[T.] Une lettre à un Ange. C'est une lettre à un Ange.

Jamais Mily n'a eu aussi honte de toute sa vie. Jamais.
Une envie pressante de se cacher s'est prise d'elle. Et c'est d'ailleurs ce qu'elle a fait. Elle s'est empressé d'enfouir son visage rougi dans le cou de Tom. Alors que ce dernier ne pouvait que tuer Georg du regard. Et Georg tout sourire, qui les regardait dans le blanc des yeux.
Tom a finit par se redresser et Mily s'est senti vide, privée ainsi de la chaleur de son corps.
Ils se sont assis l'un à coté de l'autre, rougis par le manque et tremblant de désir.
Georg s'assoit sur la table en face d'eux et éclate de rire :
_Et après vous voulez nous faire croire que vous sortez pas ensemble ?

Tom grogne tandis que Mily lui envoie un coussin à la figure. Le bassiste se lève et enfoui ses mains dans ses poches.
_Vous savez que vous êtes de petit chanceux, vous ?
_Dis moi en quoi ? Crache Tom.
_Ouais parce que là je vois pas.

Les pauvres, pense Georg.

_Oh allez, soyez pas si ingrats ! S'exclame t'il toujours son foutue sourire au lèvres. Je disais donc que vous avez de la chance parce que ce soir Tonton Georf il s'en va.

À ces mots, Tom et Mily se regardent. C'est comme instinctif, comme vital. Ils ne se disent rien mais la lueur de leur yeux veut absolument tout dire.
Georg est déjà à la porte de l'appartement.

_Non mais dites même pas merci c'est pas grâve !

Et ils quittent l'appartement.
Sans qu'elle ne comprenne ni le comment et le pourquoi, Tom se retrouve à nouveau entre ses jambes. Elle ne peut s'empêcher d'éclater de rire.

_Tu me demandais quoi tout à l'heure ? Demande Tom d'une voix suave.
Elle prend la col de sa chemise et murmure :
_Moi je t'ai demandé quelque chose. Mais de quoi parlez vous Monsieur Kaulitz ?
_Ce dont je parles, Mademoiselle Vreeland implique en faite, vos lèvres ( ses mots sont accompagné des ses doigts fin qui retrace la lèvres infèrieur de Mily la faisant malgrè elle gémir honteusement ), mes lèvres... Et peut être par la suite, cette petite chose rose qui se trouve entre vos lèvres.
_Ah oui ? Chuchote t'elle. Je vois toujours pas. Je croit qu'il va falloir que vous me montriez.
_Vous croyez.
_J'en suis sûre.

Et ça y est ils y sont. Enfin. Leur premier baiser. Du moins c'est ce qu'ils croivent avant que la sonnerie ne retentissent.
_BORDEL DE MERDE, MAIS C'EST QUOI VOTRE PROBLÈME CE SOIR ? Hurle t'il.

Mily souffle mais le repousse et va ouvrir la porte.
_Euh, bonsoir mademoiselle..désolés de vous déranger, je voulais pas....

C'est un livreur. Jeune. Très jeune. Il est tout rouge et tremblant. Tom arrive derrière Mily et commence à l'invectiver.
Elle le repousse violemment et s'excuse :
_Excuse mon Petit ami, il est un peu, comment dire... homme des cavernes quand il a pas ce qu'il veut.
_Ça va être de ma faute.
_Chuut, Tais toi !
Elle se retourne vers le livreur.
_C'était pour quoi.

_Euh, je viens de Madame Lily, elle...elle vous offre ça.

Et il lui tend un panier. Un leger regard de la part de Mily la fait sourire :
_Merci beaucoup. Je te dois quelque chose ?
_Faut en plus qu'on lui donne quelque chose alors
_Mais tu vas la fermer .

Tom croise ses bras sur son torse et s'enfonce un peu plus dans le canapé.

_Non, reprend le coursier. L'homme qui était avec elle a déjà tout reglé. Il m'a même donné un pourboir.
_C'est cool. Bonne soirée, alors.
_Oui, bonne soirée. Et bon courage avec lui.

