[T] Pensées Nocturnes

Ahh c'est pas bien, j'recommence une histoire alors que j'ai pas fini l'autre xD J'suis désolée mais c'début m'est venu comme un gros coup dans l'ventre et m'a dit "hé vieille... Ecris, je sais qu't'en meurs d'envie." Ben oui qu'est c'que vous voulez, j'ai pas pu résister !! >.<

Voilou, alors bahhh dites moi c'que vous en pensez hein et j'essayerai de mettre la suite. J'espère juste que j'en trouverai une Huhu =)





Vêtue d'guenilles au bord de mon esprit, les idées en vrac et l'coeur qui va, de droite, de gauche, qui fait des bonds, des bonds d'rire, dans la joie d'un matin, ou l'plaisir de la nuit, voir la nuit, paisible, sereine, douce, Souveraine...
Les yeux fixes, les yeux hasardeux, j'regarde le temps qui passe au gré des phares de voitures. J'suis heureuse et j'sais pourquoi. J'suis heureuse parc'que l'monde est beau, tout doux, tendresse et enthousiasme. J'aime le monde, en fait, hm, j'l'aime bien c'monde bizarre et tordu, j'l'aime bien c'monde électrique d'idées sauvages, parc'qu'il sait tellement mal s'exprimer et qu'il a b'soin d'moi pour ça.
J'suis heureuse, alors, j'suis dans l'noir, au bord de la route, de la grande, très grande Nationale qui passe tout près d'chez moi.
J'suis heureuse et j'souris à la vie pour la r'mercier d'm'avoir ouvert le coeur. D'l'avoir offert au monde, d'l'avoir offert à un esprit, à une âme, à un coeur.
J'suis heureuse parce que, derrière moi, une ombre me protège, me protège d'la mort qui m'a toujours fait peur, m'accompagne dans mes reflexions que j'faisais toujours seule avant, toujours. Il m'fait chavirer l'âme, il m'fait vivre fort, bien plus fort. Et m'murmure à l'oreille : Qu'est c'que t'es belle. Tu m'fais battre le coeur à cent à l'heure, et j'me sens emporté très loin, pour atterir dans les étoiles et la lune qui nous attendait.

J'suis heureuse parce qu'il est vers moi. Et parce j'sais qu'j'ai vécu les plus belles choses d'ma vie, mais qu'il en reste tel'ment à venir ce c'est entêtant rien qu'd'y penser. Vous voulez qu'vous raconte ? J'crois que j'pourrais l'crier par dessus les toits, le hurler et l'chanter à qui veut l'entendre, à qui veut l'savoir. J'voudrais l'dire au monde entier, et vous valez bien un monde tout entier, vous, non... ?

j've la suite stp!!

la suite!!! comment t'ecris trop bien!!!

Putain (faut que j'arrête les gros mots moi) mais j'suis littéralement tombée amoureuse des trois dernières lignes !

Vuiii moi j'veux qu'tu nous raconte !!!

(l)

Oooh. Merci =)



Y'avait d'la glace dans mon coeur avant.

Ouais, j'crois que je vais commencer cette histoire comme ça.

Y'avait d'la glace. Un truc pas très glop, un truc pas très chouette, ni gai ou tout c'que vous voudrez. En fait, ces mots là, chouette, gaieté, bonheur... J'les connaissais tout simplement pas. Pourquoi ? Oh. Y'a tellement peu de choses à dire, en fait, que j'crois que ce serait ridicule d'en parler. Peut être que, quand j'me serai habituée à votre présence, à vos regards, j'parlerai de ça. Mais pas maintenant. Maintenant, j'ai juste envie d'raconter comment j'les ai appris, ces mots tout bêtes et pourtant si lumineux.

