[OS] Quand les mots comblent la distance... (Recueil)

Le rouge-gorge

C'est fou ce qu'il appréhendait les mercredis, Bill... C'est fou de voir comment la seule idée qu'on puisse être ce jour lui retournait les tripes et lui donnait envie de se pendre. Ou de s'empaler tiens, ça reviendrait au même, et il mourrait avec plus de souffrance. Depuis plus de deux ans, ce jour empoisonnait les rares fragments de son âme qui n'avaient pas encore été atteints par le désespoir.

Les mercredis, il allait voir Tom. Ou l'image qui subsistait de lui.

Il n'était pas mort Tom. Juste fou. Et ce "juste fou" faisait souffrir sa moitié plus que toutes les fois où on aurait pu le laisser pour mort. Car Bill, il avait beau tout faire, il ne pouvait pas suivre son frère dans ce doux chemin où il s'était engagé. Et ça le tuait. Son frère, il l'avait perdu le jour où les prunelles de ce dernier s'étaient éteintes.




Comme chaque mercredi, Bill prit le chemin le plus long, en passant par les petits sentiers et les routes non goudronnées. Mais il arriva trop vite à son goût, comme d'habitude.

Il monta les marches de l'escalier le souffle coupé, résistant à l'envie d'injurier les infirmières qui lui lançaient des regards en coin, ces regards qui contenaient la pitié et la compassion, ces putains de regard qu'il abhorrait et qui lui rappelaient inévitablement qu'il perdait son temps à venir chaque semaine pour un dément.





En entrant, il entendit un cri qui le fit sursauter.
- Ta gueule l'oiseau !

Son frère s'énervait contre un petit oisillon qui sifflait gaiement un air. Il en fut tout étonné. Quel était ce nouveau délire?
- Ta Gueule, enfoiré d'oiseau ! Je ne veux plus t'entendre !
- Tom c'est un rouge-gorge, dit Bill prudemment, tandis que l'oiseau s'envolait, effrayé. Et les oiseaux ne peuvent pas arrêter de chanter... ça serait le monde à l'envers s'ils cessaient leurs mélodies un jour...

Les yeux de Tom redevinrent vitreux, au plus grand désespoir de Bill.
- Tu aurais dû naître oiseau Bill. Comme ça, papa t'aurait foutu un coup de fusil en partant à la chasse, et on t'aurait bouffé le soir en rentrant. Je n'aurai ainsi jamais rencontré Mélodie et Musique. Je ne serai pas fou à l'heure qu'il est. Je me coulerai des jours heureux avec la femme qui m'a tué.
Bill le regarda, les larmes aux yeux.
- Mais voilà, t'es pas un oiseau Bill, même si ta voix peut très bien être en harmonie avec leurs chœurs à vomir. T'as fait de Musique ton amante, et de Mélodie ta maîtresse. Et moi, comme un con, j'ai fait de même. On se les partageait, comme de gros dégueulasses, allant de l'une à l'autre sans remords, et sans que ça les gêne le moins du monde, ces deux truies. Et putain, ce que c'était jouissif de se perdre dans la cacophonie de leurs notes, ce que ça faisait du bien de mêler les accords apocalyptiques de Mélodie à mes cordes, ce que c'était exaltant de te voir faire l'amour avec Musique par la seule force de ta voix, ce que c'était orgasmique de nous sentir parfaitement en union sur scène, Musique, Mélodie, toi et moi, Georg et Gustav nous accompagnant dans cette aventure sans trop comprendre à quels chimères et à quels fous ils s'étaient alliés...
- Tom, arrête, je t'en prie... s'écria Bill, glissant de son siège, se tenant le visage entre les mains.
- Mais Bill, t'es tombé de haut hein, quand du jour au lendemain j'ai découvert qu'on était damnés, et que j'ai préféré la folie à ma douleur ! ça t'a tué de me voir regarder avec horreur la seule fille qui comptait dans les bras d'un autre, t'as tellement senti ma douleur à cet instant que t'en chialais avec moi, n'est-ce pas? Et tu m'as vu comprendre que Musique m'avait brûlé l'âme, et que Mélodie m'avait donné une jouissance aussi mortelle que si j'avais plongé mes doigts dans l'acide chlorhydrique, consumant ma guitare par la même occasion... T'as senti que j'étais au bord du gouffre, et tout ça par ta faute, mais tu m'as dit que je me trompais, que c'était rien, que j'allais survivre... SURVIVRE !

