tout va s’arranger.
Mais au bout du compte, on sait , une fois de plus que tout est perdu et que l’espoir est vain…