Alors donc. La glace fond, non ? J'pensais que non, j'croyais qu'elle serait éternelle, vous savez, comme la neige au d'ssus dans grandes montagnes, comme dans l'Himalaya, comme dans Titanic où ya une énorme iceberg toute blanche et terriblement froide, vous savez, la méchante Iceberg qui a tué Léo. Iceberg. Glaciale... Alors mon coeur, prisonnier dans les Neiges Eternelle, jouait aux échecs en attendant s'de réveiller. J'suis une excellente joueuse d'échec, vous savez, parce que j'y ai tel'ment joué, joué contre mon desespoir... Pourtant il gagnait tout l'temps, même si j'm'efforcais à chaque fois d'le battre.
Bref, tout ça pour dire, les Neiges sont jamais éternelles, faut jamais dire jamais, ou toujours, je sais pas, enfin, faut pas dire résignation, faut pas. Parce que le désespoir il vient d'ici, il se nourrit de ces noires pensées qui tournent et tournent dans nos esprits, il se nourrit, le désespoir, de notre abandon. Alors, non, faut pas oublier, oublier sa fièreté, oublier sa dignité, faut pas oublier qu'les bras ils doivent être bien hauts, comme la tête, et pas baissés, surtout pas.


Moi j'l'ai appris, j'l'ai bizarrement appris, sans m'en rendre compte. Alors que mes yeux s'fermaient à chaque petit signe de bonheur, qui m'faisait vraiment trop peur, j'ai ouvert les yeux. Un jour, alors que j'broyais du noir dans la lueur aveuglante de mes pensées, y'a quelqu'un qui s'est installé devant moi. J'étais par terre, j'étais dans mon monde, bien loin de tous les autres, aux antipodes de leurs p'tites vies joyeuses et prospères. J'étais devant « Ma nationale », comme maintenant, j'étais devant ma route et j'regardais les voitures, et j'm'disais sombrement que le goudron devait avoir bien mal à force qu'on lui roule sur le dos. Et puis il est venu. Il s'installé ici, face à moi. Il ? Elle, peut être...
J'savais pas qui c'était, un homme, une femme, ou même un chien, j'en savais rien, j'voulais pas savoir, j'voulais pas vivre, en fait, enfin, si, peut être, enfin...
En tout cas, quand il est arrivé, j'savais pas du tout c'que j'voulais. Et il s'est mit à me parler. Avec les yeux.

« Mais qu'est c'que tu fais ? Pourquoi t'as l'air si...
- Si quoi ?
- T'es bizarre, tes yeux sont bleus mais tu sembles tellement... Noire.
- Et puis quoi, qu'est c'que ça fait, c'est beau, l'noir, non ?
- Qu'est c'que t'as foutu, pourquoi t'as baissé les bras ? Qu'est c'que t'as bien pu vivre dans ta putain de vie pour être dans un état pareil ?
- Mais t'es qui pour me demander ça, hein ?
- J'suis... J'en sais rien.
- Alors. Laisse moi. Tu m'trouves moche ? Ouais, tu m'trouves moche simplement parce que mon âme est moche. J'suis pas bien dans c'monde. Mais c'est pas l'monde qui est trop moche pour moi, c'est moi qui suis trop moche pour lui...
- Pourtant, j'voudrais te protèger. J'peux ? »

Mais qui c'est, celui là ? Qui c'est ce mec qui m'parle avec les yeux ? Qui engage un dialogue sans mot, qui m'parle comme jamais on n'm'a parlé, qui m'engueule, alors que j'ai rien fais d'plus que... Rien. Ouais, j'ai rien fais, rien fait pour arranger les choses, et il m'engueule et tout à coup, il m'sort qu'il veut m'protèger. Mais comment j'ai compris ça, on a pas parlé ! Oh et puis...
J'ai tenté de résister, d'me défendre. Vous savez, quand l'bonheur vous fuit, vous finissez par le fuir aussi.

« Pourquoi ? T'es qui ? J'suis où ? »

Ces trois questions, toutes bêtes, qui me martelait le cerveau, j'les ai dites tout haut. Il m'a regardé d'un air interrogateur, la tête penchée, un sourcil levé, l'air un peu bête, j'ai trouvé, mais tel'ment... Tellement passionnant.

« Parce que t'as l'air perdue. J'suis Bill. T'es dans un rêve. Ton rêve. »


QUOI ?!


Et puis j'me suis soudainement réveillée, j'étais pas au bord de ma route, j'étais dans mon lit, en nage, le coeur en chantier, les yeux grands ouverts, j'étais effrayée, effarée, j'étais perdue dans mon grand, trop grand lit dont les teintes bleues vertes me dégoutaient, toute seule dans ma chambre aux murs blancs, plus aucune image, plus aucun poster, parce que j'avais tout arraché quand j'avais perdu l'esprit, un beau jour de novembre, il y avait bientôt cinq ans.