Il éclata de rire, les yeux révulsés, tandis que son jumeau pleurait, pleurait, son visage noir de maquillage et son cœur explosé en mille morceaux.
- Survivre... mais Bill, ce que t'as jamais compris, c'est que je suis mort depuis qu'on s'est entichés de Musique et de Mélodie au point d'en devenir obsédés. Oui, j'suis mort depuis belle lurette, et tout ça par ta faute. C'est entièrement ta faute, car t'as pas su comprendre, t'as pas su voir les démons qui se cachaient derrière ces visages si accueillants et ces notes si démentielles, t'as pas pu résister à la tentation de dompter celles que personne n'a jamais pu chevaucher, t'as pas réussi ce défi que tu t'étais lancé, et au final tu t'es rendu compte que tu creusais ta tombe à chaque nouvelle note, à chaque nouvel accord, à chaque mot dont tu noircissais tes feuilles... Et t'as creusé ma propre tombe par la même occasion. Sauf qu'on est pas mort Bill, on est pas morts... Et je te hais. Je te hais de m'avoir laissé foncer droit dans le mur dans lequel tu m'entraînais !
- Alors tue-moi ! hurla Bill, hors de lui, les larmes coulant à flot sur son visage autrefois si angélique. Tue-moi, comme ça tu seras vengé ! Bute-moi Tom, et t'entendras plus parler de Musique et de Mélodie, et tu oublieras les concerts, et tu oublieras comment on était bien, comment on était heureux et comblés devant les fans de tous les pays... Merde, achève-moi et suicide-toi après, qu'on en finisse avec toute cette merde !!

Il fut pris d'une nouvelle crise de sanglots, et se rassit sur sa chaise poussiéreuse.

Tom le regarda un moment, silencieux. Puis, il essuya les larmes qui coulaient le long des joues de son frère, et lui releva la tête.
- Non Bill, je ne peux pas te tuer, dit-il d'une voix doucereuse. Parce que pour tuer un ange, il faut lui transpercer le cœur. Or, tu n'as pas de cœur. Ou alors il est aussi solide et insensible que le plus résistant des rochers.

La gifle partit toute seule, seul geste que Bill trouva pour faire face à la violence de l'affront dont Tom l'avait gratifié. Et son frère se mit la main sur sa joue enflammée, un sourire dément aux lèvres
- Il n'y a que la vérité qui blesse, frangin. C'est elle qui causera ton trépas, j'en ris d'avance...
- Rassure-toi, je ne te laisserai pas la joie de me voir crever, fit Bill en ouvrant la porte. Je te crèverai les yeux avant.
- Bill, tue l'oiseau. C'est Mélodie qui se moque de moi à travers son chant. Fais au moins ça de bien pour ton frère aîné. Accomplis ta seule et unique bonne action envers moi aujourd'hui...
- Je t'aime, cria Bill en claquant la porte.
- Et moi je te Hais, au moins autant que je t'aime, finit Tom avant de replonger dans les méandres de sa folie.





Et Bill, en sortant, vit le rouge-gorge siffler à tue-tête son refrain sur une barrière. Ce son le rendait aussi fou que Tom à présent, et il sentait chaque poil de son corps se hérisser de dégoût maintenant qu'il voyait qui se cachait derrière ce pauvre petit oisillon.

Alors que Bill tenta de faire un pas vers lui, un gros chat sauta sur la petite boule noire et rouge, et la dévora d'un coup de dent. Bill s'arrêta, surpris qu'un autre ait accompli son travail à sa place. Et le chat le regarda dans les yeux. Il avait les yeux de Tom, quand ce dernier n'avait pas encore perdu toute humanité.

Bill regarda alors l'amas de plumes, et eut un petit rire.
- Maintenant l'oiseau, tu as fermé ta gueule hein? Mélodie, Tom t'a bouffée. Tom t'a bouffée. Tu n'as plus aucun pouvoir sur lui, hormis celui des souvenirs. Bel oiseau, ferme ta gueule, et toi aussi, et toi aussi, et toi aussi !

