[T] Terre de feu. + BONUS

Juste merci.

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Sand’ me coupe dans mes pensées mais l’idée me reste gravée sur la peau, comme le sculpteur entaille de ses instruments la pierre qu’il transforme en œuvre d’art. Je deviens œuvre d’un artiste contemporain, j’ai l’océan dans mon ventre et ça me donne des nausées.

Je sors devant elle et la regarde fermer à clefs.

« J’habite là mais comme promis je te ramène. Tu es où ?
- Le petit hôtel à deux pas d’ici.
- Oui, tu me diras, tu n’avais pas trop le choix, c’est ça ou le palace de l’autre côté de la ville.
- Et je n’ai pas la tête à me loger dans un palace ?
- Non, pas vraiment. Et tant mieux pour toi. »

Elle me tend un sac et commence à marcher d’un pas vif, je m’accroche dans son sillage jusqu’à sa voiture, une petite Clio orange. La lumière des lampadaires donne un éclat de rêve à la nuit, je n’avais jamais réalisé que je pouvais autant laisser dériver mon imagination.

« Qu’est-ce que c’est ?
- Le minimum nécessaire. J’ai bien compris, Petite Princesse, t’es partie de chez toi. Et telle que j’ai commencé à te connaître, t’as rien dans tes poches à part ton argent et quelques papiers.
- …
- Touchée ?
- Coulée.
- Et bien tu vas pouvoir sortir la tête de l’eau.
- Merci, Sand’. »

Elle hoche et la tête et nous montons dans la voiture. Elle fait un détour pour me montrer la station, et me donne l’itinéraire le plus simple pour une grande gare qui pourrait m’offrir un billet pour l’Allemagne.

Et finalement, après tout il fallait bien que ça arrive, on arrive devant l’hôtel. Elle sort avec moi de la voiture, et devant la porte illuminée de l’hôtel je la vois qui pleure un peu. Moi je suis calme, sèche, si ça me fait de la peine je la cache. Je n’ai pas à avoir de liens ici puisque j’abandonne tout.

« Merci, ma Reine.
- De rien, Petite Princesse.
- Si, de beaucoup de choses que tu ne sais pas. Que moi-même je ne sais pas.
- Hum ?
- Des choses dans mon cœur qui grandissent, inflexibles, que tu as dû ralentir ou apaiser, quelque chose comme ça.
- Je vois. J’en suis… honorée, à défaut de mots.
- Adieu.
- Au revoir, qui sait ?
- Je ne veux pas m’encombrer de trop d’espoir. C’est bien trop lourd à porter, désolée.
- Ce n’est pas grave. Je comprends. La vie est assez amère comme ça.
- Oui, et c’est tout ce qui me reste alors…
- Adieu pour toi, au revoir pour moi. J’ai de l’espoir, moi. Je suis coriace.
- Chêne ou roseau ?
- Roseau. Je plie mais ne rompt pas.
- Alors je n’ai pas à m’inquiéter pour toi.
- Bien sûr que non.
- Alors, Petite Princesse, tu t’en vas ?
- Je m’en vais. »

Et comme si j’étais en train de tenir une promesse légère, subtilement glissée entre sa bouche et mon cœur, entre mes mains et sa générosité, je m’efface en rentrant dans l’hôtel.

Oui, adieu, Sand’.

Tu m’auras beaucoup appris.

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...

Nao, je crois que tu sais ce que je pense de tes fics...

Alors je vais pas m'éterniser...

Suite.

O__O

comment dire se que je pense de ta fic dire que c'est beau est monsange que c'est merveilleux aussi c'est tous simplement une ouverture sur un monde que jamais je n'avais vu dans se sens se monde c'est toi qui le fais et ta fic est ta pensé tu sais deja tous de se qui est la vie et moi j'essaye de trouver les réponses a mes questions petit a petit petite gorger par petites gorger mais peu ètre que mes yeux ne sont pas aussi aveugle que je le pensé EN BREF CONTINU CETTE FIC SONT des réponses pour mon coeur

Mais Nao. Mais Nao. Nao mais. Nao mais. Mais la suite. Mais la suite. La suite mais. La suite mais. Mets la suite. Mets la suite.