Vous allez m'dire... Mais alors, t'as pas ouvert les yeux, ou en tout cas, ils se sont refermés quand tu t'es réveillée, non ?
Hé bien non. Parce que, moi qui n'ai jamais cru en des rêves prémonitoires, j'ai vite su que j'm'étais joliement plantée à n'croire en rien d'tout ça. L'destin aussi, j'ai appris à y croire.





Voualaah une p'tite suite =) J'suis vraiment désolée, ça ressemble à rien. Je sais qu'il n'y a pas de structure, mais en fait, j'en avais marre, j'avais envie de changer. J'fais au fil de mes pensées. J'espère juste que vous allez pas être trop paumés. ^_____^

Dans des mots pareils d'façon on voudra toujours s'y perdre. Alors moi ça m'dérange d'être un peu paumée.

J'adore c'que t'écris !
Et j'veux la suite.

Merci ^____^



Alors voilà. J'me suis reveillée, et j'étais tellement paumée, là, au milieu de rien, au milieu des papiers noirs de lignes, au milieu de mes pensées qui n'en finissaient pas de m'torturer. J'étais là, choquée par l'espoir qui avait débarquer dans ce rêve, alors que, depuis bien longtemps, je n'savais plus dire que cauchermar. Enfin... L'espace d'une seconde, j'avais eu la faiblesse de croire qu'il allait m'aider, ce p'tit mec qui était très grand, c't'âme toute blanche et brillante, avec les yeux noircis et l'sourire angélique. J'avais espèré, comme une idiote, qu'il me serre dans ses bras, qu'il me prenne la main de ses longs doigts vernis, même si au départ, j'lui en avais voulu d's'imposer d'la sorte dans ma souffrance.

Qu'est c'que t'as bien pu vivre dans ta putain de vie pour être dans un état pareil ?

Mais voilà. Il n'existait pas. Ce n'était que le fruit de mon imagination délirante, j'm'étais encore fait un peu plus souffrir, encore un peu. Mais bon, j'étais tellement au fond, que j'savais pas si ça f'sait encore mal. Enfin... J'crois que si. Ca m'a fait mal d'espèrer. Je détestais l'espoir.

J'me suis levée, j'suis sortie de mon lit mais pas d'ma torpeur, qui restait bien accrochée à mon coeur. J'me suis levée, j'ai posé les pieds par terre mais j'me suis pas redressée, et j'avais l'impression que mes bras touchaient le sol et qu'mes doigts trainaient par terre. Mes ongles mal coupés et dont le vernis noir s'effritait semblaient faire un bruit horrible de crissement. Pourtant, ils ne touchaient pas le parquet de ma chambre. Juste qu'il griffaient mon coeur sournoisement.
J'suis sortie de ma chambre. Les murs étaient sales, dans la maison, sales de propreté, de netteté. Ma mère devait faire plus attention à mes murs qu'à moi même. Pourtant, j'l'aimais bien ma mère. Elle avait longtemps été là. P'tet un peu trop longtemps d'ailleurs. Jusqu'au jour où mon père est partit. Et sûrement que là, à c'moment là, elle a réalisé que j'avais cas me débrouiller sans elle. Quand mon père à appelé pour lui dire "J'te quitte, Maria.", la première chose qu'elle a faite c'est sa vaiselle. J'ai pas compris c'qui lui prennait, à astiquer avec rage chaque couvert, chaque assiette, chaque verre. Comme si elle tentait d'effacer son chagrin sur un bout d'casserole crasseuse.

Elle a pas pleuré, ma mère, quand mon père est partit. Et c'est tant mieux, j'aurais pas su comment réagir. Moi et les signes d'affection, ça fait 2. Voire bien plus...
Enfin. J'sais pas pourquoi je vous parle de ma mère. Elle vit entre les quatre murs de son bureau toute la journée, elle sait dire que Travail. Et sait plus dire Je t'aime. Et moi non plus d'ailleurs. Enfin.