ça y est, il voyait des rouge-gorges, des rossignols, des mésanges, des pies, des hirondelles et des corbeaux partout. Ils l'encerclaient, ils volaient au-dessus de lui, ils étaient suspendus aux fils électriques, ils se lavaient dans les flaques d'eau, ils copulaient dans les airs. Et Bill éclata de rire. Un rire aussi démentiel que celui de son frère.

C'était décidé, il partait à la chasse aux oiseaux. Jusqu'à ce qu'il en crève. Jusqu'à ce qu'il en crève... Jusqu'à ce qu'il en crève.

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Euh...spécial ce premier OS ^^

J'ai écouté 1000Meere tout le long de l'écriture, alors je ne sais pas si c'est pour ça que le OS est parti en sucette, mais je ressentais trop de la haine et du désespoir dans cette chanson...Je sais que c'est pas exactement ce que Bill raconte dans ce superbe son, mais bon, excusez-moi...Je suis une démente...

Dites-moi au moins si ça vous a plu mdr
Bizzzzzz
Milie

J'aime l'idée du topic

Ton OS hyper orignal
certe très bizard xD

0.0
Ah oui! Quand même!^^
Tout d'abord, je suis très surprise... Mais je trouve que c'est une très bonne idée! Vraiment!
Bien sûr, je suis DIRECTEMENT allé sur le lien, et je constate que je suis la première (c'est un grand honneur pour moi!^^)
Pour un premier OS (je n'ai jamais lu d'OS, à part le tien...^^) c'est vrai que c'est spécial, mais j'aime beaucoup!
Je n'ai malheureusement pas le temps de mettre un long com car je pars bientôt en vacances (d'ailleurs ça m'a fait très plaisir de lire ça avant que je ne parte...^^)
Bon EsTHelle, c'est quand tu veux pour la suite!XD
Bonne semaine!

EDIT==>apparemment je ne suis plus la première... -_-
J'étais trop lente...

Tu prends la même mot banane xd

Bizzzzzzz
Milie

Voyons se que EsTHelle peut faire

Caaacaaaaa j'aiiiiiiiiiime
OS trop magnifiquement sublime ♥



Tom me fait trop flipper dans ce os =p

Bill regardait le ciel.
Tom arriva derrière lui.

- Tu r'gardes quoi, frérot ?
- Le ciel, Tom.
- Ha.

Il s'accouda à la fenêtre à côté de son jumeau.

- Et alors ?
- C'est bleu.
- Cool.

Bill regarda un peu son frère et reprit :

- Tu vois l'oiseau, là ? Dans le ciel ?
- Oui.
- J'veux être comme lui.
- Ah bon ? Mais pourquoi ?
- Il es libre.
- On en a déjà parlé, Bill, tu...
- Non. Je veux pouvoir faire comme lui, je veux pouvoir être comme le petit poisson dans Nemo, celui qui pert la mémoire tout le temps. Je veux pouvoir voler à travers le monde, sentir le vent se glisser entre mes plumes. Je veux pouvoir regarder le soleil en face à m'en brûler les yeux, sans être obligé de mettre des lunettes de soleil à 500€, ces lunettes que je mets seulement pour ne pas être vu des fans, ces lunettes qui me trahissent en fait. Je veux bouffer des putains d'asticots que je fais jeter par Saki quand on a le malheur d'en trouver un dans le van. Je veux pouvoir avoir un crâne de piaf, ne pas avoir à réfléchir aux suicides des gens, aux problèmes de perruques, aux guerres, aux drogues et à toutes les conneries de notre monde. Je veux pouvoir sauter toutes les madames Oiseau qui traînent dans le ciel, sans avoir à me dire qu'un jour, faudra bien que je me marie pour faire plaisir à maman. Je veux pouvoir dormir dans les nuages et pas dans un lit trop dur.

Tom regarda son frère avec admiration.

- Tom, ch'serai jamais un oiseau.
- Non, Bill, non.
- Je volerai jamais.
- Non, Bill, non.
- Si je saute, je tombe.
- Non, Bill, non.
- Pardon ?
- Si tu mets un pied sur ce barreau, je viens aussi. Et on saute et on tombe.
- Monte.

