[T] Je ne demande pas d'aide, accepte seulement la mienne.

Wouw. Alors là je sais pas quoi dire.
Déjà que je viens de regarder Ghost - film superbe qui m'a faite pleurer ( oui je suis trop sensible je sais )
J'arrive je mets la chanson " my love my darling " et là je lis vos commentaires j'en ai les larmes aux yeux. C'est peut-être rien pour certain(e)s mais de lire ce que vous marquez ca me touche énormément. Mes mots gacheraient les votres, alors je vous dis merci. Tout simplement merci.
J'allais presqu'oublier : bienvenue à la new lectrice. Et merci 1000 fois ( 1000 meere !! Okay stop )

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Il prit ma main et se leva. Il m'attira contre lui et je me collais contre son torse. Il chuchotait un léger " shh " pour me rassurer. C'était attentioné mais ca ne marchait pas. Je me sentais honteuse et pitoyable. Bien plus que lui cette fois, oh oui bien plus que lui.

TOM : Allons nous-en.
MOI : Où ca ?
TOM : Dans l'herbe.
MOI : Très bien.

Il me lacha et nous prîmes tous deux nos valises. La route me paraissait plus longue qu'à l'allée, tanpis. On vit enfin cette étendue et l'on s'allongea dessus. On reprit place comme ce matin, mes cheveux frôlant les siens. Je regardais le ciel et il faisait de même.

MOI : Je peux te poser une question indiscrète ?
TOM : Vas-y mais la réponse n'est pas assurée.
MOI : Depuis ce jour, as tu seulement embrassé une fille ?
TOM : Laisses moi réfléchir .. non. Pas depuis ce jour.
MOI : D'accord. Un garçon peut-être ?

Il rigola et je souriais. Ma question avait pour but de le faire sourire et ca avait marché. J'essayais de réparer tout ce que je lui avais fait, en remplaçant le mal par des sourires même si on fond de moi je m'en voulais et m'en voudrais toujours.

TOM : Non pas de garçons non plus.

Je le regarda en souriant. C'est alors qu'un portable vibra, c'était le sien. Il avait reçu un message, apparemment.

TOM : C'est Gustav.
MOI : Qui est-ce ?
TOM : Le batteur de notre ancien groupe. Mon coeur s'emballe, c'est normal ?
MOI : Oui.
TOM : Tu me rassures. Ca fait longtemps que ..
MOI : Lis le.
TOM : Et s'il ..
MOI : S'il quoi ?
TOM : S'il rien. Je le lis.

Il ne parla pas pendant quelques secondes.

TOM : Agathe mon frère veut me parler.
MOI : Comment ca ?

Il me fit lire une partie du message dans lequel était écrit que Gustav était content d'avoir de ses nouvelles grâce à Bill et que d'ailleurs Bill voulait lui parler mais n'osait pas lui envoyer de message. J'étais heureuse, mon coeur s'emballa lui aussi. Voilà que nous avions deux coeur emballés par un simple message écrit, que la nature est stupide je trouve. Du moins pas la nature, l'être humain serait plus exact.

MOI : Qu'est ce que tu attends ?
TOM : Que tu te lèves toi aussi.
MOI : Je ne viens pas.
TOM : Bien sûr que si.
MOI : Non. Je ne plaisante pas. J'ai assez fait de dégâts comme ca.
TOM : C'est grâce à toi s'il veut me parler. Viens.

Il me tira le bras.

MOI : Tom tu me fais mal laches moi !
TOM : Je ne suis pas un lâche. Alors toi si finalement ?
MOI : Jamais !
TOM : Pourtant tu ne veux pas venir.

Je le fixa d'un regard froudroyant. Il commeçait à parler comme moi et ca ne me plaisait pas. Il ne devait pas devenir autant méchant que je l'étais. Je le suivis sans dire un seul mot. Sur le chemin il m'expliqua que dans l'autre partie du message, Gustav lui disait qu'il était content que Tom soit dans cette ville, qu'il voulait le voir, et Georg aussi. Je m'apercevais alors que Bill était un peu le meneur de jeu. Il ne parlait plus à son frère, Gustav et Georg faisait de même, sûrement à cause du groupe. Oui sûrement. Je resta une fois de plus dans le jardin assise sur le banc avec les valises tandis que Tom entra timidement face à son frère.