Tu vois j'm'embrouille les pinceaux.

<3 <3 <3 Je n'le dirai jamais assez. <3 <3 <3

New lectrice !!!
Comment tu fais ça ? c' est quoi la potion magique pour pouvoir jouer et danser avec les mots comme tu fais ??
Continue a nous faire rever comme tu le fais si bien , continue !
Met la suite !!

=) Voilà, voilà.

Merci. Mais genre vous savez pas à quel point, quoi.

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Ma chambre est un peu froide, je m’en rends compte en ayant le réflexe de me pelotonner dans les draps. A moins que ce ne soit juste la Solitude – personne, non, personne – qui se mette à me peser un peu. Etrange de voir comme mine de rien on a toujours besoin de l’autre, comme on s’y raccroche de toutes les forces qui nous restent. Etrange de voir à quel point on se sent seul – personne, non, personne – et finalement on a beau se pavaner et faire les fiers, au bout du compte on aura toujours peur de ne pas avoir quelqu’un à ses côtés, n’importe qui, simplement pour ne pas mourir comme ça, avec pour seules amies ses propres pensées, à l’écart du monde, agonisant dans une pièce froide et oubliée – personne, non, personne – Personne pour te soulager de ta souffrance rien qu’en étant présent, parce qu’au bout du compte dans ton corps et dans ton esprit il n’y a que toi, toi, toi, toi et rien que toi.

De quoi devenir schizophrène, dans le noir de ma chambre d’hôtel. Dernières pensées un peu âpres qui me laissent partir vers mes rêves.

Pour commencer, je ne songe pas à lui. Ça serait peut-être trop beau, de pouvoir faire comme si de rien n’était, de continuer à planter ses maudites fleurs d’espoir, de continuer à l’aimer parce qu’après tout c’est si transcendant comme sentiment, c’est tout et rien. Mais c’est surtout rien dans cette illusion de quelque chose. Enorme mensonge joliment déguisé.

La vérité c’est qu’inconsciemment j’ai sûrement peur de lui faire face. J’ai peur de lui et de ses réactions, j’ai peur de me prendre un mur glacial en pleine figure si je lui dis que je sais, simplement, que je sais ce qu’il a fait et que je voudrais qu’il m’explique pourquoi, juste pourquoi.

Je me suis réveillée en sursaut après avoir cauchemardé de mon suicide. C’est toujours agréable. Cette ironie est amère ; je suis amère, râpeuse, mordante. Pourquoi dois-je être comme ça ? En sueur, je pense à tout ça. Et en fait, j’ai besoin de le voir. Terriblement.

Je n’avais pas la sensation d’être en manque, je me trompais lourdement. Je suis sur les nerfs et j’ai besoin d’entendre sa voix.

Je ne sais pas quand après cette révélation que mon subconscient devait attendre, bercée par les ronflements provenant de la chambre d’à côté, je me rendors.

Et alors voilà, cette terre, encore. Je la traverse de long en large, l’appelle, me perds et me retrouve, tombe plusieurs fois, murmure son nom et pourtant il n’est pas là, il ne me répond pas. Je me retrouve à errer, vidée, triste et seule – personne, non, personne – Et cette solitude vient perfidement me ronger l’âme, grignotant les lambeaux déchirés d’une conscience alourdie par la journée.

Et je comprends. Arrivée à présent à ressentir ce sentiment de désespoir cruel qui s’insinue par chaque pore de ma peau, je comprends. Tout ce qu’il peut ressentir à rester là, coincé entre deux mondes, et la culpabilité atroce de savoir que c’est de sa faute, qu’il a raté la vie par sa faute, qu’il n’a pas eu la force et qu’il s’est détourné de tant de merveilles qui pouvaient l’attendre, qu’il a laissé son frère et ses amis, de son propre chef et sans un regard en arrière… tout ça rentre en moi et mes larmes coulent parce que je ne peux rien faire d’autre que de laisser sortir ma peine, pour essayer de la drainer ne serait-ce qu’un peu.