Les jumeaux se regardèrent, se prirent la main.
Ils n'avaient pas fait ça depuis leurs 7 ans.
Ils grimpèrent sur la balustrade et sautèrent.
Ils s'écrasèrent sur la chaussé, toujours se tenant la main.
Les journalistes allaient encore dire qu'ils étaient PDs.
Tant pis.
Ils avaient quitté cette Terre.
En fait, non, ils l'avaient touchée.

L'oiseau descendit du ciel et se posa sur leurs doigts joints.
Il commença à les bécorer...

laurene88 a écrit:

Voyons se que EsTHelle peut faire

lis alors !
pression

Milie : Assez énorme.
J'aime le coup des oiseaux. C'est une putain d'idée je trouve, j'adore comment tu l'amènes et comment on finit par comprendre que Bill s'est fait avoir aussi. Et au fil du texte, une sorte d'angoisse s'installe. Ca, je trouve ça génial. Ca m'a fait penser à Playing Dead, je t'avoue. Mais finalement s'il y a des similitudes, c'est complètement différent. Je trouve ça intéressant de voir comment tu fais un Tom fou, toi. J'aime, quoi.

EsTHelle : J'aime bien cette façon de traiter un sujet qui a déjà été exploré des centaines de fois. J'aime particulièrement les dialogues. [Bill <3] Bref, voilà, j'aime bien cet OS. =D

Arf... J'vais pas te demander quelle mouche t'a piquée hein? ^^

Tu sais que tu m'as étonnée? Parce que c'était pas si drôle que ça le sujet dont tu parlais...mais merde, des fois j'ai quand même pêté un fou-rire... (je te remets les citations, comme ça tu te feras une idée

"Je veux pouvoir faire comme lui, je veux pouvoir être comme le petit poisson dans Nemo, celui qui pert la mémoire tout le temps"

Nemo, quel super Dessin Animé...xd

"Je veux pouvoir sauter toutes les madames Oiseau qui traînent dans le ciel, sans avoir à me dire qu'un jour, faudra bien que je me marie pour faire plaisir à maman."

Spèce de perverse va !

"Ils s'écrasèrent sur la chaussé, toujours se tenant la main.
Les journalistes allaient encore dire qu'ils étaient PDs.
Tant pis."

Ah non mais vraiment, ce passage...limite si j'sui pas tombée de mon siège quoi ^^

Voilà, c'est tout je pense... Ah, un dernier truc... A la toute dernière phrase, tu ne voulais pas dire "picorer" au lieu de "bécorer"?

Bref.
Ben t'avais pas de soucis à te faire ma Perv'EZ...il était super cet OS. Donc la longueur n'est vraiment pas importante. T'as apporté la qualité, et franchement je n'en aurait pas espéré plus de toi ^^

Bizzzzzzz
Milie

Arf Dockie,
parfois je suis keunne, d'une puissance...


Nao,
que tu aimes, ça me touche, mais d'une force...

han j'adore aussi

Mouhaha en plus j'adore nemo

*part en courant*

Laurene, tu me fais trop triper.

Bon, ma Perv'EZ, le nouveau mot est... Canard en plastique, tiens...


PTDR
Plus merdique tu trouves pas.

Bizzzzz
Milie

laurène,
cool. merci =D


Millie
encore une fois... CA TE REUSSIT PAS DE ME PARLER TOUTE LA SAINTE JOURNEE !!!!
Chui une drogue dure. Achtung, chui poisonous.

Ptdrr Emilie, la t'abuse sur le mot

AVERTISSEMENT : ce que vous allez lire est choquant. Je suis barge. z'êtes prévenu(e)s !





