[T] Terre de feu. + BONUS

Moi chuis là, toujours, à pleurer interieurement parce que la bout de Oui' que tu m'a prêté est en train de s'en aller...
Heureusement qu'il reste Mars pour me consoler parce que si elle part je vais pas m'y faire...

C'est étrange de vouloir uen suite alors que si ça se trouve elle sera douloureuse ?? oué p'têtre bien...

suite...

Putain...

Désolée Nao mais pour le moment c'est la seule chose qui me vient à la bouche.
J'ai failli en pleurer d'tes mots...C'est dire...
Les trois dernières lignes achèvent de me serre le coeur comme jamais il ne s'était serré...
J'te jure...

Pfff ouais il a raison Bill, t'es magique.
<3


Et puis j'suis tombée amoureuse de ces deux trois mots : "Tiens ? Bill rit. Tout un monde. "


*

Je suis ... Bah en fait je sais pas trop.
A force on a plus d'mots ma Nao.
Continue toujours. Encore. Maintenant. Infini.

Continue ma Banane ^^'

Wow. Je viens de tout lire. D'un trait. Wow. C'est trop beau. Pas d'un beau normal. D'un beau qui pique les yeux. D'un beau qui fait mal. D'un beau d'étoile. D'un beau de coeur.
Je la veux pas ta suite. Je l'exige. Montre moi. Du beau. Fais m'en bouffer. A la pelle. Vite.

Merciiiiii =)

Voilà la suite, et la prochaine est bientôt prête.

[Je suis fière et en même temps... j'aime pas vraiment. Vous me direz.]

---

C’est lundi matin et les cours devraient reprendre, mais pour Magali et moi c’est l’école buissonnière improvisée dans une des forêts qui longent la ville.

Assises contre un tronc d’arbre, nous foutant bien de la terre qui nous salit. Après tout, ce sont les humains qui voient ça comme sale mais c’est propre et pur, la nature. Ma Oui’ et moi on se fout des a priori, on les fuit comme la peste et encore, ce n’est que pour l’expression. Je suis sûre que si la peste se déclarait on irait faire la bise aux malades.

Avec Magali le meilleur remède du monde c’est simplement l’amour, saupoudré d’une petite dose de folie.

« Dis, Magali, tu connais une chanson qui parle d’avancer ensemble vers la fin du monde ?
- Vers la fin du monde ?
- Sur, même. Sur la fin du monde qui derrière nous s’écroule.
- Tu me la chantes ? »

Et avec surprise je me rends compte que j’en suis tout bonnement incapable. Je ne peux que fredonner la mélodie mais les paroles ne collent pas. Je chante l’air à ma Oui’, l’air dénué de son texte, amputé de son sens. Ce n’est rien qu’un enchaînement de notes mais c’est loin d’être vide. J’entends encore l’appel de Bill à travers l’harmonie étrange des sons qui sortent de ma bouche.

C’est une musique si simple et pourtant, la respiration de ma Oui’ se fait plus agitée dans le silence grandissant des arbres. Pour m’accompagner, le vent se fait doux dans leurs branches et le bruissement monte en puissance avec moi quand il le faut. C’est un instant magique pour moi, même si je sais très bien que ce sont mes sens qui me jouent des tours, simplement parce que c’est la chanson de Bill, et que je la chante pour ma Oui’ qui s’en ira bientôt.

Le silence qui vient après nous laisse dans le froid, la mousse frémit, nos cœurs trépident. Les mots aiment tellement Magali qu’ils viennent dans sa bouche pour combler le vide.

« Tchouboutchou, j’ai une grande nouvelle.
- Quoi, ma Oui’ ?
- Ton Bill… n’est pas français. C’est pour… ça que tu… ne peux pas le chanter… Tu pouvais le comprendre… mais pas le répéter.
- Mais les rêves font de drôles de choses, c’est ça ?
- C’est ça. Et ma Tchou’… si je ne m’abuse…
- Dis-moi…
- Je crois que… je reconnais cet air. »

Et c’était inespéré. Ma main vient se poser sur sa manche, sous laquelle il n’y a presque plus de bras, et je la regarde droit dans les yeux. Dis-moi Magali. Elle frissonne, pourtant la brise n’est pas si mordante que ça. Ses lèvres tremblent, se bleuissent. Sa voix se saccade mais je veux savoir.

Apprends-moi encore.

Avant de…

---

Merci.

Whoua.
Y'a pas de mot. Si. En fait, y'en a plein.
Y'a Grandiose, Sublime, Merveilleux.
Je peux pas dire que j'aime. C'est pas vrai. J'admire. J'observe, les mots, un a un, se poser.
Pose les encore, fais moi encore voyager, au pays de ces mots...
Qui m'envoutent...

