[T] Rêve éveillée.

Cupidon tire. Voilà pour vous.

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Ma tartine de beurre plonge dans ce lait chocolaté bouillant. Elle crit de douleur mais j’y mets fin en lui arrachant la tête. J’engloutis son corps et bois mon bol. Je prends le soin de me préparer et enfile des vêtements, j’ai un peu froid ce matin, j’enroule donc mon cou d’une écharpe turquoise. Je m’empare de ma pochette à dessin et me rend à mon cours. Dessiner, je ne fais que ça. Le vent matinal me durcit le regard tout en m’adoucissant le visage. Etrange sensation.
A l’intercours je raconte ma soirée à quelques amies, connaissances serait plus juste, sans trop m’attarder sur les détails. Juste un concert et une sortie en boite. Elles sont surprises de voir que j’y suis allée toute seule. Elles pensaient être invitées ? Qu’elles me laissent rire. Elles ne me jugent pas sur mes goûts musicaux, pas en face du moins. Je sais simplement qu’elles ne m’aiment pas. La raison ? Toute simple. Le dessin.
On entre dans la salle de cours et personne ne s’assoie à côté de moi, c’est habituel et pour tout dire je m’en fiche. Mon professeur ne s’attarde pas sur mon cas contrairement à certains autres. Mon coup de crayon lui plait, à la bonne heure ! « Pêché » est nôtre thème d’aujourd’hui. Elles choisissent toutes de faire un pêché des plus simples à représenter parmi les sept pêches capitaux. Entre colère et gourmandise, le carbone fuse sur le papier. Je réfléchis. Adultère. Mon choix est fait. Pêché ne faisant pas parti des sept capitaux, qu’importe. Il me plait. Je choisis de faire dans l’humour. Un cadre posé sur un meuble en premier plan. Photo de mariage d’un homme et une femme. Second plan ? Un lit et cette même femme entrain de commettre l’adultère avec un autre. Une partie de jambes en l’air version dessin animé, je m’en amuse. A la fin de l’heure, je rends mon travail comme tout le monde. Lily balance une remarque en voyant ma feuille.

LILY : Tu cherches vraiment à te faire remarquer. Tu es stupide.
MOI : Pas plus que toi. Sur ce coup, je ne te volerai pas la vedette rassures toi en.

Un clin d’œil de ma part s’en suit et je me dirige vers la sortie. La méchanceté gratuite, elles aiment bien ça. Pensant qu’elles deviendront de grandes décoratrices d’intérieur ou de grandes architectes, elles en perdent souvent leur rationnel. Une main me retient, celle de mon professeur. Elle me dit de patienter quelques instants dans sa salle de cours, ce que je fais. Elle m’annonce qu’elle peut me faire exposer mes portraits qu’elle a une fois vus. Vision non voulue par ma part, mais en voyant ma pochette, curieuse gentille dame qu’elle est, le résultat a été qu’elle s’est ruée dessus. Curiosité qui me plaît. J’en reste bouche bée et n’ose pas ouvrir la bouche pendant trois secondes.

MOI : Comment ça ?
ELLE : Il y a une exposition d’un grand dessinateur que je connais très bien. Je lui ai proposé tes portraits, après réflexion il a accepté. Il expliquera que ces dessins viennent de toi.

Plus aucun son. Plus aucun bruit. Joyeux silence.

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Ouf , je suis sauvée .. j'ai eu ma ptite dose de bonheur pour aujourd'hui .
Que dire de plus que tout ce que je t'ai dit depuis le début ...
Je suis perdu , je n'ose plus faire de longs messages de peur que mes mots ne soient pas assez bien pour décrire ce que tes mots représentent ...
Ils sont justes uniques , oui oui .Simple mais unique .Des mots à la Mag en fait .
J'ai bien aimé les toute pemières phrases , elle m'ont fait sourire :"ma tartine de beurre plonge dans ce lait chocolaté bouillant .Elle crit de douleur mais j'y mets fin en lui arrachant la tête " .
Je pense que personne d'autre que toi ne peut réussir à manipuler les mots d'une telle façon .C'est incroyable .

Et puis ce dialogue avec Lily ,il est court mais juste assez long pour que l'on comprenne l'attitude que peut avoir cette Lily .
Elle se croit supérieur , intéressante .Elle n'est qu'ordinaire et méprisante .

Maintenant je vais m'arrêter là et faire exactement ce que tu as écris dans la dernière phrase .Quand j'y repense , le silence vaut bien plus que tout les mots du monde ,non ?