Bill... C'est comme ça qu'il s'appelait mon ange des temps modernes. Dans mon putain d'rêve. Drôle de nom, non ? Rah. Fallait qu'j'oublie, fallait pas y penser, surtout pas.
Arrivée dans la cuisine, j'ai rasé les murs pour éviter d'croiser mon chat. Cette boule de poil me faisait mal au coeur, il était tout pelé et les yeux injectés de sang. Un peu comme mon âme. J'ai chaussé mes chaussures, une barre de chocolat dans la bouche, et j'suis sortie de la maison. Pour rentrer dans la seconde qui suivit.

Y'a quelqu'un devant. Y'a une voiture. J'aime pas les gens que j'connais pas. J'aime pas les accuellir.

J'me suis cachée derrière la fenêtre, mon chocolat qui commençait à fondre dans ma bouche. C'est amusant comme les aliments perdent de leur saveur quand on a l'coeur en charpie. Ce bout d'chocholat, je savais même pas c'qu'il faisait dans ma bouche. Vieux réflexe, certainement.

Toujours est-il qu'il y avait une voiture devant. Et que, quand j'étais sortie de la maison, ça s'était agité à l'intérieur.
Les portières s'ouvrirent soudain. Deux grands malabars sortirent du véhicule. J'les trouvais bien grands, et bien musclés pour se diriger vers ma maison. Ma mère ne tombait amoureuse que d'hommes petits (allez savoir pourquoi) et il n'y avait aucun homme à la maison, aucun homme avec qui se battre. Alors ces gros muscles ne servaient à rien, chez moi, juste une énorme volonté mentale, donc je manquais terriblement, soit dit en passant.
Fatalement, la sonnette retentit. Ma mère ne pointa pas le bout d'son nez, et ma soeur, une droguée ignorante du monde extérieur, ne sortit pas de sa transe pour aller ouvrir. Je ne dis rien. Je n'voulais voir personne, et encore moins des gros baraqués qui me faisaient un peu peur.

« Hum hum. Est ce que Lina est là ? »
Lino, pas Lina... Hein ?! Moi ?!
Je restai debout, du chocolat plein la figure, interdite. On voulait me voir. Des gros durs qui r'ssemblaient à des mafiosos voulaient me voir. C'est qui, ceux là ?

Brrr.

A ce moment là d'ma vie, j'me suis juste dis quelque chose, un truc débile mais tel'ment vrai. Y'a un truc qui va changer. Je sais pas pourquoi j'me suis dis ça. Mais j'me l'suis dis. Il s'est avèré que j'n'avais pas tord, pour une fois...

Grrrr
J'adore !

Hiii merci =) Voila voila !




Et les hommes frappaient encore à ma porte et à mon coeur. Plusieurs fois. Ils ne voulaient pas partir et moi, j'voulais surtout pas ouvrir, toujours cachée derrière mon chagrin comme une gamine, une gamine de 17ans.
J'bougeais pas une oreille, un peu comme Miette, mon chat, quand j'le câlinais avec douleur et qu'lui, résigné, il m'regardait avec les yeux d'la mort.

« Nous devons absolument parler à Lina, ouvrez s'il vous plait ! »

Mais quoi ? Qu'est c'qu'ils me veulent à la fin ? Et puis, si ça ouvre pas, p't'être que c'est parc'qu'il y a personne. Enfin...
La voiture de ma mère devant la maison, la lumière qui vient du bureau et la musique de shooté de ma soeur étaient des indices certainement suffisants pour qu'ils ne croient pas en notre absence.

Et puis c'est LinO !!

« Bon, on fait quoi...?
- Viens, laissons un mot, ils le trouveront bien. Allons nous-en. »

J'trouvais qu'ils parlaient comme dans les films, et c'était super flippant. J'me demandai soudain si j'rêvais pas encore, si j'avais pas sombré une fois de plus dans mon inconscient débile où s'formait les rêves les plus ridicules... Mais non. Parce que quand j'me suis pincée sans hésitation, j'me suis fais très mal.

Ahh. Mais alors, c'est qui, ceux là ?

Comme j'entendais plus aucun bruit dehors, j'ai ouvert doucement la porte et j'ai saisis en hâte le p'tit bout de papier griffoné par terre. L'écriture, elle était comme des milliers d'oiseaux, qui semblaient vouloir s'envoler d'la feuille. Y'avait des trémas de partout, et beaucoup de signes bizarres, des ß que j'connaissais pas... L'écriture était belle mais j'comprennais résolument rien. Pourquoi j'ai compris quand ils ont parlé, mais qu'sur le papier c'est tout flou ?
J'me suis assise sur le paillasson, sans trop faire attention au carrelage trop froid, et j'suis restée là, plusieurs minutes, à essayer de déchiffrer les mots. Mais rien ne m'venais, j'comprennais pas, j'comprennais pas. Rah !!

