Du côté de Bill :Moi : Allo!
Voix : Salut mon vieux!
Moi : Andreas!
Andreas : Ca va mieux?
Moi : Ouais. J'ai vu une fille hier soir.
Tom :
Andreas : Et elle était comment?
Moi : De dos. Je n'ai pas vu son visage mais elle m'intéresse. Je la regardais depuis la fenêtre et maintenant elle m'obsède.
Tom :
Andreas : C'est pas en matant des meufs depuis ta fenêtre que tu vas trouver une copine.
Moi : Je sais mais …
Andreas : Mais quoi?
Moi : Ben je sais pas!
Tom : MAIS POURQUOI TU M'EN AS PAS PARLE?
Moi : Attends Tom se réveille! J'ai pas pu t'en parler parce que depuis hier tu t'engueules avec Gustav et tu m'écoutes pas.
Tom : Non c'est pas vrai!
Moi : Si.
Tom : Ok tu me racontes plus tard!
Moi : D'ac.
Andreas : Et qu'est-ce qu'elle a de spéciale cette fille?
Moi : Je sais pas exactement. Elle était habillée bizarre, comme un garçon. D'après ce que j'ai vu c'est une gothique. Mais elle dégageait un truc. Je sais pas comment expliquer c'était bizarre. Et ce matin je déprimais et quand j'ai pensé à elle j'ai eu une soudaine envie de chanter et de danser comme sis tout allait très bien.
Andreas : Mais tu sais pas danser!
Moi : Rien à foutre!
Andreas : Qu'est-ce qu'elle faisait?
Moi : Elle foutait des coups de pied dans sa valise.
Andreas : Quoi? Mais pour quoi faire?
Moi : Je sais pas mais c'était drôle.
Instant de silence.
Andreas : Tu vas la chercher?
Moi : Je vais essayer.
Andreas : Alors bonne chance.
Moi : Merci.
Andreas : Tu me passes ton frère s'il te plait?
Moi : Ok a+.
Puis je passa mon GSM à mon frère et recommença à observer les allers-retours devant l'hôtel. Quelques mots de leur conversation parvenaient jusqu'à mon cerveau comme "j'étais pas au courant", "truc de dingue" et "c'est pour ça qu'il sourit comme un niais depuis tout à l'heure"… Puis après quelques minutes il raccrocha et s'approcha de moi.
Tom : Je peux t'aider à la trouver si tu veux.
Moi : Merci beaucoup.
Je me leva et le serra dans mes bras.
Du côté de Gwen :Voix : Allo!
Moi : Bastien?
Bastien : Gwen!
Moi : Je me suis totalement trompée de numéro comment ça se fait que je tombe sur toi?
Bastien : En fait c'est le portable de la tante d'un pote à mon frère qui est allemande.
Moi : C'est quoi ce bordel?
Bastien : Je sais pas.
Moi : Mais comment ça se fait que c'est toi qui réponds?
Bastien : C'est lui qui m'a demandé.
Moi : Ah ouais!
Bastien : T'as rien compris avoue!
Moi : Carrément, mais faut pas m'en vouloir : je suis blonde!
Bastien : Mais t'étais pas brune?
Moi : Mais t'as bu ou quoi?
Bastien : Un peu.
Moi : -_-' Sinon comment ça va?
Bastien : Tu me manques.
Moi : …
Bastien: Toi t'as pas pensé à moi, pas vrai?
Moi : Je suis désolée.
Bastien : C'est pas grave. Je peux pas t'empêcher d'être heureuse. Et cette installation ça avance?
Moi : J'emménage dans quelques jours et je me suis fait des amis. Et toi? Quoi de neuf?
Bastien : Je suis sur un coup.
Moi :
Déjà?
Bastien : T'es jalouse?
Moi : Vexée. Je m'attendais pas à ce que tu me remplaces aussi vite.
Bastien : Reviens je t'en prie!
Moi : Je suis désolée! Je peux pas.
Bastien : Je sais : c'est lui que tu aimes. J'aurais tellement voulu être là quand tu allais mal, j'aurais voulu te redonner goût à la vie et te faire comprendre tout ce que tu voulais savoir.
Moi : S'il te plait ne pleure pas!
Bastien : Tu es si indépendante et malgré le fait que tu aimes les gens tu peux t'en détacher très facilement. Mais il y a une seule personne que tu suivras et aimeras toute ta vie et c'est Bill. Et moi, je suis là, sans toi, j'ai pas su te retenir, ni te donner ce qu'il t'a donné et toi tu le trouveras, tu seras heureuse mais sans moi. Je te déteste parce que je t'aime et que je ne peux pas te rendre heureuse. J'aurai voulu être Bill.
Moi : Je regrette…
Bastien : Arrête de t'excuser tu n'y es pour rien. Tu es comme ça et je ne peux pas te changer. Seul lui le peut! Et moi je ne suis pas lui! Alors trouve-le et sois heureuse!
Et il me raccrocha au nez. Un peu perdue, je me déconnectais d'MSN et mit la musique. Il avait fondu en larmes quand il avait vidé son sac. Je me sentais mal et mon cœur était serré mais mes yeux demeuraient secs comme toujours. Une seule personne était capable de me faire pleurer et de me prouver que je pouvais avoir de sentiments et à cet instant sa voix sortait des haut-parleurs, me chatouillaient les oreilles, me calmait et me berçait.