Plus aucun son ne sort de ma bouche
Plus aucun bruit à part celui de mon coeur qui se remet tout doucement de sa dose de bonheur
Le joyeux silence ...

ta droguée (L)

Stp ma stich ins gluck , je veux revoir les étoiles briller dans mes yeux , je veux sentir mon coeur battre au maximum de sa capacité en lisant tes mots ..

Stp met nous un autre de tes écrits ..juste pour notre plus grand bonheur
(L)

Je suis partie en plein milieu de ma série pour venir vous poster ceci. =)
En espérant que ça vous plaise.
C'est pas très long, navrée.
Je suis hésitante ce soir, mes doigts ne suivent plus mon imagination qui elle même se perd.
La prochaine sera meilleure, plus longue, promis.

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Les jours passent et l’exposition prend place. Je tremble, mes membres ne tiennent plus. Mes dents se serrent les unes contre les autres, de plus en plus successivement. Je fais craquer mes doigts. Crac. Le pouce est mort, l’index le suit et le majeur meurt à son tour, les autres aussi. Solidarité évidemment. Mon professeur me dit de me calmer. Elle est marrante elle, elle ne m’avait pas dit que cet ami était un dessinateur des plus reconnus. Elle en ri, moi aussi. Ca sonne atrocement faux. Il arrive et s’approche de moi. Le souffle coupé je souris niaisement. C’est horrible j’ai un sourire figé, moi qui n’aime pas ça. Désemparée. Me voilà désemparée. Mon professeur me donne un petit coup dans le dos qui me fait prendre une bouffée d’oxygène à m’en étouffer les poumons. Les minutes passent et mon état s’améliore, il me parle et je lui réponds. En bonne flattée que je suis, je rougis, forcément. Il expose mes minables petits croquis, petits dessins. J’ai honte face à ses œuvres. Finalement, j’aspire encore un grand coup. Tous les grands artistes ont eu un début, un de ces débuts où tout le monde ne reconnaît pas votre talent. Alors merde. Pourquoi n’en serais-je pas une ? Je reprends confiance en moi mais décide de sortir de la salle d’exposition. Le trac sûrement. Un rayon de soleil me transperce, il me brûle de bonheur.

J’attends la fin. Les félicitations flambent. Je suis aux anges. Les critiquent explosent, bonnes comme mauvaises. Evidemment, ils se sont un peu plus penchés sur les œuvres de l’artiste. Mais un rapide coup d’œil est jeté sur mes feuilles. Coup d’œil qui m’achève de bonheur. Je me régale. Des étoiles dans les yeux, mon après midi se termine en beauté. Il ne manque que la lune et me voilà partie dans le monde de Peter Pan. Je suis la Wendy prête à m’envoler.
Franz, cet homme aux doigts de fée me demande de le prévenir lorsqu’un nouveau gribouillis naîtra de mon crayon 2B. Je le ferai, mon bout de carbone s’en réjouit d’avance au fond de mon sac. Je l’entends s’effriter. Une poignée de mains clos le tout, mon professeur me quitte pour s’en aller boire un café avec lui. « A demain Mégane ! » me lance-t-elle. Je l’apprécie d’autant plus ce bout de vieille dame.

Je repositionne mon sac sur mon épaule glissante et me mets en route vers mon chez moi. Quelqu’un m’interpelle. L’œuf de chocolat s’éclate pour laisser place à une surprise, autant mauvaise que bonne.

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Oh merci ma stich ins gluck , c'est gentil
Tu sais ,petite ou grande sa ne change rien pour moi , parce que peu importe la taille , mon sourire vient toujours s'accrocher sur mes lèvres dès que je lis le preimer mot .

De toute façon c'est impossible qu'un jour tu nous écrive une suite qui ne soit pas bien parce que tu as trop de talent pour ça !

J'ai vraiment bien aimer ça : " Je fais craquer mes doigts .Crac.Le pouce est mort ,l'index le suit ,et le majeur meurt à son tour ,les autres aussi .Solidarité évidemment ."

Cette phrase m'a fait sourire , il n'y a que toi qui peut me faire ressentir autant de sentiments en quelques minutes .C'est juste inexplicable en fait , un seul de tes mots me fait tout de suite sourire , les petits papillons dans le ventre s'agitent et me revoila partie pour un ptit moment de bonheur , beaucoup trop éphémère à mon gout .

