[T] Trop jeune pour mourir, trop malade pour vivre.

Contente que tu comprenne lov-2-Bill =''D
Sosiette tu liras pas.
Sarah MP moi >___<
Del', j't'adore toi
Muchie, --'
Voilà la suite, désolée pour le retard...


_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*


IV: Und der Mond glänzte.

_ Aïe putain de bordel d'enculé de fils de pute de meuble à la con !!!

Je me masse le tibia dans une grimace de douleur, avant que quelque chose à la fenêtre ne m'interpelle. Elle est là, elle me regarde, immobile, douce et souriante. Inconsciemment, je souris à mon tour. Elle tourne les yeux et fixe la lune, celle ci éclairant son visage blafard et triste. Je fronce les sourcils avant de m'accouder aux rebords de la fenêtre sur laquelle elle est assise.

_ Tu fais quoi chez moi?

_ Je vais ou je veux, quand je veux.

Je secoue négativement la tête avant de suivre son regard noir. Le bel astre blanc n'est qu'à moitié plein, déversant sa douce lumière sur le jardin plein de mauvaises herbes. Je respire profondément une bouffée d'air frais, et ses yeux se posent sur moi.

_ Quoi?

_ Tu m'as laissée seule avec mes victimes cet après midi.

_ Ah ah.

_ Tu n'es plus avec la petite étoile?

_ Pourquoi est-ce-que je serais avec elle?

_ Parce que les jolies filles qui t'aiment finissent toujours dans ton lit.

_ Elle, elle aime Bill.

_ Bill est mort.

Mes mâchoires se serrent à m'en fêler les dents. Sans blague? C'est pas vrai? Comme si j'avais oublié qu'elle me l'avait prit. Et puis me voilà en train de parler avec elle, comme si on était amis... Pouah, c'est moi qui me dégoûte tiens. Je m'écarte d'elle, comme si j'avais soudain pris conscience d'un danger. Rester aux cotés de la mort me laisserais presque indifférent maintenant, seulement presque... Elle me regarde, et j'ai à peine le temps de m'accrocher au rebord de la commode qui ma bleuit le tibia que la pièce tourne et tout s'évapore...

...

_ Tom rentre, il fait froid...

Je me retourne et tombe sur deux petits yeux noisettes rougis par la fatigue, être minuscule tenant une bougie à moitié consumée. Il me regarde, et je regarde à mon tour autour de moi, cherchant mon autre moi, mais personne, puis mes yeux se reposent sur le petit garçon tenant une bougie blanche dans sa main frêle. Une sensation étrange s'anime dans mon ventre, petits papillons de bonheur qui laissent renaître l'espoir. Il fronce les sourcils et tente de distinguer ma silhouette dans le noir, sans sembler y parvenir. C'était encore une des ses nombreuses nuits ou notre ville était plongée dans l'obscurité, une de ces nuits qu'on affectionnait tant... On appréciait l'anonymat avant même d'être connus, ça alors... Il reste planté sur le pas de la porte, grelottant comme une feuille dans son t-shirt trois fois trop grand pour lui. La voix de maman résonne dans la nuit, me faisant grimacer, Bill sursaute et claque la porte, avant de venir s'asseoir à coté de moi. Sa balançoire grince doucement, bercée par le vent.
_ Joue moi un morceau, Tom.

Je lève mon sourcil et jette un coup d'oeil à mes pieds, ma première guitare y gît. J'attrape mon précieux instrument avant de me replonger dans son regard. Je me retiens de ne pas fondre en larmes, encore une fois. Dire qu'il y a quelques heures, je me tenais devant ton corps sans vie, au coté d'une jeune fille que tu ne connais pas encore, et qui t'aime plus que tout aujourd'hui... Bon, c'est bien tout ce que je peux t'offrir, petit frère. Je fais glisser le petit médiator de mon poignet jusqu'à ma main, avant de commencer à jouer. J'improvise, guidé par son sourire béat. Je n'avais pas joué ce soir là, quand il me l'avait demandé. Je ne voulais pas me casser le cul à créer une mélodie pour ses beaux yeux. Mais maintenant, tout est différent. Il commence à chanter, deux trois paroles seulement, hésitant, avant de se stopper dans un ricanement. Je relève la tête et le fixe d'un air on ne peut plus sérieux, il me lance un regard interrogateur. J'opine du chef, alors il se racle la gorge et recommence à chanter, avant de se re-stopper.
_ Bon?

Il va la cracher sa musique? Il le fait si bien...
_ Hey! c'est pas facile d'improviser une chanson!

_ Improviser une mélodie, tu crois que ça l'est?

Il hausse les épaules et tord la bouche dans une mimique d'intense réflexion. Il revient finalement à lui et plante ses yeux dans les miens.
_ J'en ai écris une, l'autre soir. Tu sais, quand t'es partis dormir chez Andréas, sans moi?

_ ... Tu m'avais pas dis que tu préférais rester
à la maison?