Elle ne peut s'empêcher d'éclater de rire, mais referme la porte après un vague «  merci ».
Tom boude toujours sur le canapé. Et c'est fou comme elle le trouve attendrissant comme ça.

_Je croit que je suis vraiment malade, dit elle.

Le visage de Tom change tout de suite d'expression, comme si il était près à l'amener dans la seconde à l'hopital
_ Je te trouve mignon même quand tu es le pire des cons.
_Tu te croit marrante ? Dit il en se rendant compte de sa supercherie
_A fond.

Mily s'assoit sur la table basse et pose le panier sur ses genoux. Elle en sort lentement tout les victuailles que Lily leur a préparé. Tom sourit et dit :
_Y'a une occasion particulière pour qu'elle nous offre tout ça.
_Je croit pas, dit Mily en sortant une boite en plastique couronné d'une étiquette « FRIGO ». C'est juste...Lily.

Elle se lève et se dirige vers le réfrigérateur américain.
_J'ai jamais connu quelqu'un de si généreuX, je croit, dit elle en refermant la porte grise. Lily c'est la gentillesse incarnée. Et je m'en suis pas seulement rendu compte quand on était à l'hopital mais en faite dans chacune de ses actions. Elles sont où les assiettes ?

Tom sourit et se lève. Il la rejoint dans la cuisine et ouvre plusieurs placards pour en sortir le necessaire.

_Je veux pas être indiscret, commence Tom. Mais pourquoi Lily s'est retrouvé en soin attensif ? Elle a eu un accident ?

Mily ne dit d'abord rien. Elle se contente de prendre les plats de Lily et de suivre les indications. Tom respecte son silence. Elle finit par s'assoir sur l'une des grandes chaises, qui tronent près du bar donnant sur la cuisine et joint ses mains.
_La vie de Lily se resume à pas grand chose. Elle a pas connu l'aisance qu'on avait quand on était petit. En faite, elle a rien connu à part l'orphelinat. Elle y a grandit. Et quand elle est devenu adulte, elle y a travaillée. C'est à peine si elle sortait. Je connais pas les détails de sa vie. Elle en parle peu. Mais tout ce que je sais c'est que l'orphelinat, il a fermé. Et elle savait pas où aller. Pendant 6 mois, elle a vécu comme elle pouvait. Et une chose entrenant une autre notre Lily elle s'est retrouvé dans cette ruelle à faire une overdose alors que 5 mecs lui étaient passé dessus...

Un silence s'installe. Tom ne sait pas quoi dire. Il regarde Mily alors que l'eau du robinet coule encore sur ses mains.

_Ça compte chère l'eau Thomas, dit elle en souriant.

Il secoue la tête et ferme le robinet.
_Putain.
_Ouais je sais. Et là tu te rend compte à quel point elle est belle ta vie.
_C'est clair, souffle t'il. On dirait pas comme ça. Je veux dire c'est pas écrit sur le front de quelqu'un «  EX TOXICO » ou « JE ME SUIS FAIS VIOLÉE » mais...

Mily ne peut s'empêcher d'éclater de rire face à la reflexion de Tom.
_Mais, poursuit il, enfin dans les films on voit toujours ce genre de fille trimé pour avoir une vie normal, pour ressortir. Pour se refaire confiance à elle et au homme. Alors qu'elle, bah elle est en ce moment avec Gustav.

Mily passe sa main dans ces cheveux et il ne peut s'empêcher de trouver ce geste affreusement sexy.
_En faite, elle est passé par là. Et je pense pas que ce soit réellement fini d'ailleurs. Mais tu sais, elle est pas sortie avec un seul mec avant Gus.... Alors c'est pour ça que je me dit, que c'est forcément le bon...

Tom encaisse doucement cette révélation et se met à sourire comme un niais. Ils commencent à manger doucement l'un en face de l'autre.

_En tout cas, elle en a du talent, cette Lily, dit il en savourant le repas.
_Elle sera contente que tu aimes.