Bill et Tom se baladaient dans la fête forraine.
L'air était chargé de barbe à papa et de gaufres, de fumées des petits moteurs de manèges et de nuit. Cette ordeur qui survient quand le ciel s'obscurcit et que les étoiles apparaissent, quand les mamans couchent les enfants et bordent leurs lits amoureusement.
Ce soir, les petits n'étaient pas couchés. Ils sautillaient tous dans les rues de Hamburg, occupées par la fête annuelle, der Dom. Il y en avait partout et les deux stars internationales de la musique rock étaient parmi eux. Eux aussi avaient gardé une âme d'enfant et aimaient se rendre sur la place.
Les jumeaux souriaient, heureux d'être ensemble, d'avoir fini la tournée, d'avoir été gâtés à Noël. Ils s'aimaient fort, leurs coeurs ne faisaient qu'un, et cela les comblait au plus au point de passer chaque jour de chaque semaine de chaque moi de chaque année de leur vie, ensemble, à faire ce qui leur plaisait, de la musique.

Les deux frères se tenaient par l'épaule.
Tom demande à Bill :
Tu veux aller manger une crêpe ?
Bill dit oui à Tom, et les deux garçons vont chercher leurs Pfannkuchen.
Les jumeaux reprennent leur marche et se baladent au milieu des cris de joie. Soudain, d'autres cris retentissent.
Des cris hystériques.
Et voilà Bill et Tom coincés contre le carrousel, regardant les chevaux rieurs monter et descendre.
Une armée de groupies est là.
Les deux frères se regardent, soupirent de concert mais sortent des marqueurs de leurs sacs et se mettent à signer des centaines d'autographes. Au bout de quelques heures, les gamines pré-pubères doivent rentrer -il est minuit, Cendrillon, dégage-.
Bill et Tom poursuivent leur marche solitaire, à deux.
Tom observe le visage crispé de son double. Ses mâchoires sont serrées et ses sourcils légèrement froncés. Mais froncés quand même. Il est très pâle.
ça... ça ne va pas, Bill ?
Non, Tom, non.
Le grand brun s'arrête.
Asseyons-nous, si tu veux. proposa Tom, inquiet.
Oui...
Bill a la tête qui tourne. Le sol lui semble à des kilomètres. Il regarde face à lui. C'est un vieux gitan au visage buriné qui tient un stand avec des petits canards en plastique jaune.
Il grimace un sourire :
Tom, tu prends une canne ?
Je ne ris pas, Bill, je m'inquiète.
Plein de sollicitude, le guitariste met sa main dans le dos de son frère.
Et la retire pleine de sang.
Sa bouche forme un O horrifié.
Une des groupies lui a planté un poignard dans le dos.
Bill comprend.
Il enlève l'objet lui même.
Tom...
Bill s'effondre et ferme les yeux.
En tombant, il casse l'installation.
l'eau se déverse sur lui.
Comme pendant Monsoon, la dernière fois.
Et il part.
Il part 1000 Meere weit.
Un canard glisse et tombe sur sa poitrine qui ne se soulève plus.
Tom hurle :
NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !

























descendez




































plus bas






























encore


























bon tu vas lire la fin































Un grand homme aux tempes grisonnantes se lève de son siège. Il allume un cigare et crie :
Coupez, c'est dans la boîte !
Bill se relève, une assistante vient lui enlever le surplus de ketchup sur son T-shirt. Tom fait lever son frère, ils se toppent dans la main. Le dreadeux allume la clope de son androgyne de frère et ils se dirigent vers la Cadillac. Ils vont gagner 10.000.000 pour ce documentaire.
Le 14 février, sur vos écrans.

Arf, tu m'as volé mon idée du gitan Ez...moi aussi je voulais faire intervenir des gens de la route (je sais pas pourquoi on voit un rapport entre les gitans et les canards en plastique mais bon XD)

J'ai aimé...J'ai pas trop compris en quoi consisterai exactement le documentaire, mais ça c'est pas grave.

Bill (pseudo)tué par une groupie...arf, le choc ^^

Bon, bah j'ai plus qu'à taper il me semble...je posterai que ce soir en revanche, j'ai du monde chez moi aujourd'hui.