Bon tout ça pour dire que cet écrit était aussi bien que les autres et que je suis sure d'une chose c'est que sa ne risque pas de changer maintenant .
Et puis je fais confiance à ton imagination pour revenir en pleine forme avec un écrit magnifique pour ne pas changer ! =)

Bisous ,
ta droguée (L)

Ma suite était beaucoup trop courte alors tenez. =)

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Il s’approche, sa fierté imprimée sur son front. Il est accompagné de son jumeau comme de ses deux amis. Je mets fin à mes pas et regarde en leur direction. Je souris, eux aussi. Bill s’approche le premier et se présente. Je dis les connaître, de noms et tout ce qu’il s’en suit. J’articule mon prénom et ils me répondent qu’ils sont enchantés. Politesse pure. Les quatre en ville : c’est étrange. J’ai passé toute mon enfance et toute mon adolescente dans ces rues sans jamais les avoir aperçus, pourtant ce n’était pas l’espoir qui manquait non, et voilà qu’aujourd’hui je les vois à tour de bras. Trois fois en deux semaines, les émotions sont appelées au rendez vous. Pourtant je fais mine de trouver ça normal. Tu parles. Mon coeur fait une overdose de joie. Il s’est envolé avec Peter Pan il y a de ça bien trois minutes. Il cache bien son jeu, je l’ai dressé à n’obéir qu’à ma raison et il le fait. Tais-toi. Couché. Assis. Il l’écoute, j’en suis ravie.

BILL : On sort de l’exposition.
MOI : Vous quatre à une exposition ?
GEORG : On n’a pas la tête de personnes allant à ce genre de choses ?
MOI : Sincèrement non.

Mes lèvres laissent place à mes dents, je souris à bouche pleine.

GUSTAV : Au moins tu es franche.
MOI : A la bonne heure. Et ça vous a plu ?
BILL : Oui beaucoup, enfin pour ma part. On le connaît ce dessinateur, il nous a lui-même invité, à chaque fois on reste bouche bée devant ses travaux. Il a vraiment une belle manière de dessiner...
TOM : Mon frère a souvent tendance à trop l’ouvrir. Ce qui m’a plu personnellement, c’est les portraits que tu as faits de moi. Plus nombreux que ceux de Bill, Georg ou Gustav.

Humour quand tu nous tiens. Il cherche, je me prépare à lui faire trouver ce qu’il n’attend pas. Sans le savoir, il vient d’interrompre les paroles de son jumeau, que j’appréciais. Il s’intéresse à ma passion et voilà que cette beauté suprême vient lui couper ses mots, sécateur à la main.

MOI : Oui. Pour tout te dire, je te dessine le plus souvent toi parce que j’ai souvent la flemme de m’appliquer sur des beaux visages, alors je fais avec le reste.

Piqué dans son orgueil. Il plaisantait, moi aussi. Mais ça, il ne le sait pas. Les trois autres rigolent de ma phrase, comme ce soir là en boîte. En y pensant, j’y vais peut-être un peu fort. Au diable. Je m’amuse à lui fermer son clapet. Sa belle gueule. Le tigre se transforme en chat. Je domine, il n’a qu’à s’écraser et me lécher la main.

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Merci ma stich ins gluck , c'est gentil =)

Sa fait plaisir de lire tes mots après avoir passer deux heures de sport à courir sous la pluie ... ^^
Bref c'est pas intéressant ça !

Sa m' a réchauffer le coeur de lire encore un ptit morceau de tes écrits .Mais je me dis que deux d'un coup , c'est un jour de moins à attendre que tu postes , un jour de moins à se poser des questions sur ce qui va se passer , un jour de moins à se demander si se sera triste ou bien joyeux .
J'ai peur que ton histoire se finisse vite , beaucoup trop vite ...

Alors pour me consoler un peu je lis et relis chaque mot , chaque phrase jusqu'a les connaitre presque par coeur .
Pour être sur de ne jamais les oublier .
Deux suites en même pas deux jours , c'est une overdose de bonheur , une pluie abondante d'étoiles dans mes yeux , une invasion énormes de papillons dans mon ventre ..