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Etant donné que j'ai 4 suites en avance ( parce que je les écris sur word d'abord ) et bien je vous en poste une ce matin et j'en posterai une ce soir. Bisous.


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Je me rappela la nuit où j'avais sorti ce garçon de la boite et me dis que depuis ce jour là, nous avions fait du chemin. J'espérais seulement que cela le menerait quelque part. Je me leva et décida de partir après avoir laissé un petit mot accroché à sa valise. Tout était entre ses mains désormais. Je pris ma valise et la fit rouler derrière moi. Je partais, c'était le bon moment il me semblait. Si Bill voulait lui parler c'est sûrement qu'il voulait renouer quelque chose, j'en étais ravie. Mes pieds se posaient au sol l'un après l'autre. Je marcha volontairement dans la flaque d'eau dûe à l'arrosoir du voisin, et marcha. Je laissais ainsi quelques pas humides sur le goudron, comme pour que quelqu'un retrouve ma trace si je me perdais. Seulement ces traces n'étaient qu'éphémères, tout comme la vie.

( Du côté des frères. Point de vue de Tom. )
J'entra dans le studio, enfin chez Bill. Il referma la porte et on s'assit sur le canapé situé au fond de la pièce. Je sentais que mon frère n'osait pas parler et j'étais comme lui. On avait toujours ces points communs. Il articula enfin quelques mots.

BILL : Drôle de phénomène cette fille.
MOI : Ce n'est pas un phénomène. Elle m'a aidé.
BILL : Je sais. Je voulais dire par là qu'elle était franche.
MOI : C'est ce qui m'a plu chez elle. Même si elle l'est un peu trop desfois.
BILL : Ouais mais elle n'a pas finit ton histoire.
MOI : Parce qu'elle l'a commencé ?
BILL : Oui elle m'a dit que tu savais que j'aimais cette fille mais qu'elle était consciente de ce qu'elle faisait quand elle est entrée dans ta chambre.
MOI : C'est vrai.

Mon frère me regardait d'une étrange façon, mais je connaissais ce regard. Je commença à lui expliquer ce qu'il s'était passé.

MOI : Cette fille qui était depuis 3 mois à tes côtés était venu après un concert dans ma chambre. Je lui avais demandé ce qu'elle voulait et elle ne dit rien, elle s'avança, juste. Elle se colla à moi et je l'ai repoussé mais apparemment elle avait déjà prévu qu'on passe un moment ensemble. Elle m'a embrassé et j'y ai pris du plaisir, je te l'avoue. Elle m'a embrassé une deuxième fois et on a commencé à ôter nos habits. Tu connais la suite.
BILL : Aies au moins le courage de finir.
MOI : Tu l'auras voulu. On a fait l'amour et tu es arrivé, elle était allongée à côté de moi. C'est là que tu m'as crié que tu me haïssais et je ne t'ai plus jamais revu. Je venais à peine de prendre conscience de ce que j'avais fait. A ce moment là j'avais envie de me couper les veines, et je ne mâche pas mes mots. Puis quand tu es parti, Pauline m'a regardé et ..

Je stoppa mon récit durant quelques secondes.

BILL : Et quoi tom ? Bordel dis moi quoi !
MOI : Elle m'a sourit d'un air satisfait. Elle n'a pas pleuré non , elle n'a pas réagit. Sa seule réaction a été de sourire. Apres ca je ne vous ai plus jamais revu. Bill je sais que je n'aurais jamais dû faire ça et je sais même pas pourquoi j'ai fait ça. Je devais manqué de sexe, sûrement. Mais tu ne méritais pas cette fille.

Il ne prononçait plus aucun mots. Il était choqué de ce que je lui avais dit.

BILL : Alors elle a sourit ?
MOI : Oui.