Bizzzzzzz
Milie

MDR

*rien d'autre a ajouter xDD*

Voilà votre suite toute belle, toute chaude ^^
_____________________________



- Et merde ! s'écria Boris.
- Qu'est-ce qu'il y a? demanda Saki, qui s'était endormi à côté de lui. Pourquoi on roule aussi lentement?
- On a un problème de moteur, je le crains, répondit Borris tout en essayant d'accélérer, sans succès.
- Oh la la... fit Saki en voyant la fumée qui commençait à sortir du capot. On est vraiment pas aidés.
Il regarda les panneaux qui défilaient au-dessus d'eux.
- Bon, sors de l'autoroute et va vers l'aire à ta droite.
- C'est un espace réservé pour les gens du voyage Saki...
- Je sais. Mais ils ne vont pas faire les difficiles hein, il faut bien qu'on s'arrête quelque part pour arranger le problème au plus vite.
Boris soupira, puis mit son clignotant.
- J'espère que ça n'est pas trop grave, dit-il finalement.

Ils arrivèrent sur une petite aire entourée de grands arbres. Deux vieilles roulottes se trouvaient là ; trois hommes en sortirent lorsqu'ils entendirent le bruit du moteur agonisant. Le plus vieux des trois devait avoir la trentaine, le plus jeune un peu plus de vingt ans.
- Besoin...aide? demanda l'un d'eux dans un allemand très sommaire.
- Volontiers, fit Saki. Je crois que nous avons un gros problème de moteur.
Ils le regardèrent, ne sacahant pas quoi répondre.
- Nous russes. Comprendre pas bien allemand.
- Zut, fit Boris, c'est bien notre veine ça, on ne connaît pas un mot de russe.
Saki réfléchit puis claqua des doigts, pris d'une illumination.
- Je reviens, je vais chercher Gustav. Attendez, dit-il aux gitans.
Ces derniers hochèrent la tête.

Saki rentra dans le bus et se dirigea vers la partie résevrée aux garçons. Ceux-ci étaient en train de jouer aux cartes, pépères.
- Désolé de vous déranger en pleine partie, les gars, mais vous avez droit de vous dégourdir les jambes pendant un long moment. On est tombés en panne. C'est le moteur qui pose problème.
- Tu veux qu'on vienne vous aider? demanda Georg.
- Non c'est pas la peine, on va se débrouiller. J'aurai juste besoin de toi, Gustav. De ta connaissance du russe, pour être plus exact, car les gens qui se sont proposés pour nous aider ont vraiment du mal avec l'allemand.
- J'arrive, fit Gustav en posant ses cartes.

Il sortit du bus et s'avança vers Borris et les gitans.
- Здравствуйте, dit-il à ces derniers (= bonjour)
Le plus âgé des gitans sourit.
- Nous allons enfin nous comprendre, fit-il, toujours en russe.

[...]

Le capot était soulevé, et tout le monde mettait la main à la pâte. Gustav traduisait de temps en temps quelques mots lancés dans l'action, observant par la même occasion les gitans fouiller entre les composants d'une main experte.

Les autres membres du groupe étaient descendus du bus pour prendre l'air et observaient la scène à distance.


Soudain, une petite fille s'approcha d'eux, un sourire malicieux aux lèvres, tenant son petit frère par la main.
- Bonjour ! lui fit Tom en allemand, tout sourire.
Elle le regarda, puis répéta "Bonjour!" en riant avec son frère. Tom la regarda, intrigué, ce qui la fit encore plus rire. Elle se colla alors à son baggy, lui faisant un gros câlin, puis s'éloigna en courant, vive, éclatant d'un rire cristallin, son frère à sa suite. Tom, Georg et Bill se regardèrent, se retenant de rire eux aussi, contaminés par l'enthousiasme de la fillette.

Cette revint, mais pas seule, et ils se retrouvèrent vite entourés par une demi-douzaine de bambins qui leur firent des câlins en riant, voulant jouer avec eux. Les membres du groupe étaient étonnés par tant de faveurs de leur part, et répondaient volontiers à ces étreintes tout à fait inattendues.

Puis, aussi vite qu'ils étaient apparus, les enfants s'éclipsèrent quand une jeune femme de l'âge de Gustav sortit d'une roulotte, une énorme bassine de linge d'un côté, une vide de l'autre. Elle lança un regard désapprobateur aux enfants, puis sourit aux garçons.
- Ce sont tes enfants? lui demanda Georg en montrant les petits qui jouaient plus loin.
- Seulement deux, répondit la jeune femme en leur montrant la fillette et le jeune garçon qu'ils avaient vus en premier. Vrais démons tous les deux. Les autres, à mes frères.
Elle fit un digne de tête en direction des gitans qui s'activaient devant le capot.
- Et lui, dit-elle en désignant le plus jeune, être mon mari.
- C'est une vraie petite famille alors, fit Bill en souriant.