J'ai bien aimé le dernier paragraphe , comme souvent d'ailleurs .
Des mots crus envers Tom , c'est ce que j'aime , des mots crus mais joliment dit .
J'aime bien son caractère , elle ne se laisse pas démonter facilement , elle a toujours une réplique , elle arrive toujours à trouver une réponse beaucoup plus forte que celle de son interlocuteur .
J'aime bien son caractère et son humeur un peu .. dur , noir ^^
Et puis sa ne peut pas faire de mal à Tom de se faire rabattre le claquet et de ravaler son côté prétentieux .
Et puis .. il n'y a que la vérité qui blesse , non ? de temps en temps .

Je n'ai pas encore trouver LE mot qui pourra remplacer mes remerciements .
Donc je ne vais rien dire mais sache que je le pense vraiment
Bisous de ta droguée
(L)

Oui je pense qu'on se comprendra sans se le dire directement .
Oh et bhen dis donc je pensais pas que mes mots t'inspireraient un jour ... sa fait plaisir de le savoir =)

Je suis contente de savoir que je vais avoir encore ma dose de bonheur aujourd'hui , je vais finir par faire une overdose .. =)

(L)

Merci caro =')

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Je leur dis que je ne dois pas m’attarder et je m’excuse, faiblesse. Je leur fais part de mes impressions du concert auquel j’ai assisté. Ils sont heureux. Mes paroles les gorgent de gratitude. Ma pochette à la main, mon sac sur l’épaule, je me tourne et m’en vais. Je baisse doucement la tête. Je baisse la tête tel un sujet baisant les pieds de son roi. Je baise les pieds de la nature. Je me rabaisse face à la rue, je m’efface. Quelques pas et on me retient. C’est Bill qui me stoppe.

BILL : Demain soir on donne un concert privé, tu y seras ?
MOI : Pourquoi y serais-je ? Je vous ai déjà vu une fois.
BILL : Très bien. Bonne fin d’après-midi.

Il me tourne le dos et s’avance en basculant sa tête de gauche à droite. Quelqu’un me pince, ma conscience il me semble. Elle me crie à l’oreille « Pauvre conne ». Elle a raison, mais ma raison que dit-elle ? Je la questionne, elle acquiesce. Ils me demandent si je viens et je réponds fièrement non. Naïve. Je me murmure les paroles de leur chanson. Très bien, je les écoute : Leb die Sekunde.

MOI : Attends. C’est à quelle heure et où ?

Ils sourient et me l’indiquent. Ils pensent avoir emporter leur coup, ils ne croient pas si bien dire. Je dois sembler antipathique en y réfléchissant. Je me donne une image de grande, de forte, d’inatteignable, d’intouchable. J’aime bien ça. Mais de temps en temps, être avenante ne gêne en rien. Ils apprécient. Je me fais la morale à moi-même. Ils en rigoleraient de moquerie s’ils savaient, les gens.
Je poursuis mon chemin, le sourire aux lèvres. Je suis heureuse de ce qu’il m’arrive. La joie enterre les soucis, j’en suis ravie. Je presse le pas et arrive chez moi. Une gorgée d’eau, mes talons, ma jupe, un sac qui masculinise à peine le tout.
Je me rends dans cette pièce. Seconde salle qui me fait me libérer de tous mes mœurs et toutes mes idées noires. Une autre passion que j'entretiens depuis bientôt onze années. J'en ai diz-huit, le calcul est vite fait. Ce garçon s’avance vers moi, je suis prête. Il pose sa main sur ma taille et d’un geste brusque je me retrouve collée à son torse. Je souris. Le titre de « Sway » se met en route et voilà que mon cours de danse commence. Moi-même je ne saurais décrire celle-ci. Quoique tango irait bien. La froideur de mon regard laisse place à la sensualité. Mes talons tapent le sol au rythme de la musique. Les autres couples font de même. Une mélodie de claquetis résonne et tout le monde dans la pièce se prend pour des danseurs des années 40’s. Ces années où les femmes charmaient les hommes dans ces vieux bars américains. Leur coiffure blonde ou brune telle la coiffure de Marilyn Monroe. Cette époque où les corps s’entrelaçaient sur les pistes de danse. Une belle époque que j’envie. Mes jambes parfois s’enroulent autour de la taille de mon compagnon d’une heure. Mon dos se cambre et me voilà tête en bas. Les minutes passent bien que j’essaie de les arrêter. Foutues aiguilles. Elles sont pressées de se rejoindre apparemment. Le cours touche à sa fin. Je transpire, lui aussi. J’enfile ma veste noire me tombant mi genoux et d’un coup de main, mes cheveux bruns mi-longs reprennent place. « A la semaine prochaine ».

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