« Maman ! »

Normalement j'fais jamais ça. Jamais. Ma mère, j'la laisse s'consumer dans ses paperasses, j'l'approche pas parce qu'elle fait mal à voir, avec ses cernes et son maquillage trop noir, sûrement pour cacher la douleur dans ses yeux.
J'aime pas la voir, même si j'l'aime. Peut être que justement, c'est parce que j'l'aime.

« Maman ! Viens m'aider j'comprend rien à c'qui ya écrit ! »

Elle est sortie. J'pensais pas qu'elle le ferait. C'était vraiment triste à voir. Mon chat et elle, s'étaient qu'des cadavres. Et à la reflexion, ma soeur s'transformait peu à peu avec sa drogue...

« Mais qu'est ce qu'il y a ? T'as pas bientôt fini de crier comme ça ?
- Tu crois que c'est quelle langue ça ?
- Allemand.
- Allemand ?! J'y comprends rien... »

Alors elle s'est assise à côté de moi. J'ai eu du mal à réaliser qu'elle soit près de moi, comme ça, presque... Vivante.

« Ca, c'est "manuscrit", ça... "Entretien", et puis ça "contacter"... Attends.
"Nous sommes venus chez vous mais vous n’étiez pas là, nous aimerions voir Lina pour un entretien concernant son manuscrit. Merci de nous contacter au …"
C'est quoi cette histoire de manuscrit ? »

C'est quoi cette histoire de manuscrit ? J'me suis posé la question exactement quand ma mère l'a prononcée. J'étais vraiment perdue, là. Des allemands qui veulent me voir pour un manuscrit... Oula.

J'étais restée sans rien dire, et ma mère a finalement abandonné, et puis, je crois qu'elle s'en fichait un peu. Pourtant, le fait qu'elle m'aider comme ça... Enfin. J'restai là et j'attendis. J'savais pas vraiment quoi, p'tet de me rendormir et de rêver de nouveau d'mon démon enchanté.

J'adore Continue Stp ! ^^


:000WW:

J'ai de l'inspiration à fond sur celle là^^ L'aute j'la fini tout doucement, jvous poste la suite et certainement fin bientôt. =))





« T'es belle quand tu dors, tu sais...
- Comment tu peux l'savoir, j'dors même pas... »

J'avais sombré une fois de plus dans mon sommeil, pour me faire un peu plus mal et rêver d'cet ange qui n'existait même pas. J'regardais encore la route et les voitures, mais l'goudron paraissait moins malheureux, et c'était moins douloureux d'être là, simplement parce que j'étais pas seule.

« Bien sûr que si, tu dors. C'est ton âme qui dort, et puis, quand j'regarde au fond d'tes yeux, j'vois l'abandon, comme si tu voulais fuir ce grand truc qu'on appel la vie...
- T'en dis, des choses bizarres... »

Averse de rire sur mon coeur chauffé à blanc, bain d'minuit à la lueur de ses yeux, ses yeux pleins de lunes et emplit d'un monde nouveau.

« Bill ?
- Oui ?
- J'dors vraiment...Hein ?
- Tu l'sais bien. Mais j'voudrais qu'tu t'reveilles jamais. »

La douleur, normalement, ça vient quand on a connu l'bonheur et qu'il se casse, qu'il prend l'train pour partir loin, très loin. Mais alors, quand y'a pas d'bonheur, comment on peut souffrir ?
Quand j'ai ouvert les yeux, j'avais l'visage plein de larmes et le papier des mafiosos froissé entre mes doigts crispés. Dans un ultime effort, j'ai trouvé la force de retourner dans mon lit. J'me suis couchée, j'me suis enveloppée dans mes draps trop froids, que personne ne réchaufferait, et que mes larmes s'appliquaient soigneusement à tremper... J'choppais la crève dans c'lit. Mon moral s'enrhumait, il était courbaturé, et j'sentais plus mes doigts gelés. J'suis restée longtemps dans mon lit. J'ai dormi. Sans arrêt. J'ai pas appelé les Allemands, d'tout façon, ça vaut pas l'coup. J'sais même pas d'quel manuscrit ils parlaient. M'enfin...

