[T] Terre de feu. + BONUS

....


Dis Nao ?
C'était génial parce qu'en lisant je pouvais imaginer ta voix.
Encore plus magique.


Mais alors toi... Toi quoi.
Et puis Bill, Tom, Cassandra...

Dingue comme elle m'avait manqué ta fic et ça fait du bien d'en avoir une dose pareille d'un coup.
Ca fait du bien.
Ouais, un sacré bien.

Alors continue, encore, toujours, pour jamais.
Ne t'arrête pas.

C'est beau. T'es belle. Ca brille.

Je la trouve vivante ta fix Nao.
Je sais pas trop comment tu fais ça mais t'es vraiment magique quoi.
Je peux avoir une suite, dis?
Et un bisou?
Et un calin?
Bon bon, je me contenterai de la suite.

O_O

J'aurais bien aimé lire une suite avant mon départ mais j'vais pas commencer à faire ma difficile! xD
J'espère qu'en revenant tu auras écrit encore un peu plus de cette histoire qui brille fort pour tout l'monde.
Oui Nao chérie. =)
Je t'aime fort. <3

XD
Je suis toujours là.
A vrai dire, la rentrée n'a pas vraiment été facile.
J'ai l'coeur un peu malade, aussi.

=] Merci d'être là.

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Le paysage défile. Mes yeux s’égarent sur les collines et dans les champs. C’est beau, la France. C’est grand, la vie. Je me sens petite et je contemple, quelque part impressionnée. C’est la première fois que je prends le temps de laisser mon cœur voguer sur la terre. Il suffit d’effacer les limites d’un revers de main. La Terre est infinie, la Vie est immortelle, je ne suis qu’un pion qui se démène pour devenir reine. Reprendre le jeu en main. Peut-être le prendre pour la première fois.

J’ai pris ce train, l’achat du billet n’a été qu’une formalité. Dans trois heures, je débarquerai sur le quai de la gare de Hambourg, mon sac en bandoulière et la casquette de Magali comme seule amie.

Mes pensées viennent se heurter comme l’écume sur le sable ou les gouttes d’eau qui tombent du ciel depuis un quart d’heure sur la vitre. Se heurter au temps qui court, et pour une fois il m’est cher. Sa fuite me fait chaud au cœur, le monde tourne encore rond.

J’ai dix-sept ans mais c’est étrange, j’ai l’impression de ne pas avoir d’avenir. Et quand je prends le navire qui survole ces larges étendues de terre, je me rends compte que ce serait renoncer à tout ça, de se dire qu’il n’y a plus rien. Ce serait fermer les yeux et se retourner, marcher dos au monde et aller se jeter dans l’abîme, vers l’inconnu vêtu de noir, vers la faux qui est restée collée à mon nom.

Et voilà, je meurs d’envie de vivre. Pour le meilleur, sûrement surtout pour le pire.

Avec lui.

Et je trouve ça étrange, de vouloir à tout prix respirer le même air que lui chaque jour, de vouloir me coucher dans ses bras chaque nuit, même si ça veut dire plus de Mars, même si ça veut dire son cœur qui va mal et qu’il faudrait que je m’efforce de panser quand il s’enfoncerait trop profondément. Même si ça veut dire vouloir continuer à chaque instant, même dans les moments où l’âme se plait à aller explorer la peine et la mélancolie. Pas le droit au moindre faux pas. Glisser sur la glace en croisant les doigts jusqu’à s’en briser les articulations pour que jamais la surface ne cède et ne nous laisse nous noyer dans l’eau gelée.

Et en même temps…

Peut-être que c’est d’hésiter et de se perdre en chemin qui est excitant, après tout. Peut-être qu’il faut se tromper un peu, encore, toujours, pour pouvoir prendre le bon tournant. Qui sait…

Et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, me semble-t-il, je saute les marches du train, atterris sur le béton du sol de la gare. J’entends parler allemand, je vois de l’allemand sur les panneaux, je bénis mes bases dans cette langue qui me permettent de ne pas être complètement perdue.

Je monte dans un taxi et demande fébrilement à l’homme assis sur la place devant de m’amener à l’hôpital. Ce bon sang d’hôpital où il réside dans le service réanimation. Ce bon sang d’hôpital où Tom doit se laisser emporter dans les couloirs, comme si la marrée humaine pouvait emporter son cœur et le soigner. En pensant peut-être qu’il pourrait partir loin et revenir après avoir oublié qu’il lui manque sa moitié. Il s’y laisse sûrement pleurer, dans un coin de couloir un peu trop blanc et cette odeur de mot qui s’empreigne partout, d’abord sur les vêtements, et dans les cheveux, puis sur la peau elle-même, dans le corps, à le rendre fou parce que la mort est devenue son ennemie jurée, à trop l’avoir tenté.

A rendre fou l’imbécile qui s’accroche à la vie en pensant que tout le monde fait pareil.

Le doigt dans l’œil. Tu as mal et finalement tu les ouvres, tes yeux. Alors tu te rends compte du mot douleur, la vraie souffrance, celle qui te prend en entier et te dévore tout cru.

Le bâtiment me fait peur.

Solennellement, je me décide à faire un pas en avant, jusqu’à déclencher l’ouverture des portes automatiques.

Et je me laisse guider, comme en pilote automatique. Moi, je pars un peu plus loin, dresse des barrières invisibles, me protégeant de tout ça.

Les hommes et les femmes en blanc me font peur.

Ils me sourient gentiment, j’ai comme une envie de déchirer leurs visages, voir s’il se cache quelque chose sous leurs masques bienveillants et hypocrites. Comme quand la sage femme souriait à mon père en lui confiant que l’accouchement avait quelques complications, mais surtout, rien de grave. L’enfant, déjà, s’en est sorti. Vous êtes père, Monsieur. Votre femme est entre bonnes mains. Pour sûr.