_ Je te fais pas de reproche... Donc je disais, ce soir là, papa et maman se sont disputé -comme d'habitude, je sais- mais cette fois, ils m'ont envoyé dans ma chambre, chose qu'ils ne font pas d'habitude, ils attendent qu'on y aille de nous même. Ou plutôt, ils ne prêtent pas du tout attention à nous... Bref, ce soir là, une femme est venue à la maison. Une avocate, j'ai compris qu'ils allaient divorcer. Mais ce qui m'a le plus gêné, c'est qu'ils se servaient de mon problème, de ma maladie, pour justifier leurs conneries. D'après papa, c'est à cause de moi si il est allé voir quelqu'un d'autre... En bref sans moi, leur couple ne serait pas brisé.

Mes mains se mettent à trembler. Il ne m'avait jamais dit ça, il ne m'en avait jamais parlé. Pourquoi ne m'a-t-il rien dit ce soir là? Sans doute parce que j'étais bien trop égoïste pour me rendre compte de la situation, et que quand il a débarqué dans le jardin avec sa pauvre bougie, je lui ai limite craché à la gueule et l'ai renvoyé se coucher. Je peux lire la douleur dans ses yeux mis clos qui me fixent. Je ne sais pas quoi lui dire. Que c'est pas vrai? Qu'il n'y est pour rien? J'en sais rien, et je veux pas lui mentir.


_ Tom?

_ Mhh? Continue.

_ Oui donc, ce soir là, je me suis enfermé dans
ta chambre et me suis installé à la fenêtre. J'aime bien ta chambre, elle sent notre enfance...

_ On est encore dans l'enfance, on n'a que 10 ans... On a bien dix ans, hein?

Il éclate de rire avant de reprendre la parole et son air sérieux.

_ Oui Tom, on n'a que dix ans, mais ce soir là, j'ai sentis quelque chose d'étrange. Tu vois, comme si tout ça allait se finir plus vite qu'on ne le pense..? Et je me suis dis aussi que si ils se séparaient, ils nous sépareraient peut être...

_ Tu sais aussi bien que moi qu'aucun juge, aucun président, ou même aucune supernova ne pourrait nous séparer, Bill...

Je souris. C'est vrai en plus. Rien n'a réussit à nous séparer... ... ... ... sauf elle. Et paf, une nouvelle claque dans la gueule. Ça y est Bill, on est séparé, à jamais, jamais... Les larmes reviennent à l'assaut sur les coins de mes yeux. Je détourne le regard vers le fond du jardin pour qu'il ne me voit pas.
_ C'est là que je veux en venir, je ne serai jamais seul, grâce à toi. Chaque instant de ma vie, je pourrai compter sur quelqu'un, j'aurai une épaule sur qui me poser, ou une personne à qui parler quand ça va pas, comme ce soir... Tout ça pour dire que j'ai écris une chanson sur ce thème, et j'aimerais beaucoup te la chanter.

J'acquiesce. Une chanson, ça non plus il ne m'en avait jamais parlé... Serait-ce possible que cette chanson ce soit... Je verrai bien, du coup je sais pas quel rythme jouer.
_ Celui que tu veux. Plutôt doux de préférence...

Je fronce sévèrement les sourcils.
_ Arrêtes de faire ça.

_ Faire quoi?

_ Me répondre quand je t'ai pas posé de question.

Il me fixe d'un air incrédule.
_ J'veux dire, à haute voix.

_ Oh... Mais tu penses trop fort.

Il se lève de sa balançoire et s'approche du grand chêne au fond du jardin, pour ne devenir qu'une ombre. Il tourne la tête vers moi, puis il saute pour s'accrocher à la première branche, avant de s'y hisser. J'écarquille les yeux. On est en automne il me semble, les branches sont fragiles à cette époque, le fait qu'il ne soit pas plus lourd qu'une mouche ne fait que peu réduire le risque...
_ T'as la trouille ma poulette?