Je vis son visage se courber vers ses genoux et il renifla rapidement. Il pleurait. Je ne savais plus quoi faire, c'était mon frère pourtant mais quelque chose m'empêchait de le serrer dans mes bras. Je lui chuchota qu'elle ne méritait pas ses pleurs et à ma surprise il leva la tête.

BILL : Tout ce temps.
MOI : Je suis désolé.
BILL : Je sais.
MOI : Comment ca ?
BILL : Je suis ton jumeau, ne l'oublies pas.
MOI : C'est vrai.

On esquissa un sourire tous les deux. Je ressentais ce qu'il ressentait à ce moment même. Le sourire de la fille l'avait touché, blessé, achevé. Il pensait qu'elle l'aimait, au final ce n'était qu'une hypocrite qui a profité de son coeur. Je la haïssais elle aussi. Car elle n'était qu'une fille parmis tant d'autres. Toutes les mêmes. Je les haissaïs et je les hais encore. Voilà qu'entre lui et moi c'était devenu meilleur. Pas comme avant, évidemment, mais meilleur. Je décida d'aller chercher Agathe dehors, elle devait en avoir marre d'attendre. Je le dis à Bill et il hôcha la tête. J'ouvris la porte d'entrée et regarda en direction du banc. Je ne vis plus qu'une seule valise, la mienne. Elle n'était plus là, tout s'effondrait.

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Pour Laureline : bah ma coupe enfait laisses tomber je suis trop dégoutée. J'ai pas beaucoup coupé voire carrément pas enfait, la coiffeuse c'était pas ma coiffeuse habituelle et elle je l'aimais pas Grr. Sinon je me suis fait quelques mèches noires sur le dessus, ma mere en me voyant m'a dit " ca se voit pas " okay merci maman. Pour résumer jsuis trop énervée.

Je vous met la suite.

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( Retour au point de vue d'Agathe )
Je marchais, tout droit. Je ne savais pas vers où j'allais, un aéroport sans doute. Oui vers là bas. Pourquoi resterais-je ici alors que je ne connaissais personne à part Tom ? Retourner dans la ville où il habitait serait la meilleure des choses à faire. Là bas au moins j'aurais un travail, le ménage à l'hôtel. Cela faisait maintenant 20 minutes que je marchais, j'étais en ville. Je passais pour une touriste avec ma petite valise mais les gens n'étaient pas plus perturbés que ça. La nuit commençait à tomber, il fallait que je me trouve un endroit jusqu'à demain. Même pas la peine de songer à la maison de ce Bill. Je décida donc de me loger dans une petite maison abandonnée que j'avais vu deux minutes auparavent. Je rebroussa chemin et trouva la maisonette. C'était un endroit où logeaient probablement tous les sans abris du coin, j'étais une sans abri ça tombait bien. Personne n'étais à l'intérieur, tant mieux.

Je posa une veste au sol pour ne pas m'endormir à terre. Il faisait froid dans cet abri humide. Les murs pouvaient presque couler l'eau que ca me paraitrait normal tellement l'humidité était présente. Je frissonna et me coucha sur ma veste. En guise de coussin j'avais un tshirt plié, ou plutôt enroulé comme une boule. La fatigue m'envahissait et mes paupières tombèrent pour ne laisser à mes yeux que la vue du noir absolu. Je plongea dans le sommeil et les rêves rattrapèrent la réalité. Quand on dort on ne voit pas le temps passé, et c'est d'ailleurs pour ca que je fus suprise de sentir la chaleur d'un rayon parcourir ma joue. Je me réveilla sans aucune notion de l'heure. Il devait être tôt, sans doute. A peine j'eus ouvert les yeux que j'aperçus une silhouette en face de moi. Elle se tenait droite, les bras croisés comme si elle attendait que je me réveille. Et c'était le cas. Je me leva et la reconnu. C'était Tom.

MOI : Tom qu'est ce que tu fais là ?

A peine mes esprits étaient sortis de mes rêves et encrés dans la réalité que je reçu une gifle. La deuxième de sa part. Des larmes commencèrent à couler de long de ma joue encore fraîche.

MOI : Arrêtes de me gifler. Tu me fais mal.
TOM : Tu m'as fait peur.
MOI : Et toi tu m'as fait mal.