Tom s'essuit lentement la bouche en regardant le paysage à travers les grandes baie-vitrée.
_Et Klervy ? Demande t'il.
_Une autre fois, Thomas, s'il te plait. C'est pas que j'ai pas envie de te le dire mais j'aurais préféré profité de toi plus que de te raconter...ça.
_Désolés, dit il en caressant sa joue.

Elle rougit et reporte son attention sur son assiette.
_Alors parle moi de toi, s'exclame Tom.
_Oh Thomas ! On fait que ça depuis trois jours.
_Oui et alors ? Sept années ça se rattrape non ? Donc je sais que tu joues du piano, que tu chantes aussi (elle grimace) . D'ailleurs, Bill arrête pas de me peter la tête avec ça. Et j'ai promis de te poser la question ! Parce que ta voix elle a jamais été comme ça avant alors combien de cigarettes tu as fumé pour avoir une voix aussi rauque, sensuelle et je cite hein «  habitée d'un de ces trucs qui te donne envie de baiser sur le champs » !

Mily éclate de rire et manque de recracher sa bouchée de purée. Tom l'accompagne :
_Et je te promet que c'est ce qu'il a dit.

Elle prend sa main et pose son index sur sa gorge en appuyant.
_Tu sens la pointe là ? Demande t'elle.
_Hum.
_Un cailloux qu'ils ont pas enlevé et qui appuie sur mes cordes vocales. Y'a aucun danger et c'est ça qui me donne cette voix je cite «  habitée d'un de ces trucs qui te donne envie de baiser sur le champs » !
_Ne m'en veux pas si je le dis pas à Bill. Parce que sinon il voudra se faire implanté un cailloux.

Elle a depuis longtemps laché sa main mais il est incapable de l'enlever de son cou. Au contraire, il en profite pour la plaquer sur sa gorge et de la caresser tendrement. Leur regard ne se quittent pas. Elle lui sourit et il lui sourit.

_Donc tu chantes, tu es photographe, tu dessines...
_Ça fait des années que j'ai pas dessiné, Thomas...
_Y'a quelque chose que tu sais pas faire ?
_Je danse très mal, dit elle en riant.

Il se met à rire lui aussi pas vraiment convaicu. Puis il finit par aller chercher le dessert : Une putain de forêt noir.

Mais le portable de Mily sonne soudain et Tom court dans tout l'appartement sous les éclats de rire de la jeune femme. En effet vois Tom Kaulitz courir avec un baggy est un spectacle à voir.
Il le trouve enfin et le lui tend. Mais elle rit trop et entre deux éclats de rire, elle s'exclame :
_Répond toi ! Vas y !

Tom s'éxécute tout sourire mais il n'a même pas le temps de se présenter que déjà, une voix masculine vocifère :

_MILY VREELAND, J'ESPÈRE QUE TU AS UNE BONNE EXCUSE POUR NE PAS AVOIR TON CUL DE PHOTOGRAPHE EN AUSTRALIE !

POV TOM.

J'aurais aimé savoir faire quelque chose. Dire quelque chose. N'importe quoi. Même un simple mot. Une phrase qui aurait pu faire décanter cette situation pesante, lourde et étouffante. Peut être d'ailleurs plus pour moi que pour elle.

Mily est sur la terasse de l'appartement depuis bientôt 15 minutes et plus les minutes passent plus sa voix se fait aggressive, menaçante face à l'incompréhension notoire de son interlocuteur. Je n'entend que des brides mais cela suffit à me plonger dans un noir total

« Pourquoi tu ne me laisse pas parler, Nick ? … Oui je sais mais.... Oui je comprend.... Je te rembourserai... J'ai pas eu le choix, Nick. C'est arrivé comme ça et j'ai pas réflechi.... Parce que ça me paraissait plus important que ça... Je sais que c'était mon idée... envoie quelqu'un d'autre »

Et ça dure comme ça depuis 15 minutes. Mais elle finit par raccrocher et s'appuyer contre la rembarde, fatiguée. Elle regarde l'horizon et moi, positionné derrrière elle, je n'ai aucune idée de ce que je dois faire. J'ai tellement peur de faire ou de dire quelque chose qui aggraverait les choses. Mais d'un certain coté j'ai tellement enive de savoir. J'ai tellement envie de comprendre.