« Viens, suis moi, on va chanter la sérénades aux étoiles ! »

Bill, il chantait tout l'temps. Il chantait la joie, il chantait la vie, il chantait l'amour et la liberté. Il chantait tout c'qui j'connaissais plus. Il chantait des mots que j'comprennais pas. Pourtant, parfois, il s'enfonçait dans une humeur morbide, il pleurait pour moi, parce que j'avais depuis longtemps oublié c'que c'était de danser dans l'herbe et d'embrasser l'ciel comme il le faisait.
J'me faucillisais dans mes draps rapeux, et j'crois qu'à force de vivre si fort mes rêves, j'me tuais à petit feu. Quand j'me réveillais, j'avais le coeur en morceaux, et c'était devenu une drogue, de rêver.

En fait, on a tous une drogue, et on en meurt tous. Ma soeur c'est d'la pure, du crak et d'l'héro, et l'canabis quand elle s'ennui et qu'elle est à sec. Ma mère, c'est son boulot, ses dossiers, ses clients, enfin... J'crois qu'elle a des clients. J'sais même pas c'qu'elle fait, ma mère. Et puis mon père, sa drogue c'était l'infidèlité. On a tous une drogue. Et moi, à c'moment là, c'était mes rêves, et j'ai bien cru que ça allait me tuer.

Pendant longtemps j'ai pas bougé de ma chambre, j'me sentais trop lourde et surtout, j'avais besoin d'ma dose. Alors je dépérissais là en attendant l'jugement dernier, et la messe à mon enterrement. En fait, j'aurais bien aimé qu'ce soit Bill qui chante à mon enterrement. J'avais jamais pensé à m'tuer, j'avais pas voulu m'couper les veines parce que j'aime pas le sang, j'avais renoncé aux médicaments, ça m'faisait trop penser à ma soeur et ses pillules d'ecsta, et puis j'avais vu tel'ment de gun dans les films que j'voyais plus ça comme un jouet qu'autre chose. J'sais bien, ça, c'était des raisons pour me justifier de ne pas avoir le courage d'en finir. Mais j'avais enfin trouvé la solution. Et j'avais plus peur de mourir, parce que Bill, il rendrait ma mort moins dure. J'pourrais rêver de lui jusqu'à l'infini...

Un jour. Deux. Trois. Le temps filait mais moi je stagnais. Et les Allemands n'avaient pas tenté de me recontacter. Tant mieux.

Bon j'ai toujours pas trouvé les mots.
Mais j'aime. Vraiment. Et ça fait Boom Boom dans ma poitrine.
Et puis j't'aime toi aussi. (l)

Ah punaise... Merci pour les compliments et plus particulièrement.
Je t'aime.






Au bout d'une semaine, j'me suis enfin levée. J'ai pas tenu plus longtemps, parce que y'avait encore un truc qui m'maintenait en vie. Aussi fou que cela puisse paraitre, les chansons de Bill, pourtant issues de mon imagination, m'empêchaient de quitter sereinement ce monde. J'voulais continuer à vivre, juste pour la voix d'Bill.

J'tournais devant la maison comme un fauve en cage, sauf que les barreaux étaient tout autour de mon coeur. J'me sentais défaillir, pas capable de faire trois pas sans m'retourner de peur de n'plus retrouver mon chemin. J'ai pourtant fait trois pas, quatre, cinq et même bien plus, j'ai marché de plus en plus loin et soudain, j'me suis dis que j'en étais capable. Marcher, marcher très loin, et peut être que j'arriverais au Pays des Rêves que Peter Pan aimait tant...
Quand j'suis arrivée au bout du monde, ce n'était rien de plus qu'une cabine téléphonique, et sans m'en rendre compte, j'avais décroché le combiné et composé le numéro sur le papier que, inconsciemment, j'avais glissé dans ma poche avant de partir. Décidement, je n'avais plus ma tête, elle avait dû se perdre dans les méandres de mes songes.

« Halo ? »

Euh... J'ai oublié un truc dans l'histoire là... J'ai oublié que c'est des allemands... Lino, débile.