Oui, j’ai mal, c’est certain. Et pourtant… Prendre conscience de ça ne fait que me laver le cœur et donner un vent nouveau à mon envie. Je ne vais pas le laisser comme ça.

Et c’est pendant que je pense ça, exactement ça, pendant que je me fais cette promesse, presque solennellement, que je l’aperçois, recroquevillé entre deux rochers, les bras autour de ses jambes serrées contre lui, la tête enfouie entre ses genoux.

Je m’approche de lui et m’assieds à ses côtés, posant timidement ma main gauche sur son bras droit un peu tremblant. A ce contact il lève la tête soudainement et je vois quelques traînées de larmes sur ses joues pâles avant que son visage ne vienne se coller contre moi et que ses bras ne viennent me serrer dans leur étau. Il craque. J’entends à peine sa voix entre le murmure et le chuchotement.

« Bill…
- Pardon, m’Amlou, pardon.
- De quoi, Bill ?
- Pardon de t’avoir rejetée la dernière fois. Tu n’es pas venue depuis, j’avais tellement peur que tu m’abandonnes…
- Ça ne fait qu’une journée, Bill…
- Tu sais très bien qu’ici le temps ne veut plus rien dire.
- …
- Pardon d’être comme ça. J’ai envie d’en vouloir au monde entier.
- Et tu n’arrives qu’à t’en vouloir encore un peu plus, hein ?
- Oui…
- Je suis revenue, Bill. J’avais besoin de revenir.
- Ne me laisse pas…
- Jamais. »

Et c’est vrai que, pour une fois, jamais ressemble à une explosion de tendresse.

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A bientôt ! :p

Ah zut je sais plus quoi dire trop de bonheur trop de beautée trop d'émotion

Juste continue

Oh ma Nao...

- Pardon de t’avoir rejetée la dernière fois. Tu n’es pas venue depuis, j’avais tellement peur que tu m’abandonnes…

Y'a pas de mots...

Magnifique? Oui.

Beau? Encore plus que ça...

Alors encore...

<3

Huhu Coryse, c'est pas grave :p

Margaux, de rien du tout, c'est un plaisir.

Cam' ... <3333

Emma t'es trop adorable.

Et bon ben 'Aëlle, tu ne sais que trop bien c'que j'en pense. (L)

Merci d'être là =)

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Un bourgeon timide d’une fleur d’espérance vient d’apparaître sur l’arbre de nos vies en plein hiver. Le monde se détraque et c’est touchant, je vais le protéger du froid pour qu’il puisse éclore en un rire de Bill étourdissant. Le seul problème des fleurs, c’est qu’elles finissent par faner, et pour nous c’est toujours trop vite, on en veut plus et c’est fini. Les limites de l’existence.

Et pourtant Bill joue avec ces limites, il danse avec ces frontières, avec lui une fin n’en est pas une et les débuts sont oubliés, Bill chante l’infini et ce n’est qu’une vérité mensongère, un sort jeté au monde qui se brisera tôt ou tard, profites-en tant que tu le peux.

Il ne pleure pas dans mes bras. Et pourtant son corps se convulse, et je le sens comme je ne l’avais encore jamais senti, comme s’il était vivant, tout simplement, et qu’on s’enlaçait, le reste laissé pour compte, dans une bulle à l’abri de tout. Sauf qu’on n’est à l’abri de rien, surtout quand on est entre la vie et la mort.