Elle devrait être en Australie, c'est la seule chose qui me trotte dans la tête. Mais elle n'y ai pas. Et ça semble apparemment être le fond du problème.
Doucement la vérité s'insunue en moi tel un poison brulant les veines. Elle devrait être en Australie.
L'idée qu'elle est pu être loin de moi en ce moment, si loin de moi en vérité, me ronge. Je dois la regarder longtemps et me convaincre qu'elle est bien là pour me calmer.

Ça fait bientôt 5 minutes qu'elle a raccroché. Son souffle irréglier me prouve qu'elle pleure et ça me destabilise encore plus.
Soudain elle tend son bras vers moi sans même regarder. Je comprend qu'elle me veut auprès d'elle. Alors doucement, je prend sa main et elle me tire contre elle. Je colle mon torse contre son dos et presque immédiatement, elle rejète sa tête contre épaule me dévoilant ainsi les larmes sur ses joues.
Je voudrais dire quelque chose, je voudrais la consoler. Mais comment le faire, alors que j'ignore quel mal la ronge ?
Nous restons ainsi longtemps, moi la serrant contre moi et elle, laissant libre à ses larmes.
Elle est en combat interieur, je le sais, je le sens. Alors je la laisse livrer son combat seule et j'attend en silence.

POV MILY

Comment choisir entre les deux choses les plus importantes dans ma vie ? Comment choisir entre la photographie et Thomas sans en souffrir ?

J'ai vite compris que, qu'importe le choix que je ferai j'en patirai. Il ne m'a pas fallu longtemps pour le comprendre.

Tom me serre un peu plus contre lui et je sens son souffle dans le creux de mon cou. Comment pourrais je me passer de ça ?
Je le sens tendu et je sais qu'il est inquiet et qu'il meurt d'envie de comprendre. J'admire sa patience envers moi. J'admire le faite qu'il ne me brusque pas. Qu'il ne cherche pas à tout prix à me tirer les vers du nez. Même si me voir craquer dans ses bras sans rien faire, le tue.
Je prend sur moi pour ne pas m'enfuir. Je prend sur moi pour rester dans ses bras sacahnt que les prochains moment seront certainement les plus dures que nous allons vivre ensemble.

Je me retourne enfin vers lui et pose mon front sur le sien. Je regarde ses yeux chocolats se plonger dans les miens et tenter de me sonder, de trouver une réponse à tout ça. Et même il sait que c'est vain, il continue.

_Il y a environ 3 semaines, quand tu as appris pour mon accident, j'ai été d'abord devasté. D'abord par le faite que tu n'es jamais su et puis ensuite du faite d'avoir été trahi par Georg...Quand je suis rentrée chez moi, je savais vraiment pas quoi faire. Je croyais vraiment avoir touché le fond. Je preferais mourir plutôt que de continuer à souffrir. Mais encore une fois la photo m'a sauvé. Encore une fois, il m'a sortie de mon trou. Alors je suis allée voir mon patron... Je pensais que la seule solution à tout ça, c'était de fuir, de tout laisser derrière moi et d'essayer de t'oublier... C'est sûr que ça nous avait tellement reussit jusque là... En tout cas, j'avais fait un choix et j'étais prête à tout pour aller jusqu'au bout. Ce jour là, j'ai demandé, non j'ai dit à Nick, que je partais. Je savais pas vraiment où et franchement je m'en foutais comme de l'an 40 du moment que je partais loin d'ici. Et lui, il preferait me soutenir que de me perdre. Alors on a convenu que je ferai le tour du monde, à son compte et que je lui emmenerai des clichés pour une galerie...Il a depensé beaucoup d'argent pour ça. Mais lui et moi savions , que je lui rapporterai beaucoup plus.

Je me suis détaché de lui, esperant que dire ces mots serait moins dure si ma peau n'était pas en contact avec la sienne. Mais je me suis trompé, c'est tout aussi dure.