En effet la trace de sa main était encore marquée sur ma joue, je le sentais.

MOI : Si tes gifles deviennent une habitude, je préfère encore ne plus jamais te voir.

Tout en disant cela, je pliais bagage.

TOM : Non Agathe pardon je m'excuse. Je ne voulais pas te faire mal. Mas tu m'as fait peur, je t'ai cherché toute la nuit. Agathe ne refais plus jamais ca.
MOI : Il ne fallait pas t'inquiéter. J'ai laissé un mot.
TOM : Je l'ai vu. J'ai bien lu ton " Il est temps que nos chemins se séparent " et je ne l'ai pas supporté.
MOI : Il va faloir pourtant.
TOM : Non.
MOI : Je ne t'en laisse pas le choix.
TOM : Viens avec moi.
MOI : Hors de question. Tom je vais reprendre mon travail à l'hôtel.
TOM : Alors je rentre avec toi. J'habite là bas de toute façon.
MOI : Non reste avec ton frère et tes amis. Vos avez beaucoup de choses à vous raconter il me semble.
TOM : Et si je voulais que tu restes jusqu'à ce que je rentre moi aussi ?
MOI : Je m'en fiche. Tom tu ne comprends pas.
TOM : Quoi ?
MOI : C'est finit. L'histoire est close. Je t'ai aidé, tu as retrouvé ceux que tu avais perdu. Point final du bouquin.
TOM : J'en ai rien à faire de ton bouquin, et d'ailleurs je le brûle en arrachant cette dernière page.
MOI : Dommage, j'en étais l'auteur.

Je le regarda, l'air triste. Il fallait que je parte. Je l'abandonnais comme il me le fit remarquer.

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Tiens une autre tant que j'y suis.
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Je n'aimais pas m'attacher à des personnes car on finit toujours par les perdre. Perte de temps inutile à mon goût.

TOM : Où vas tu dormir ?
MOI : A l'hôtel, comme avant.
TOM : Alors ca te convient.
MOI : Oui. Je ne suis pas friqué comme tu l'es Tom, tu as tendance à l'oublier.
TOM : C'est vrai. Alors ca y est, tu m'as aidé et moi je dois rester là sans rien dire en te regardant partir ?
MOI : Oui c'est un peu ca.
TOM : Et si j'avais encore besoin de toi ?
MOI : Tu n'en as plus besoin.
TOM : Comment tu le sais ?
MOI : Tu as oublié que je sais tout.

Il souria à l'entente de cette phrase et je fis de même. Je pris ma petite valise et regarda une dernière fois Tom. Il me prit dans ses bras, ce qui me fit lacher ce que j'avais dans les mains. Je posa mes mains dans son dos et les larmes s'intensifièrent. Voila que je pleurais à grosses larmes sur son t-shirt.

MOI : Pardon je mouille ton t-shirt.
TOM : Tais toi idiote. Pleures tant que tu veux.

Il me serra un peu plus fort. Ce petit bout d'homme allait me manquer. J'entendais son coeur battre et il devait sans doute entendre le mien crier de douleur. Seulement deux semaines séparaient notre rencontre d'aujourd'hui mais je m'étais attachée à lui, à sa senbilité, à sa douceur, même à la dureté de ses gifles, j'allais oublier la pureté de sa voix. Trop tard je m'étais accrochée à lui, et là j'allais le perdre. J'essayais de retenir cette eau salée en moi mais impossible. Elle s'échappait sur mes joues.

TOM : Je ne veux pas que tu partes.
MOI : Tom je t'en prie. Je n'ai étais que de passage dans ta vie ca s'arrête là.
TOM : Alors tu t'en fous qu'on ne se voille plus.
MOI : Oui parfaitement.
TOM : Tu mens je le sais.
MOI : Tu commences à me connaitre .. Mais c'est comme ca. Je suis vraiment heureuse qu'entre ton frère et toi ca s'arrange.
TOM : Grâce à toi.
MOI : Ne dis pas de sottises.
TOM : Ce n'en sont pas.