La mort me fait peur.

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Suite... franchement, je n'sais pas.
Entre jeudi et samedi.

Han.

T'sais ce que j'en penses, hein?

Je t'aime, tu sais.

Mon p'tit rayon de soleil, va.

Encore.

Entre jeudi et samedi? Donc vendredi si je me trompe pas.
Tu trouves pas ça loin? Y'a une éternité qui passera le temps d'un mercredi et d'un jeudi tu sais.
Bon, en meme temps, vendredi est plus proche que samedi. Ouais on va dire ça.

N'empeche, tu sais que c'est vraiment dur d'attendre tant de temps? Surtout quand on est encore en vacances et qu'on a tout le temps de venir se faire plaisir...

Bon, d'accord, j'insiste pas...

O_O

Oo

Je veux une SUITE

D'urgence j'aime trop cette suite là

Encoooreee ...

Alors là j' dis bravo !
J' sais pas comment tu fais, mais tu joue avec les mots et tu joue si bien avec eux que sans le faire exprès tu joue avec nos esprits, elle est hypnotisante ta fic ! c' est comme une drogue !

alors met la suite pour que je puisse encore me droguer avec tes mots rien qu' a toi

*j' sais pas si t' as compris ce message, des fois j' écris des trucs que je comprend pas moi meme, mais en clair ça veut dire que ta fic est MAGNIFIQUE et qu' une suite ne serait pas de refus, qu' elle serait meme la bienvenue ! *

Naaaoo est énervé elle a pleins de trucs que je ne comprends

pas >.< à reviser et ça n'a pas l'air d'être facile

Alors je l'a comprends =D

Ooohh moi qui suis en scientifique j'aurais bien voulu t'aider! xD
Sauf que j'suis une merde!
Bref.
Pour en revenir à ta fic.
Ben. Tu veux que je te dises quoi... O_o
Que je suis sur le cul, que pour une rentrée à la vraie vie d'merde ben ça me fait redécoller pour l'paradis? =)
Nao, Nao. Oan. Oan. ( Comme c'est cool à l'envers! xD )

Tu es toujours aussi magique.
Et j'aime toujours autant =).

Je t'aymeee <33

Malgré tout je suis dans les temps xD.

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Je me demande si les infirmières ont tant l’habitude que ça de voir des jeunes filles inconnues au bataillon venir voir Bill. Il faut croire que les fans sont tenaces et ne l’ont pas oublié. Soit, je ne serai sûrement qu’une adolescente amoureuse éperdue d’une rock star mourante. De toutes façons je n’ai rien à leur dire, à ces fantômes éclatants d’un blanc trop pur.

« Voilà Mademoiselle. Salle de réanimation numéro trois, surnommée Chambre 483, vous comprenez aisément pourquoi. »

Sourire entendu. Mais je n’ai pas envie de sourire de sa petite plaisanterie, dommage pour elle. Elle me laisse devant la porte avec un air désolé. Je n’ai pas voulu rentrer à sa suite, elle en est ressortie en me regardant bizarrement. Je veux la passer toute seule, cette foutue porte.

J’entends ses petits souliers, blancs, s’éloigner sur le carrelage, blanc. Toujours cette maudite absence de couleurs.

Je pose ma tête contre la porte et accroche tout doucement la poignée dans mes mains. Avant d’appuyer j’écoute le cœur de la porte. Elle est morte, apparemment, je n’entends aucun battement. Derrière, je perçois un bruit, régulier, un tintement presque agaçant.

Electrocardiogramme.

J’espère que la machine qui l’entoure n’est pas trop énorme. Toujours appuyée contre la porte, j’entre.

…

Le blanc écarlate me roue de coups. Rideaux, blancs. Draps, blancs. Murs, blancs. Sol, blanc. Je n’en peux plus. Machines, grises. Mais ça ne compte pas.

Ses cheveux sont blonds. J’avais oublié qu’ils continuaient de pousser, mais après tout c’est un signe de vie. Sa peau est pâle, aucune trace de maquillage. Effacée.

J’ai l’impression que quelqu’un a pris une gomme et lui a enlevé toutes ses belles couleurs. Tout ce qui peut frémir, frétiller, vivre. Ici ce n’est qu’un corps qui attend la mort et j’ai envie de débrancher tous les fils.

Vivement la fin de se sursis, qu’il soit enfin libérer. Vivement la victoire contre la mort. Vivement qu’on y mette un point final.

Parce que cette absente grandissante va me rendre malade.

« Hey, Bill… »

Je n’obtiendrai jamais de réponse.

Je prends la chaise, blanche, et l’installe juste à côté de son lit, blanc. Je respire lentement pour retrouver mon souffle. Je commence à trembler et mes poils se dressent. Terreur. Magali, Magali, où es-tu ? Tu me manques, j’ai comme besoin de toi. Tu savais si bien chasser ma peur du vide, cet effroyable néant qui s’étend et grignote mes sens. Tu ne me réponds pas, voilà une de ces nombreuses promesses envolées que je n’oublierai jamais.

La voix de Sand’ me vient à l’esprit, « Je plie mais ne rompt pas ». Alors, oui, j’essaie de ne pas me bloquer contre ce vent lancinant et douloureux, ce vent de panique qui va m’empoisonner si je reste comme ça.

Je vais plier.

« Hey, Bill… »

Et je ferme les yeux.

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J'essaie de mettre la suite ce soir.

Oh Nao.
So beautiful.
Ton hôpital il me glace.
Si froid.
Si blanc.
Oh Nao.

Je t'aime fort. <3