_J'étais prête à partir, Thomas. Je te promet que j'étais prête à m'en aller. J'allais faire mais quand je suis arrivé à la maison de mes parents, j'ai entendu Bill hurler. Et j'ai pas hésité j'ai couru. Tu étais là, à terre, inconscient et je savais pas quoi faire... ( les larmes coulent sur mes joues, Tom ne me touche pas. En faite il ne fait rien.) Et puis tout s'est enchainé, tu es monté dans l'ambulance et on m'a demandé si je voulais monter. Et c'était toi ou l'avion...

Je m'arrête là. Lui et moi savons très bien quel choix j'ai fait, quel choix j'ai toujours fait.
Tom ne dit rien. Il regarde l'horizon, le regard fixé sur un point invisible. Je voudrais tellement qu'il fasse quelque chose. Qu'il me dises quelque chose ! Qu'il me rassure ! Me prenne dans ses bras.
Mais elle n'en fait rien. Il ne me regarde même pas.
Alors beaucoup de choses se passent en moi. Je me sens comme rejeté. C'est presque aussi fort que ce soir là, il y a 7 ans. J'ai mal comme pas possible. Je ne m'attendais pas à cette réaction de sa part. Surtout pas à ça.
Et je pleure en silence, sans qu'il ne me voit, sans qu'il ne cherche à le voir en fait.
Mais j'attend comme une imbécile, que peut être il réagisse mais il n'en fait rien. Et je sens quelque chose se briser en moi.

_Je comprend que tu me detestes...

Et je me met à courir aussi vite que je le peux. Je m'en fiche de laisser mes affaires derrière moi.Je prend ma veste, mes clefs et mon casque, tant pis pour le reste. Et je m'en vais. Loin. Très loinn.

POV TOM

Je ne sais pas ce que j'aurais du faire.

Quand elle m'a raconté tout ça, je n'ai même pas su dire ce qui me blessait le plus. Alors je n'ai rien pu faire, rien pu dire, comme trop de fois. Je n'ai meme pas pu la regarder. Même pas pu affronter sa douleur en face. Je l'ai écouté sans la regarder, sans tenter de la comprendre.
Et quand elle est partie, je n'ai même pas essayer de la retenir. J'ai juste écouter la porte claquer.

Puis l'appartement s'est plongé dans le silence. Fini ses éclats de rire. Finit sa voix rauque et sensuelle. Fini nos démonstrations d'amour. Plus rien que le silence.
Et je suis resté sur cette terrasse toujours figé.
Et j'ai mal. Affreusement mal.

Mal de cette putain de situation de merde !
Mal de la faire autan souffrir...
Mal de souffrir moi !

Mais bordel, que suis je censé faire ? Je ne sais pas. Je ne sais plus.
Je lui vole ses rêves. Je lui vole ce qu'elle a de plus précieux.
Comment puis je la regarder en face après ça ? Elle s'est toujours sacrifié pour moi . Et moi qu'est ce que j'ai fait dans ma putain de vie pour elle, à part l'abandonner pendant 7 ans , Rien. Quedal. Nada.

C'est pour ça que j'ai mal, je croit. Ce n'est pas à elle que j'en veux. C'est à moi et rien qu'à moi.
Et j'en veux au monde entier aussi. J'en veux à ce mec là-haut qui s'amuse à nous faire souffrir, à se jouer de nous, depuis le début !

_Pourquoi avoir permis que je la porte dans mes bras, si je peux pas l'aimer comme je le veux ensuite !

Ça fait mal d'aimer. Ça me bouffe comme de l'acide. Ça me ronge comme de la rouille.
Et j'ai besoin d'elle, plus que tout autre chose.
Et putain je l'ai laissé partir.
Alors c'est fini je ne reflechi plus. Je sors de l'appartement en trombe et descend jusqu'à ma voiture, son portable dans les mains et qui sonne. Encore et encore.

*Nick*

POV EXTERNE

Toutes les lumières sont allumés. C'est comme si elle avait peur de se retrouver dans le noir. Comme si elle avait peur de la moindre parcelle d'obscurité. Comme si tout ça lui rappelait qu'elle rentrait une nouvelle fois dans son appartement seule et en pleure.