Quand y'en a pu' y'en a encore.
Voilààà... !

---

« Oui, je le reconnais… Tchouboutchou…
- Oui ?
- Il est allemand, tu sais. Allemand. Mais ce n’est pas si loin, l’Allemagne, une centaine de kilomètres… c’est fait si vite… de nos jours…
- Il y a quelque chose d’autre, Magali. »

Ses yeux papillonnent, comme effrayés, je ne sais pas de quoi. Je presse plus fort son corps de paille. Qu’est-ce qu’il t’arrive, Magali ?

« Dis-moi, ma Oui’…
- C’était… « übers Ende der Welt », et c’était il y a trois… quatre ans, y’avait… une ville… lointaine et un lieu de perdition… je ne sais… plus… ils étaient… quatre, peut-être… cinq… »

Ses yeux se révulsent et je n’arrive pas à l’arrêter. Je le sens maintenant. Mon Dieu, non, pas maintenant. Pas tout de suite.

« … adolescents… ils connaissaient… un succès fou… Même ici… mais je ne sais plus… Amlou… j’suis désolée… J’me sens partir… tu peux me laisser ici ? Tu veux bien… ne pas appeler… les secours ? … S’il te plaît… »

Je veux me boucher les oreilles. Non, non, ma Oui’, ma Oui’ jolie, ne me dis pas ça. Je ne veux pas entendre ça…

« J’ai plus de force, Mélody…
- Magali, je t’en prie ne m’appelle pas comme ça…
- Faut bien… que tu te fasses face… enfin…
- Ma Oui’…
- Et si tu me laissais mourir, maintenant ? »

Je n’ai rien entendu. Je veux ne rien avoir entendu. Tout ce que je peux faire c’est la tenir dans mes bras et pour le coup je voudrais tellement me réveiller, que Bill n’existe pas, qu’il n’y ait rien eu, jamais rien. Qu’elle n’ait jamais commencé à maigrir, à aller mal. Je veux remonter le temps, jouer avec l’horloge et hausser les épaules aux regrets.

Et sans toutes ses couleurs, comment le monde va faire ? Comment je vais faire ?

« Hé, Amlou… Mélody… Tchouboutchou… Donne-moi tes lèvres… »

Je l’embrasse, ce maudit goût de dernière fois planté au milieu de la gorge. C’est un baiser de gamines, comme les deux collégiennes qui s’embrassent pour la première fois pour voir comment ça fait.

Je sens tout imploser, ses forces lâchent, je comprends qu’elle part, avec une bourrasque de vent qui fait gronder la forêt. C’est donc ça le son de la mort. C’est effrayant. Puissant et dévastateur. Tyrannique. Je ne peux rien répondre à ça.

Et alors, ma Oui’…

Tu meurs sur mes lèvres.

---

Alors ? =/

alors, quoi??????

Nao. Wow. T'as raison. Ca rime.

Nao. Wow. Donne moi encore un chtit peu de ça.

Un chtit peu de ce bonheur, appellé fic.

Encore!! =)

Après la première suite j'me suis sit que j'avais peur de lire celle d'après.
je voulais pas que Magali meurt.
Même si si c'était inévitable.
On sait qu'elle va mourir mais j'pleure quand même.
Parce que tes mots sont doux et magiques.
Parce qu'ils sentent le miel à plein nez.

<3

snif........
la suite stp
je n'ai rien à dire car les autres ont tout dit^^

Y'a un moment, tu vois, on sait plus quoi dire...

On sait plus quoi penser, de tous ces mots que tu poses, là.

C'est magignifique. Magique. Magnifique. Le meilleur des deux mondes.

Encore. J'en veux encore mwa, de tout ça. De tous les p'tits sourires et les p'tites larmes qui naissent grâce à toi. Encore.

Oh, et j'allais oublier...

... <3

Non pas mon bout d'Oui', pas maintenant....
Nao j'sens bien que mon coeur se noie dans son propre sang, il arrive plus à battre....alors pourquoi même morte j'ressens de la douleur qui sont crachés de tes mots ???
Chaque ligne, chaque mot, chaque lettre c'est une petite paillette qui s'pose doucement....et qui fait douloureusement du bien..

j'aime j'aime j'aime et j'en veux encoreeeee

(même si ce sera plus pareil sans Magali... :'( )

Dans le fond, j’ai l’impression que tu es déjà morte.

wahou

beau à en crever

t'as envie de t'arracher le coeur de la poitrine et de l'foutre dans un coffre comme davy jones tellement t'as peur que quelqu'un te
le poignarde pour te montrer que ce n'est qu'une illusion

un ptit coup d'langue et ça avance???

le toutou à son maimaitre il veut son nonos(mais qu'est-ce que j'raconte mwa...)

suite suite suite ça m'exite :p

Wow pour une banane tu me rend completement fruité.