« Euhh... Bonjour. Comprendriez vous le français, par le plus grand des hasards ?
- Pourquoi me demander ça dans un excellent allemand ?
- Pardon ?
- Votre pardon aussi est allemand. »

Je restai muette, je n'savais plus quoi dire ni quoi penser. Ah. Ok, je rêve encore, c'est ça ?
Le coup du pincement donna le même résultat que la fois dernière, j'étais réveillée, bien sur mes deux pieds dans le monde réel.

« Vous êtes... Lina, c'est ça ?
- Lino.
- Lino...?
- Oui.
- Euhm. Excusez moi.
- Pas d'mal... »

J'voudrais comprendre pourquoi je parle allemand avec un mec que j'connais pas et qui s'évertue à m'appeler Lina.

J'étais totalement dépassée, ça n'avait aucun sens, cette histoire. Je n'avais jamais appris l'allemand, jamais de toute ma vie, pas même dans mes rêves. C'était un truc de malade, en fait. J'avais pourtant la ferme impression qu'mon coeur oubliait ses douleurs momentanément pour se concentrer sur cet évenement surnaturel, et je n'pouvais pas dire que je m'en plaignais. C'était finalement une solution comme une autre d'échapper à la souffrance quand elle devient impossible à supporter. Ou a porter tout court.

J'espère que Peter Pan il oubliera pas la fée Clochette quand il partira au pays imaginaire...Sinon elle va être triste.

Ca m'intrigue c'que t'écris...Dis t'es vraiment sure que t'es pas magicienne ?


Hum tu te demandes surement pourquoi j'suis chez moi là...Bah j'me suis pas réveillée finalement ^__^

Ohlala mais c'que tu dis parfois c'est... Oh non, tout l'temps en fait. ^^
Peter Pan n'oubliera jamais la Fée Clochette. Il serait trop triste sans elle, lui aussi. Et puis il a tellement b'soin d'elle. <3

Voilà la suite^^ Pas hyper longue... Dsl =/



Bon. Lino. Calme toi. Faut pas trop s'poser d'questions, dans ce genre de situation. J'parle allemand sans le savoir. Pourquoi pas...

« Vous vouliez me parler ?
- Oui, nous avons reçu votre nouvelle et elle nous a beaucoup plu. Vous avez un style... intriguant. J'aimerais savoir s'il était possible de vous rencontrer et envisager une éventuelle édition... »

Aïe ! Ah non, j'rêve toujours pas. Aïe ! Vraiment pas.

« Il y a quelque chose qui m'échappe. Comment avez vous eu un de mes textes ? Et quel est-il, d'ailleurs ?
- C'est un certain euhm... John Vanen qui nous l'a envoyé, en précisant son auteur. Le titre... Les Yeux du Silence. Vous n'avez pas été mise au courant ? »

Je raccrochai sans réfléchir. Je crois que c'est le nom qui m'a fait faire ce geste. John, c'était mon père. John, il m'avait abandonée. John, il avait détruit ma mère, méprisé le plongeon dans le néan de ma soeur, ignoré ma dépression, ignoré ses filles, ignoré leur vie, ignoré son ancienne vie. Oublier, et reconstruire ailleurs, sans cesse, sans cesse, sous pretexte qu'il faut donner à tout l'monde. A force de s'la jouer Don Juan, il sème la peine sur son chemin. Attila serait honteux face à un homme comme mon père. Lui, c'est l'herbe qui n'repoussait plus sous les sabots d'son cheval. John, c'est l'bonheur qui s'oublie.

Il avait osé envoyer un de mes textes à un maison d'édition. Il était complètement malade, ou quoi ?! Je sortis furieusement de la cabine, jetai des regards meurtriers dans tous les sens et décidé de n'pas retourner chez moi. Trop énervée, trop de colère, trop de haine. Pas de Bill. Mes as me menaient nul part, ou peut être partout à la fois, j'fuyais cette vie qui m'tuais, cette maison, qui respirait la mort à plein nez, le desespoir et l'inertie répugnante. Je marchais, loin, très loin, et cette fois je ne m'arrêtai pas dans une cabine, je longeai les avenus sans nom, j'longeai mes songes qui étaient devenu ma seule vie, et mon esprit se perdait dans les nuages gris, là bas, très loin devant moi...