Jamais elle n'aurait pensé que la soirée se finirait ainsi. Tout avait si bien commencé. Jamais elle ne s'était aussi proche de Tom, physiquement parlant. Ca avait été beau, presque parfait. Et voilà comment tout se terminait. Elle n'arrive toujours pas à y croire. Mais c'est pourtant bel et bien réel.

Elle se sert un verre d'eau, elle range la vaiselle, elle ouvre les volets... Elle tente de faire quelque chose. Mais les larmes ne se calment pas. Elles continuent de coulet telle des lames qui fendent son âme.

Puis soudain la sonnerie retentit dans l'appartement. Et Mily se fige alors que les sanglots se font de plus en plus fort. Et elle sent cette sensation monter en elle, toujours plus grande , toujours plus devastatrice. Et elle ne peut s'empêcher de se dire que ça fait longtemps.

La sonnerie retentit encore une fois et elle se dirige vers la porte doucement. Elle l'ouvre lentement.

Il est là. En pleure tout comme elle. Et le voir dans cet état ne font qu'accentuer ses sanglots à elle. Sans qu'il ne lui laisse le temps de dire quoi que ce soit, il fonce sur elle et la prend dans ses bras. Ils retrouvent leur cocon de chaleur, de douceur et d'amour. Elle enfoui son visage dans son cou, tandis que ses mains se placent dans ses reins pour la serrer toujours un peu contre lui. Elle sanglote longtemps alors qu'il tente de la calmer. Aucun mot n'est échangé. Ils n'ont rien à se dire pour l'instant. Mais finalement, ses sanglots se calment et elle relève la tête vers lui. Ses larmes ont sechés mais il garde les yeux brillant, encore plus chocolats que d'habitude.

Il touche tendrement son visage alors qu'elle s'accroche à son cou. Et ses doigts descendent lentemeent à ss lèvres.

_Je ne sais plus pourquoi j'attend. Je ne sais plus pourquoi j'ai peur ou je doute. Peut être que j'attend que tu me le redemande. Je ne sais pas. Je..

Elle pose ses doigts sur ses lèvres et sourit :
_Thomas, je te demande de...

Elle n'a même pas le temps de finir sa phrase. Déjà les lèvres de Tom sont posé sur les siennes. Et elle est figé... C'est tellement étrange.. Tellement différent de ce qu'elle a vécu auparavant. Il bouge doucement ses lèvres contre les siennes, comme pour ne pas la brusquer.
C'est à peine si elle réalise. Elle est en train d'embrasser Tom. Leur premier baiser... OH.MON.DIEU

Elle grogne violemment et s'accroche encore plus à lui, pressant son corps contre le sien. Et d'elle même, elle accentue leur baiser. Quand elle sent Tom sourire contre sa bouche, elle grogne encore une fois. Il ne se fait pas prier et bouge ses lèvres plus avidemment contre les siennes.
Elle se retrouve plaqué contre la porte fermée de son appartement tandis que les mains de Tom semblent partout sur son corps.

C'est quand elle prend sa lèvre inférieur entre ses dents qu'elle sait qu'elle l'a perdu. Sans plus attendre, il demande l'accès à sa bouche et elle est incapable de resister. Très vite, leur langue se livrent bataille sauvagement.
C'est doux mais avide. C'est violent mais tendre. Ils profitent de chaque mouvements, de chaque contact. Et quand le manque d'oxygène devient insupportable, les lèvres de Tom descendent dans le cou de Mily.

_Thomas, gémit elle.
Il ne répond pas et continue de parcourir son cou de baiser mouillé.
_Thomas, l'appelle t'elle encore une fois.

Il relève enfin son visage vers elle et fronce des sourcils en decouvrant une nouvelle fois ses larmes.

_On s'est embrassée, pleure t'elle. Je veux dire vraiment.
_Oh mon ange !

Et sans plus attendre, il repart à l'attaque de ses lèvres. C'est certainement plus doux, moins pressés. Beaucoup plus... savoureux. Elle caresse doucement sa joue alors que sa langue joue avec la sienne.