Humm bon assez de dire n'importe quoi.
C'est tellement triste j'voulais pas qu'elle meurt.
Mais c'est tellement beau.

Encore. Encore ...

Si gentillement demandée ça ne se refuse pas hein ? (L)

Voilà....

J'ai tuée ma Oui'... TT

Dingue comme je m'étais attachée à ce perso, tiens.

Merci d'être là.

---

Pendant un moment, il n’y a plus rien. Les derniers battements affolés de son cœur ont fait tellement de bruit que j’en ai les oreilles qui sifflent. Ou bien est-ce le froid qui m’attaque, cette tristesse glaciale sans précédent qui me prend du bout des doigts aux tréfonds de mes entrailles.

Méandres brumeux dans lesquels je me perds en silence. J’ai perdu ma Ouistiti, comme on perd des clefs. Je ne peux plus rentrer chez moi. Je n’ai même plus de foyer.

Je me détache d’elle, j’ai fermé ses yeux bleus et c’était bien le geste le plus étrange que je n’avais jamais fait. Son regard semblait encore si vivant que je me suis sentie frémir. A présent je regarde sa peau cadavérique. Elle n’a pas changé en ces quelques instants de mort.

J’ai envie de lui demander de se réveiller, comme si tout cela n’était qu’une gigantesque plaisanterie. Humour noir, espoir ? Mais elle ne se relèvera pas.

Dis, ma Oui’, je peux m’installer à tes côtés et dormir pour toujours avec toi ? Non, évidemment. Je t’entends déjà. « Lève-toi et marche. » On va faire comme si c’était encore un automatisme, on n’y verra que du feu.

Avant de partir je lui enlève sa casquette et la met sur ma tête. Ça c’est son enseignement, je le garderai avec moi. Magali ou comment ramener la joie en deux ou trois rayures multicolores. « Quand ça pétille devant tes yeux ça créé des bulles dans ton cœur, tu le savais, Amlou ? »

On dit que les souvenirs peuvent piquer ton âme de dards empoisonnés, je m’y ferai. Cyanure, arsenic, Cantarella, ils peuvent bien tous me prendre, je garderai ces souvenirs.

Je l’installe correctement, vais cueillir un peu de mousse en bouquet. On improvise un départ, on improvise une mort, on improvise une cérémonie. Comme les musiciens sur la scène devant le public pendu à leurs doigts, à leurs lèvres. Quand on joue avec les cordes de la vie. J’abandonne tout pour pouvoir avancer.

« Si ton Dieu existe, ma Magali, qu’il fasse en sorte que tu sois heureuse, maintenant. Tu restes à jamais mon plus beau paquet cadeau. Le véritable bijou c’était ton âme, mais elle n’appartient à personne. A présent que tu es libre profites-en, ma Magali Ouistiti… Je t’aime à jamais, surtout ne l’oublie pas. »

Je te souhaite un bon voyage.

Je tiens mon cœur à la bride pour qu’il ne s’emballe pas, mes sentiments dans un lasso pour qu’ils ne m’échappent pas. Je ne veux pas commencer à être mordue par les regrets, sales piranhas de ma conscience. Je ne pouvais rien faire, c’est tout.

J’enfonce un peu plus sa casquette sur mon crâne, comme si elle pouvait me guider à sa place. La boussole que tu gardais toujours dans ta poche et que tu faisais tourner dans tes mots, je la retrouve comment, ma Oui’ ?

Et ça me vient comme un éclair. Je saute dans la marelle de ma course vers lui. C’est là-bas mon foyer. Ce là-bas où il est. Il ne me reste plus que lui.

Dites… La dernière case de la marelle, ce n’est pas le ciel, par hasard ?

Je souris en pensant aux quelques deux mois qui me séparent de ma majorité. Peu importe, je fais les règles du jeu maintenant.

L’Allemagne, hein ?

A moi la vie.

---

La suite bientôt =)

Tu vois Nao, j'l'avais dit...
L'univers qui a pris un stylo pour écrire les étoiles sur le ciel.
Et c'est un euphémisme.


<3

P'tit bout d'malice sincère.
M'demande pas c'que ça veut dire. On s'en fout d'ailleurs.
Ici c'est toi qui a la parole...
<3