Je le lacha et le regarda dans les yeux.

MOI : Sans rancune ?

Il tourna le dos sans même me répondre. Et je restais là ma main tendue. De toute façon il reviendrait habiter dans l'autre ville, alors on se reverra. Ma mission si je peux appeler ca comme ca, était finit. Je partis en direction d'un petit café, mon estomac réclamait famine comme quelqu'un pouvait hurler à la mort. Je m'installa et croqua dans un pain au chocolat chaud. Ce chocolat coula sur le coin de ma lèvre et je le rattrapa avec ma langue. Je paya le serveur et alla à l'aéroport.
Une fois arrivée dans la ville de départ, il commença à pleuvoir. Ca faisait longtemps que je n'avais pas senti d'eau étrangère à mon corps, sur mon visage. Cette eau luisante qui perlait sur ma peau, elle me nettoyait de tous les malheurs que j'avais subit et causé. A peine j'eus déposé mes bagages que mon corps s'élança sur le lit sur lequel j'avais dormi quelques jours auparavent. Le gérant avait eu la bonté et la gentillesse de me réserver la chambre. Tout le monde était adorable avec moi et moi si associale. Ma mère me l'avait souvent reproché. Je ne l'ai pas écouté.

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Bon, mes mots sont pas assez intenses alors cette fois ci je ne dirais rien de peur de tout gacher.

Aufait : bienvenue à AAC ^^
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Des jours passèrent et je logeais toujours dans ce petit hôtel de quartier. J'y travaillais aussi. Je ne voyais plus le temps passer, car enfait ce n'était pas des jours qui étaient passés, mais des semaines. Et pour tout avouer, je le savais pertinemment. Oui je le savais car je comptais les jours en son absence. Je m'étais juré de ne plus jamais aimer, plus jamais m'accrocher à quelqu'un, non plus jamais ca. Ca fait trop mal. Pourtant il résidait en moi comme la mort hante un corps malade. Exactement sept semaines s'étaient écoulées. Sept, je n'aime pas ce chiffre pourtant il est indicatif selon les dire. Les sept merveilles du monde, les sept nains, les sept péchés capitaux et bien d'autres complétaient la liste. Je n'aimais tout simplement pas ce chiffre. Je descendis dans le hall de l'hôtel comme toutes les après midi, par pur plaisir de rendre visite à ce cher endroit qui m'était à présent familier. Juli, la réceptionniste m'interrompit dans ma visite quotidienne.

JULI : Agathe j'ai un message pour toi.
MOI : Oui je t'écoute.
JULI : Quelqu'un sous le nom de Tom a appelé.

Mon coeur s'emballa mais je restais de marbre face à elle.

MOI : Qu'est ce qu'il voulait ?
JULI : Il voulait te parler mais tu travaillais. Il m'a dit " dites lui que je l'attendrais demain au café à midi à sa sortie du travail ".
MOI : Très bien merci beaucoup.

Je lui lança un signe de la main et je sortis dans la rue, avec mon sac à main que j'avais pû m'acheter grâce à l'argent que j'avais gagné. J'étais impatience rien que pour avoir de ses nouvelles car je n'en avais plus depuis ces sept semaines. L'après midi passa lentement, encore plus que les précédentes. C'est toujours comme ca. J'aurais voulu mettre avance rapide sur ce passage morose mais malheureusement je ne le pouvais pas. Cependant, la nuit tomba et mes yeux se fermèrent, le coeur tremblant, brûlant. Le lendemain arriva et je partis au travail qui s'acheva rapidement, pour une fois. Midi sonnait sur l'horloge de l'entrée et je m'empressais d'enfiler des habits à moi. Je marcha vers ce café. Mon esprit allait plus vite que mes jambes. Il était déjà arrivé et se voyait déjà entrain de lui demander de ses nouvelles alors que mes jambes étaient toujours dans la rue. C'était alors que j'arriva à l'endroit et le vis assis au fond de la pièce. Je m'avança timidement.