_Je te promet qu'on va trouver une solution, murmure t'il. Je te promet que...

Elle pose chastement ses lèvres sur les siennes, comme pour le faire taire.

_Je voudrais te montrer quelque chose, dit elle.

Elle l'embrasse une dernière fois et prend sa main. Doucement, ils entrent dans son studio de photo. Tom ne dit rien regardant juste autour de lui.

_C'est une partie de moi que tu ne connais pas encore tout à fait, alors voilà mon refuge. Mon antre à moi. Ce que je suis, principalement.

Il lui sourit mais ne dit toujours rien. Il parcourt doucement les murs tapisser de photo en tout genre. Certaines lui donnent des frissons alors qu'il ne peut pas en regarder d'autre tellement elles semblent intense. Et Mily le regarde du coin de l'oeil ne pouvant s'empêcher d'avoir quelque part peur de ce qu'il pense, de ce qu'il ressent en regardant tout ça.
C'est difficile à expliquer mais dans ces photos elle s'est mise à nu. Chaque photo representent quelque chose d'important pour elle. Une chose qu'elle ne pouvait partager qu'avec son appareil. Quelque chose enfoui au fond d'elle.

Tom finit par se tourner vers elle, le visage rouge les yeux brillant :
_C'est fou comment dans chaque photo, j'arrive à te retrouver...

Mily lui sourit et hoche la tête en s'appuyant sur son plan de travail :
_Je met toujours un peu de moi dans ce que je fais, murmure t'elle. C'est comme si j'y mettais une partie de moi. Chaque chose qui est importante pour moi, je me sens obligé de le photographié, peut être par peur de le perdre... Ou de l'oublier.

Tom s'appuie sur le plan de travail en face d'elle et part à la rencontre de ses lèvres, encore une fois. Elles se livrent batailles pendant un moment et c 'est Mily qui rompt le contact en première.
_J'aimerais faire quelque chose, s'il te plait...

Il hoche la tête et la regarde faire. Doucement, elle installe un tapis rouge à terre avec plusieurs coussin dessus. En fond, elle déroule une grande toile noir et Tom comprend vite qu'elle installe un décor photo. Bien vite, elle sort son appareil de sa housse et l'installe sur son trepied. Des lampes, des projecteurs d'images.
Tom croirait être à un photoshoot. Mais des photoshoot comme celui il voudrait en vivre tout les jours.

Rapidement elle l'invite à la rejoindre en tendant la main vers lui. Ils ne disent plus rien et il n'a pas de mal à sentir la concentration qui émane de partout chez elle. Il s'installe assis, les genoux en l'air, les coudes posés dessus et le corps droit, net.
Elle ne peut s'empecher de se triturer sa lèvre en le voyant comme ça. Et Tom grogne en lui demandant d'arrêter.

Puis doucement, elle s'installe derrière son appareil et les flashs fusent de partout. Tom est d'abord surpris. Elle lui explique alors qu'elle a placé des flashs un peu partout dans la pièce, lui permettant d'avoir une seule et même photo mais sur plusieurs angles différent.

Elle n'a pas à lui dire grand chose. Son expérience en matière de scéance photo et son professionalisme permettent à la pièce de rester dans un silence complet. Les minutes passent et Mily est toujours derrière son appareil.

Puis elle lève enfin la tête. Tom y voit beaucoup de concentration, de dicernement mais aussi... quelque chose comme du désir. Elle se mort la lèvre et dans un souffle elle lui demande :

_Deshabille toi, s'il te plait. Garde juste ton pantalon...