« Tu sais, quand j’ai fait ça j’étais…
- Ne te force pas à m’expliquer. Tu me diras tout ça, peut-être, quand tu t’en seras sorti, à l’air libre.
- Pour moi c’était ça la liberté.
- Mais maintenant tu as bien compris que tu te trompais sur toute la ligne.
- Oui et pourtant…
- Ce n’est pas en se rendant compte de ses erreurs qu’on règle ses problèmes, c’est ça ?
- J’crois que quelqu’un en haut ne veut pas me pardonner.
- Parce que tu y crois ?
- Parce que j’essaie de me raccrocher à quelque chose.
- Mais dis, Bill, tu as envie de vivre ?
- Je n’ai envie de rien.
- …
- Ou plutôt je n’avais. Mais tu le sais, m’Amlou. Puisque tu me guéris.
- Et alors, maintenant ?
- Maintenant… Je ne sais pas si c’est vraiment une envie ou si c’est ta voix qui me réveille lentement mais j’ai envie d’ouvrir les yeux. Et que tu m’aides à recommencer.
- Mais pas à zéro, n’est-ce pas ?
- Non, pas à zéro. ‘faut jamais fermer les yeux sur nos erreurs. Je n’oublierai jamais ce soir de septembre, ce soir maudit d’automne où j’ai décidé d’me laisser tomber dans l’gouffre de la mort et où j’me suis raté. »

Et finalement quand on apprend à l’accepter ce n’est plus si douloureux. Je sens presque son cœur battre contre le mien, affalé sur moi comme il l’est. Jolie sensation. Finalement je me suis couchée sur le sol et il est resté appuyé sur moi.

« Bill, tu me parles de Tom ?
- … Tom, je ne sais pas s’il se raconte, il se vit. Tom profite de tout et transmet une joie partout autour de lui, il a un charme de dingue et en use peut-être un peu trop. Tom fait mal de temps en temps mais il ne le souhaite jamais, tu sais. Tom compte énormément pour moi et je ne comprends plus comment j’ai pu considérer ça comme pas assez fort pour me retenir. Tom et moi on est jumeaux et c’est un lien indestructible, comme si on avait été la même personne dans une vie antérieure et qu’on avait été séparés.
- …
- Tom est venu une fois ici. Il s’est retrouvé en face de moi mais il ne me voyait pas. J’ai essayé de lui parler, j’ai essayé de m’excuser, de me faire pardonner, il ne m’entendait pas.
- Et il a dit quelque chose, quand même ?
- Oui. Il a dit que c’était beau ici, mais que ça sentait mauvais le remord. Il a fermé les yeux et a soufflé au vent inexistant qu’il aurait aimé faire ce rêve avec moi, comme ça nous arrivait parfois. Que je lui manquais et que ça devenait insupportable et que non, d’ailleurs, ça ne le devenait pas parce que ça l’avait toujours été.
- ‘Faut que tu reviennes, Bill. ‘faut que tu reviennes.
- Aide-moi…
- J’arrive, Bill. Je guiderai Tom, tu vas voir. »

Il relève la tête et plonge dans mes yeux, brille d’une lumière éblouissante et je sens que je me réveille, le sol devient matelas et je reviens c’est sûr, mais avant ça, juste avant ça, Bill me surplombe et me regarde en me confiant un peu trop de choses sûrement. Et alors, quand tout s’efface, Bill pose ses lèvres sur les miennes.

J’ouvre les yeux sur la chambre baignant dans la lumière du soleil récemment levé et je tape des poings sur le lit en souriant béatement.

Là, vraiment, j’aurais aimé ne pas me réveiller.

Mais j’adore ça.

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Normalement à demain =D

J'vais te le dire.

J'vais te l'avouer.

Je voulais mettre un truc hyper philosophique, genre j'écris trop bien et c'est un hommage a ta fic, d'écrire comme ça.

Mais je trouve pas.

C'est pas de l'admiration. C'est plus que ça. Genre, mais vraiment. Genre quand je lis ça, je pense plus qu'a ça. Genre, encore.

Alors, voilà, encore.

Et c'est le truc le plus philosophique que je trouve a dire.

Encore.

J'aime, j'aime tes mots ma banane (L)
Encore, encore ...

Lire des mots savants ne rend pas intelligent.
Mais lire tes mots rend heureux.

Hum Nao...

J'ai envie de redire une de mes phrases préférées...



Parc'qu'Apo délire:

Dis, Nao.
T'es magique...
<3