Il éclate de rire et entame son ascension. Je passe ma guitare autour de mon cou et court vers l'arbre. La montée n'est pas aussi difficile que je ne l'avais pensé. Les branches ne craquent presque pas, j'étais plus léger que maintenant... Arrivé au sommet, je vois mon frère installé sur la plateforme en bois, la tête vers le ciel, les yeux fermés, savourant le souffle frais qui court dans son cou. Je m'assois avec précaution à ses côtés, prenant bien soin de ne pas laisser tomber ma guitare. Je jette un oeil au paysage qui s'étend devant nous, j'en ai le souffle coupé. Que des étoiles, juste des étoiles. La ville est aussi sombre qu'une forêt par une nuit sans lune, laissant libre choix à la lumière dansante de nos astres préférés de se promener où il leur plaît. Un peu sur les toits rouges, légèrement sur les arbres bercés par le vent, faiblement sur ma guitare froide. Elles n'offrent que peu de lumière à la ville endormie, car elles semblent vider toute leur énergie sur le visage pâle de Bill. Il sourit, comme si il sentait leur chaleur lui brûler la peau. Il ne me regarde même pas, il a les yeux perdus dans l'océan de lumières au dessus de nous, plongé dans ce gouffre infini d'où rien ne semble pouvoir l'atteindre, ses lèvres commençant à remuer doucement. Je saisis ma guitare et le suis, aussi fluidement que si on avait répété ce morceau des millions de fois, ces paroles... Mes doigts glissent tous seuls sur les cordes argentées, mes paupières s'affaissent, plus rien n'existe, le monde autour de nous s'est obscurci, encore plus qu'il ne l'est déjà, le temps de cette chanson, chanson si différente que celle qu'elle deviendra... Plus rien, juste lui et moi. Lui avec sa voix et ses mots capables de faire battre le ciel, et moi avec mes simples accords que j'improvise, chose dont j'étais incapable à cette époque. Ses mots me transportent autre-part, me transpercent le coeur, le lacèrent et le guérissent aussitôt. Des larmes de bonheur perlent sous mes paupières closes, mais je n'y prête pas attention. Je me mordille la lèvre inférieure et me délecte de ses paroles si profondes et tellement douces. Cette voix dont je ne me lasserais jamais fait trembler mes mains sur les cordes, sans pour autant troubler mes accords. Mes pensées dérivent et se perdent, elles se perdent dans ses mots d'amour et de détresse, il a besoin de moi, certainement autant que j'ai besoin de lui. A la différence que moi je suis seul. Sa voix se brise et termine en un long et profond soupir. Je rouvre les yeux, sortant quelque peu de mon espèce de transe, et relève son menton. Dans ses yeux se reflète la lune qui trône derrière moi, plus belle que jamais. Normal, rien ne peut paraître plus beau qu'à travers ses yeux. Je dépose un baiser sur son front froid, seul le silence de la ville me répond doucement. Cette chanson, serait-ce In die nacht? La version originale qu'il a écrite toute entière? Eh bien je la trouve bien plus belle comme ça, plus authentique... Je me rappelle le soir où il était venu dans ma chambre en pleurant, parce que les producteurs et paroliers avait "bousillé son oeuvre". Il avait un petit gros coup dans le nez, et j'avais mis une heure avant de calmer ses sanglots...

_ Tom, est-ce que je vais mourir?

J'ai faillis m'étrangler sous le choc. Il ne me regarde pas, ses yeux sont rivés sur les toits qui nous font face. Je ne sais pas quoi dire, vraiment, une nouvelle envie de pleurer me tiraille les entrailles, je me sens faible. Je fixe mes yeux un peu partout, cherchant une réponse entre les deux, pour ne pas mentir, pour ne pas lui faire mal, pour ne pas me faire mal.
_ J'en sais rien Bill, on verra bien.
Il soupire et vient se blottir dans mes bras, sentant alors mon coeur battre à ton rompre contre son corps maigre. Bill, m'abandonne pas...

...

Je me redresse dans un sursaut. Elle n'est plus là, et lui non plus. Je me lève et vais à la salle de bain, tentant de penser à tout sauf à lui. En fait, je ne réalise pas, j'arrive pas à croire qu'il soit perdu, et elle elle m'aide pas du tout en me faisant... Revivre mes souvenirs? Je sais pas comment on peut appeler ça, mais le retour à la réalité me transperce le coeur, au point que j'en regrette presque ces sauts dans le passé. Je me regarde dans le miroir, et c'est sou sourire que je vois. Je ferme puis rouvre les yeux, il a disparu. Je ferais mieux d'aller me coucher, je suis tellement fatigué que voir un éléphant dans le couloir me paraitrait normal. Je titube jusqu'à ma chambre et me laisse tomber dans mon lit encore chaud, les yeux rivés sur ces putains d'étoiles dont il fait partie maintenant.

magnifique...les larmes coulent comme à chacunes de tes suites..tellement chui émerveillée par tes mots.

suite stp

Quand tu as posté, j'étais sortie.
Mais les larmes glissent de mes yeux comme les mots de ton clavier.
C'est magnifique.
Chtayme.
Et le "Bill, m'abandonne pas"... L'apothéose.

<3

Je me lève à peine
ET je me dirige directe sur ta fic
Puis je lis cette suite
Bah tu as encore réussis à me faire chialer comme une gamine de 5 ans
C'est magnifique m^me trop magnifique

Citation :

_ Tom, est-ce que je vais mourir?

Cet phrase je l'ai relu 10 fois de suite
Je sais pas pourquoie

Bref j'aime et encore aimer est un faible mot

t'as un don c'est pas possible
tes mots sont ... magnifiques
j'aime...
viteuh la sutieuh!

rien à dire ...

suiteeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !

Je ne suis arrivée qu'a la page 7, je finirais la semaine prochaine =)
Les étoiles qui brulent la peau ça ta marqué non ?
Elle me rappelle plein de choses ta fic <3
Suite ?