Il est d'abord surpris mais s'exécute comme il peut,sous le regard perçant de Mily. Il n'est pas vraiment gené mais devoir se deshabiller devant elle, rend ses mouvements indécis. Il a déjà enlevé ses chaussures et ses chaussettes, ainsi que commencer de déboutonner sa chemise quand elle arrive près de lui. Elle a le visage afreusement rouge mais contrairement à lui, ses gestes sont précis, tranchant. Elle continue de déboutonner sa chemise et la fait tendrement glisser sur ses épaules. Puis elle la lance derrière elle. Son marcel ne fait pas long feu non plus, et très vite, Tom se retrouve torse nu devant elle. Elle ne le regarde pas quand elle degraphe sa ceinture et les tremblements de Tom la convint dans le fait de ne pas le regarder. La ceinture ne fait pas long feu et lentement son pantalon tombe parfaitement sur ses hanches laissant apparaître son V tellement...

Mais Mily se reprend et fait demi-tour sans même le regarder. Elle se replace derrière son appareil et ce qu'elle voit, un Tom à demi-nu, rougis par le désir et les yeux brillant, lui donne des frissons.

_Allonge toi et regarde moi, ordonne t'elle.

Se rend t'elle à quel point elle peut être destabilisante avec des ordres pareils ? Mais Tom s'exécute et les flashs reprennent de plus belle sous leur souffles plus qu'ératique maintenant. La tension dans la pièce monte de plus en plus et ils n'ont pas besoin de se le dire pour le comprendre : ils ont envie l'un de l'autre. Mais Mily ne se laisse pas distraire, elle veut aller jusqu'au bout de ça. Avant que ça ne soit trop tard.

Sur la dernière photo , tom est accroupi , une main dans ses tresses et l'autre sur son torse. Il regarde le sol alors qu'un sourire fend ses lèvres. Et là, Mily a une idée. Une idée folle mais une idée quand même

_Ne bouge pas, dit elle à Tom.

Il fronce les sourcils en la regardant chercher quelque chose dans ses grands tiroir. Elle finit par revenir vitorieuse.

_Mon ange ? Tu fais quoi ?
_Attend juste deux minutes.

Elle branche une petite télécommande à son appareil et la pose près de Tom. Il ne comprend vraiment rien. Elle repasse derrière son appareil-photo et semble faire quelque réglage. Puis au bout de quelque minutes, elle se redresse fière d'elle.

_Juste pour voir quelque chose appuie sur le gros bouton de la télécommande.
_Celui là ? Demande t'il avant de s'exécuter.


Un flash retentit tout seul et Mily se dandine.

_J'ai jamais essayer cette option ! Y'a un début à tout.

Et sans que Tom ne comprenne quoi que ce soit, elle enlève sa chemise blanche d'elle même. Puis elle passe derrière lui, vêtu de son jean et de son soutien-gorge en dentelle noir. Il n'a pas le temps de ne rien dire qu'elle se colle à lui et sentir sa poitrine, même proteger par du tissu lui fait vraiment un drôle d'effet.

_Allez on se reconcentre, marmonne t'elle aussi destabiliser que lui.

Ils évoluent longtemps comme ça. L'un à coté de l'autre. Mily ne s'expose jamais vraiment. Elle pose comme ça une main sur le torse de Tom, où pose ses lèvres sur son oreille alors que le flash retentit mais jamais plus. Il n'a surtout pas le droit de la toucher, ce qui le frustre au plus au point.
Et sans qu'ils s'en rendent vraiment compte, les choses passent à une vitesse supérieur, une vitesse qu'ils n'avaient jamais pu envisager passer ensemble.
Lentement, Mily dégraphe son soutien-gorge , ce que Tom ne voit pas. Mais quand elle se colle à son dos, encore une fois et que ses seins entre en contact avec ses omoplates, il sursaute.
_Oh putain de merde, susure t'il.
_Hé Monsieur Kaulitz, pas de vulgarité dans mon studio, dit elle de sa voix rauque.
_J'aimerais vous y voir, Mademoiselle. Mettez vous à ma place....
_Oh mais je vous met tout à fait à votre place, murmure t'elle alors que doucement sa main descend le long de son torse.

Les flashs retentissent encore mais ils ne les entendent plus. Ils sont beaucoup trop loin. La main de Mily descend encore alors qu'il sent son souffle brulant contre son oreille. Et sans qu'il ne s'y attende, elle passe la barrière de son jean et vient se loger, juste là près de son sexe, brulant et tendu de désir.

FLASH