MOI : Ca faisait longtemps.
TOM : Tu aimes bien cette phrase, tu me l'a déjà dite pour mon frère et moi.
MOI : Je le sais c'est pour ca que je la dis.
TOM : J'ai tellement de choses à te raconter.
MOI : Qu'est ce que tu attends ? Tu viens de perdre une minute.

Il souria et poursuivit. Je le regardais tendrement sans rien dire. J'absorbais chacune de ses paroles et j'en avalais le goût. Ce goût si subtile qu'elles transportent. Un goût fruité.

TOM : Ca a été dur de te voir partir.
MOI : Tu as survécu.
TOM : Tu as raison.
MOI : Ca me lasse d'entendre cette phrase.

Je coinca ma langue entre mes dents et souria en baissant la tête.

MOI : Tes cours de guitare je les aimais bien.
TOM : Je pourrais t'en donner encore.
MOI : Avec grand plaisir. Alors tu restes habiter là ?
TOM : On en vient là où je voulais en venir. Je reste pour quelques jours et je repars.
MOI : Avec eux ?
TOM : Oui et ..
MOI : Finis ta phrase je ne suis pas devinte.
TOM : Et il y a aura une fille aussi.

Mes yeux brillèrent à cet instant.

TOM : Heu comment te dire ça ..

Il était gêné, c'était mignon je trouvais.

TOM : J'ai .. j'ai rencontré une fille là-bas. On est ensemble depuis trois semaines.

J'avais cru qu'il parlait de moi mais ça n'était pas le cas. Le vide vint alors obstruer mes artères et mon coeur n'était plus qu'une poche manquant d'air, appelant au secours et criant à l'aide. Personne ne viendrait le sauver, il allait mourir. Il allait mourir sous cette pluie de blessures qu'avait dit Tom. Ces mots je ne les absorba pas, je n'en eus pas l'occasion. Ils me poignardèrent avant.

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Haha vous verez qui c'est ^^
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Je restais encore une fois de glace, ne montrant pas mes sentiments. Je ne voulais pas lui montrer que je n'étais pas invincible, ce n'était pas dans mon caractère.

MOI : Je suis contente pour toi tu sais.
TOM : C'est gentil.
MOI : J'espère qu'elle ne te fera pas souffrir.
TOM : Ne t'en fais pas pour ça. Et toi ?
MOI : Moi quoi ?
TOM : Et bien tu n'as personne ?
MOI : Non.

Je restais impassible mais le mal me rongeait. Je décida de partir.

TOM : Tu t'en vas déjà ?
MOI : Oui. J'ai besoin de repos.

Je l'embrassa sur la joue et partis. Je lui chuchota un " désolée de partir si tôt " avant de me retrouver dans la rue, marchant à pas rapides. A peine je fus arrivée chez moi que je mis mes écouteurs et laissa défiler la musique. On était en plein après midi mais je m'endormais tout de même, sûrement à cause de la fatigue, ou de la tristesse. Les deux se mélangeaient et me laissaient un goût amer dans la bouche.

Quand je me réveilla c'était le début de la soirée. Le ciel étaient parsemé d'à peine quelques étoiles timides. Je me leva en me tenant la tête, toute cette histoire m'avait donné le tourni. A peine je fus sortie de mon lit que je vis un bout de papier en bas de ma porte. Je le pris et le lis. Il avait sans doute était déchiré, les bords en témoignaient. Je reconnu immédiatement l'écriture de Tom. Qu'est ce qu'il me voulait encore celui là ? De l'encre était déposée sur ce papier, pas beaucoup, mais suffisament pour laisser apparaitre trois mots dont une heure : " Café à 20h ". Il parlait sans doute du café où nous avions l'habitude d'aller. Tous ces sans doute me perdaient dans l'incertitude. J'hésitais. Pourquoi m'avait-il marqué ca ? Nous nous sommes fait nos adieux, bien qu'ils ne soient pas été à la hauteur de notre rencontre. Bien, je décidais de m'y rendre. ll était déjà 19h50 je n'avais pas de temps à perdre mais dix petites minutes de retard de ma part ne lui feront pas de mal. Je l'ai bien attendu sept semaines, moi. Après m'être préparée je le rejoignis. Il était assis à notre table habituelle.

