Du côté de Bill :Je regarda dans la direction indiquée et mon cœur fit un bond.
Moi : Aïe !
Gustav : Aïe ? C’est tout ce que tu trouves à dire ?
Moi : T’énerves pas ! J’y suis pour rien !
Gustav commença à faire les cents pas, essayant de calmer la colère qui montait en lui. Plus loin sa poupée Barbie blonde embrassait à pleine bouche un autre mec.
Gustav : Je vais lui casser la gueule !
Il se précipita vers eux suivit par nous trois espérant le calmer un peu ou au moins le retenir pour qu’il ne tue personne.
Gustav : Alors, on s’amuse ?
La blondasse sursauta et regarda Gustav apeurée. Le mec semblait ne rien comprendre.
Gustav : Tu as oublié notre rendez-vous ?
Mec : Emily ? Qu’est-ce qui se passe ?
Emily : Gustav… Je…
Gustav : Oui chérie, qu’est-ce qui se passe ? Explique-nous !
Un sourire machiavélique s’étirait sur son visage. Emily était sur le point de pleurer et son copain était complètement perdu mais apparemment il commençait à comprendre ce qu’il se passait.
Mec : Ne me dis pas que…
Gustav : Si ! Un seul ne devait pas lui suffire !
Emily : Gustav ! Je suis désolée, je…
Tom : Garde tes excuses ! T’es qu’une traînée !
Georg : Tu ne vaux même pas la peine que quelqu’un s’intéresse à toi !
Moi : Casse-toi ! Et si jamais on te revois tu va voir ce qui arrive aux gens qui se foutent de la gueule de nos potes !
Elle restait là, plantée au milieu de la rue devant nous, la bouche ouverte. Elle était toute pâle et elle tremblait. Je me demandais si elle avait comprit ce qu’on avait dit quand Gustav se mit à hurler.
Gustav : BARRE-TOI ESPECE DE SALOPPE !
Les passants se retournèrent vers nous et Emily s’enfuit en courant sans un regard en arrière en laissant tomber le mec qu’elle avait embrassé.
Gustav : ET TOI ? POURQUOI TU M’AS PIQUE MA COPINE ?
Mec : J’en savais rien ! Je vous le jure ! Je croyais pas qu’elle était capable…
Sa voix se brisa. Lui aussi semblait l’aimer beaucoup même si je les comprenait vraiment pas. Il me regardait fixement et semblait réfléchir. Il avait de magnifiques yeux bleus. Soudain, une idée stupide me vient à l’esprit : et si il connaissait la fille au tatouage ? Mais c’était pas le moment de lui posait la question et vu l’état de Gustav…
Gustav : Fais gaffe à ce que je te recroise pas !
Moi : Aller ! Viens, on va chez McDo si tu veux !
Gustav acquiesça. Je le pris par le bras et l’entraîna dans la rue suivit par les deux autres. L’autre gars resta planté dans la rue, un peu perdu, ne sachant pas trop ce qu’il devait faire maintenant. Pendant le reste de la journée nous essayâmes de réconforter Gustav mais rien n’y fit : il était trop triste pour faire attention à ce que nous disions.
Du côté de Gwen :Oh non ! C’est pas vrai ! J’ai un don pour attirer les mecs bourrés ou quoi ?
Mec 2 : Ca te dirais un truc à cinq ?
Ok je me barre ! Je me retournais et continuais mon chemin en laissant tomber les vitrines. Mon cœur avait légèrement accéléré. Les quatre mecs me suivaient toujours en me criant des insultes et des propositions. Le premier mec, un blonc, se tenait légèrement en retrait comme s’il regrettait ce qui se passait. Bon je cherche un peu aussi, vu comment je m’habille ! Je me m’habillerais autrement la prochaine fois je m’attirerais moins d’ennuis. Remarque non : je préfère avoir des ennuis que m’habiller mieux ! Bah maintenant faut que je me démerde ! Je fouillais dans mon sac en espérant que les mecs derrière moi ne verraient rien.