J'm'étais enfermée en moi, j'voulais plus rien voir, plus rien entendre, ou si, la voix d'Bill, si douce cette voix, la voix d'un ange. J'arrivai devant ma route. La nuit tombait sur le monde, et j'voyais les lambeaux de jour qui s'accrochaient desespérement aux collines. J'me suis assise. J'me suis bientôt couchée. J'ai pas pu résister bien longtemps, quand on est dépendant, rien n'y fait. Ou si, d'la volontée... C'est quoi, ça ?

Quand tu me dis que tu n'es 'as contente de ce que tu as écris ... ! Mais oui t'as les ca'acité, mais oui t'as du talent !

Ah enfait, notre ami le ' n'a toujours 'as voulu 'ointé son nez, le 'tit salaud ... !

Rah hé, imagine tout mon texte sans "p". Ca aurait été rigolo xD
Roh. En tout cas, merci pour c'que t'as dis =)

Et 'uisque j'suis com'atissante, j't'accom'agne dans ta 'énurie de ' . Huhuhu.

'utain, tu te fous encore de ma gueule, hein (interrogation faute de 'oint d'interrogation) xD

M'en fous ! Je vais dessiner des hiboux, tiens ! u(underline x 3)u

Huhu noon j'me fout pas d'toi >.< J'trouve ça tellement mignon, ça ressemble un peu à... Un zozotement xD

Allez, la suite =)



« Pourquoi tu fuis comme ça ?
- J’fuis pas. J’ai juste besoin d’partir très loin.
- C’est fuir, ça.
- Hm… Peut être bien. »
Bill était installé sur un rocher, à l’autre bout du monde, libre et lumineux. Et moi, j’étais assise à ses côtés. Sa main, parfois, s’égarait dans mes cheveux. Mes yeux, parfois, se perdaient dans son cœur.

« Regarde un peu comme le ciel nous sourit.
- J’crois que l’ciel du monde réel m’a oublié depuis longtemps…
- On a tous plusieurs chances.
- Je les ai toutes bouffées, mes chances, faut croire.
- T’es trop jeune pour dire ça.
- Et toi, trop irréel pour m’le faire remarquer. »

Nos conversations n’étaient que des fragments, aucun mot n’en appelait d’autres, mais tous représentaient un peu plus d’espoir pour moi. Il connaissait ma vie, évidemment, mais je ne savais rien de lui. Peu importait, puisque je savais que, une fois éveillée, il ne serait pas près de moi. C’était un peu comme un amour à distance. Près du cœur mais loin des yeux. Tout au fond de moi, encré dans chaque partie de mon corps. Chaque partie de mon âme. Inaccessible. Intouchable. En moi, mais loin, trop loin de moi. Je n’savais plus trop ce qui était bon. Rêver de lui encore et encore et crever un peu plus de son absence, ou bien ne jamais avoir connu cette illusion ? La réponse était toute faite dans ma tête, même si cela peut parfois paraître difficile à admettre, pour les autres. Et ma vie, ma vie qui se mourrait, ne m’avait jamais offert le droit de rêver. À présent, je ne savais plus faire que ça…

« Bill…
- Oui ?
- Est c’que je vais mourir ? Ou bien est c’que tu me retiendras, tu m’prendras dans tes bras et tu me berceras ?
- Je crois que je ferai tout ça, et que tu mourras, aussi.
- J’comprend pas.
- Moi non plus. »

Petite langue sur mon visage. Langue râpeuse. Langue de chat. Et le vent lèche mes joues, le vent et froid et glace mes os. Pas mon cœur, lui, il l’est déjà…
Un chaton se baladait sur moi, le regard acéré d’un prédateur aguerri. À la poursuite d’un papillon. À l’arrêt, il jouait avec la mort. Ses petites pattes sur mon ventre m’amusaient, même si je n’arrivais plus à sourire. Peut être qu’à l’intérieur, je souriais. Je me levai et m’étirai, les membres endoloris et la tête lourde. Dormir dehors, je le faisais par plaisir, avant. Maintenant, c’était comme un supplice de m’éveiller au milieu de cette nature salissante. Mais de toute façon, tout me paraissant puant, depuis un certain temps… Moi comprise.