TOM : Tu es venue.
MOI : Pourquoi resterais-je chez moi ?
TOM : Parce que tu m'en veux.
MOI : C'est exact.
TOM : Mais tu es quand même venue.
MOI : Oui tu le vois bien. Qu'est ce que tu veux ?
TOM : Seulement être avec toi, comme avant.
MOI : C'est censé être le moment où je suis émue non ?
TOM : Oui peut-être un peu.
MOI : Et bien je ne le suis pas. Tu as loupé ton coup.

J'avais décidé d'être froide ce soir, comme le temps dehors.

MOI : Tu m'as dit à jamais et voilà que tu me laisses un papier. Ca veut dire quoi tout ca ?
TOM : Tu poses beaucoup de questions ce soir.
MOI : Réponds-y simplement.
TOM : Ta réaction m'a touché tout à l'heure.
MOI : J'aurais aimé qu'elle te coule par la même occasion.
TOM : Ne dis pas ca. Agathe, je peux moi te poser une question ?

Je ne répondis que d'un simple bruit presque inaudile, quelque chose qui ressemblait à un " mmh ". Ce bruit me plaisait dans sa signification, il ne voulait ni dire oui ni dire non. Seulement un bruit pour faire comprendre qu'on a pas envie de répondre par un mot bien disctinct. Je le réutiliserais.

TOM : Tu es jalouse c'est ca ?

Mes doigts tenant la paille en la faisant tourner dans le verre s'arrêtèrent instantanément. Je réalisa que ce geste me démasqua mais tanpis il fallait continuer. Mon jeu d'actrice serait-il aussi bon que mon rôle de méchante ?

MOI : Tu te fais des films Tom.
TOM : Pourtant tu es partie quand je t'ai dit que j'avais quelqu'un.
MOI : Et ?
TOM : Et en sortant de chez moi tu as dit ..
MOI : Je sais très bien ce que jai dit.

Je leva les yeux qui regardaient cette paille. A présent ils étaient plongés dans ceux de celui qui se tenait en face de moi, lui.

MOI : Tu sais ce que je pense ?
TOM : Non dis moi.
MOI : Tu te dis que je suis jalouse pour te rassurer.
TOM : C'est faux.
MOI : Ce n'était pas une question. Bien. Tu veux te persuader que quoiqu'il arrive, je serais toujours là à t'attendre. Que mon coeur et mon âme te seront tendrement dévoués. Or il n'en est rien. Je ne suis pas jalouse. Pourquoi le serais-je de toute façon ? La jalousie est un sentiment qui fait souffrir et j'ai bien trop souffert jusque là. Je la laisse à d'autres.

Il ne disait rien et baissa son regard.

MOI : Alors tu m'as demandé de venir ici juste pour m'entendre dire que j'étais jalouse. Juste pour que ton égo soit regonflé au maximum. Tu redeviens pathétique.
TOM : Non tu as tort encore une fois mais penses ce que tu veux.

Il laissa glisser un billet de cinq euros sur la table et se leva.

MOI : Où vas tu ?
TOM : Je sais pas encore. Je voulais aussi te dire que je repars dans quelques jours à Hamburg chez mon frère, enfait on va vivre ensemble. On a reformé le groupe.
MOI : Contente pour toi.

Cette fois, ce fût lui qui prononça ce son que j'aimais tant. Ce " mmh " qui ne voulait rien dire en disant tout.

MOI : Tu me feras écouter vos nouvelles compos.
TOM : J'en doute.
MOI : Pourquoi ?
TOM : On a reformé le groupe par plaisir, pas pour être sous les projecteurs. Viens à Hamburg et tu les entendras.
MOI : Je ne comprends pas.
TOM : Dis moi.
MOI : Tu me dis que tu as une copine, qu'elle va vivre avec vous, puis que je suis jalouse et enfin tu m'invites là bas avec vous.
TOM : Réfléchis et tu comprendras.

C'est ainsi qu'il partit, sans un mot de plus. Sa silhouette disparaissait derrière le mur me laissant perdue au milieu de mes pensées, le perfide.

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