Mec 4 : Aller espèce de cochonne, viens avec nous, tu vas voir : tu vas aimer !
Ca y est : je l’ai ! Je me retournais vers les mecs en montrant ma main droite où une bague de fiançailles en argent brillait à mon annulaire.
Moi : Tu vois ça ! Je suis promise à un autre homme. Et vu que je suis pas une vulgaire pouffiasse, je ne couche pas avec n’importe qui ! Merci les gars allez vous chercher quelqu’un d’autre.
Ils ricanèrent mais s’en allèrent après m’avoir envoyer des baisers qui me donnèrent envie de vomir même si ils étaient à 10 mètres de moi. Le blonc me jeta un regard désolé avant de disparaître dans la foule. Enfin, je respirais et mon cœur se calma. J’eu une incompréhensible et irrésistible envie d’aller au DoMc. Je fis donc demi-tour et en revenant pas très loin de chez Diesel j’aperçus Erwan de dos. Arrivé derrière lui je lui tapota l’épaule et commença à lui raconter ma vie.
Moi : Tu devineras jamais ce qu’il vient de m’arriver ! Y avait quatre mecs qui… Ben qu’est-ce qui t’arrive ?
Il s’était retourné vers moi et je me rendis compte qu’il pleurait.
Moi : Qu’est-ce qu’il se passe ? Où est Emily ?
Erwan : Elle me trompait.
Moi :
Erwan : Enfin, d’après ce que j’ai pu comprendre elle trompait son mec avec moi. Et son mec, tu devineras jamais qui c’est ?
Moi :
Ben… je sais pas.
Erwan : Gustav.
Moi :
Erwan : Ils étaient là tous les quatre. J’ai hésité à donner ton numéro à Bill mais je l’ai pas fait !
Moi : Mais pourquoi tu me l’as pas dit plus tôt ? Ils sont partis où ?
Erwan : Par là. Mais j’ai pas compris ce qu’a dit Bill.
Sans ajouter un mot, je me mit à courir dans la direction indiquée. Je passa devant Diesel encore rempli, l’hôtel, la boulangerie, le parc… J’étais à bout de souffle et un point de côté me torturait mais je continuais à courir en faisant attention aux visages que je croisais. J’arriva à un carrefour. Ils auraient pu prendre n’importe quelle direction. Je ne les voyaient pas ! Personne n’était là ! Je les avait encore raté.
Moi : Mais merde mais c’est pas possible !
Je restais au même endroit un certain temps espérant encore les voir passer. J’avais du mal à respirer et je me rendit compte qu’une larme de désespoir coulait silencieusement sur ma joue droite. Je toussais, essayant de respirer normalement. Des picotements se firent sentir sur mon épaule gauche. Il était là comme toujours pour me consoler.
Moi : Meine Hand von Anfang an über dir / Ma main depuis le début sur toi
Ich glaub an dich / Je crois en toi
Tout à coup une vraie main, de chair et d’os, se posa sur mon épaule.
Moi : AAAAAAAAAAAHHHHH !!! Mais ça va pas la tête ?
Je me retourna pour découvrir Erwan complètement désorienté. Je lui foutu un coup de poing dans l’épaule mais vu que j’ai une force de mouche ça ne lui fit pas grand-chose.
Moi : Mais ça va pas de mettre ta main sur mon épaule quand il l’a déjà mis ?
Erwan : Quoi ? Mais personne n’a mis la main sur toi ? Qu’est-ce que tu racontes ?
Moi : Rien ! Tu m’as fait peur, je racontes des conneries.
Erwan : Ca va ?
Moi : Je les ai loupée !
Il me prit dans ses bras voyant que j’allais éclater en sanglots.
Moi : Je veux tellement les voir !
Erwan : Viens, je t’invite chez moi.
Moi : On pourra s’entre consoler.
Il rie et nous partîmes chez lui.