Elle haussa les épaules, regarda le ciel comme pour dire que c'était à celui tout là haut de décider de ça, et s'avança vers une sorte d'abreuvoir en pierre assez grand pour qu'elle puisse plonger ses bras entiers dedans. Elle le remplit d'eau, et commença sa lessive, remplissant au fur et à mesure sa bassine vive du linge propre.

Sa fille s'approcha, un petit sourire aux lèvres, et regarda sa mère laver les vêtements.
- Qu'est-ce que tu caches toi? lui demanda la mère en russe en souriant.
- Rien maman...
- Ah Bon? Et c'est quoi ce que tu gardes dans ton dos alors? fit-elle.
Démasquée, la petite fille fit la moue et lui montra un canard en plastique jaune fluo qu'elle avait trouvé en se baladant sur l'aire. Sa maman sourit devant le trésor, et reprit sa lessive.
- Il est très beau ton canard.
- Je vais l'appeller Donald.

La jeune fille mit le canard dans l'abreuvoir et le regarda flotter dans l'eau savonneuse, s'amusant à le faire couler et à le voir remonter à la surface. Toute concentrée qu'elle était, elle ne vit pas que sa mère avait fini la lessive et qu'elle s'était approchée d'elle. La jeune femme prit sa fille dans ses bras et la mit dans l'abreuvoir les fesses les premières avant qu'elle n'ait pu comprendre ce qui se passait. La petite fille sortit la tête de l'eau, trempée et pleine de savon.
- Mamaaan ! T'es méchanteuuuh...
La jeune femme éclata de rire.
- Mais non Anna, répondit-elle en l'arrosant encore un peu. J'en ai profité pour faire la lessive et ta douche en même temps, c'est tout.
La petite fille sourit, et la laissa la déshabiller en ne lui laissant que la culotte. Elle pataugea un peu dans l'eau avec Donald, puis sa mère la rinça, la sortit et l'enroula dans une serviette. La fillette la regarda porter le linge propre, puis la suivit, serrant toujours Donald dans sa petite main de toutes ses forces, de peur qu'il ne s'en aille.

Les garçons avaient regardé la scène, et bien qu'ils n'aient rien compris à ce qui se disait, ils sourirent de l'innocence de la petite qui leur fit un grand signe de la main avant de rentrer dans une des roulottes à la suite de sa mère.

Le bus se mit à vrombir. La panne était réparée.
- Bon, on y va, fit Saki. Merci encore pour votre aide précieuse.
Les gitans firent un signe de la main. Ce n'était rien. Ils étaient heureux de pouvoir aider.

Les Tokio Hotel reprirent donc la route de la tournée, après quelques heures de retard. Leur petite mésaventure leur réapprit néanmoins qu'il suffisait d'un rien pour être heureux en ce monde, et qu'un canard en plastique pouvait être le plus beau cadeau qu'ils aient jamais reçu, du moins dans les yeux d'une petite fille.

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N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez ^^ Il est spécial aussi celui-là je trouve.




Fidèle à sa perversité, EsTHelle n'a pas pu s'empêcher de proposer comme nouveau mot "Capote". A moi donc de me démerder pour trouver un bon OS avec ça...c'est pas gagné ^^

Bizzzzzzz
Milie

J'y peux rien on parlait de Bill !
J'ai l'esprit pratique moi !!!! xD

Sinon, j'aime ton OS.
J'ai cru qu'il y allait avoir une fin triste
et je ne voulais pas ça.
Pourquoi ?
Parce que comme pour les TH, cette fillette contente est un de mes plus beaux cadeaux.
Jeux thèmes.

Hey
Coucou les filles
Je suis une nouvelle lectrice
Pour tout vous dire
C'est la première fois que je les des "OS"
Et je ne suis vraiment pas déçue
Les 4 que vous avez posté pour l'instant sont vraiment grandiose...
Vous avez une manière d'écrire propre à chacune
C'est vraiment génial
Ce topic est une très bonne idée...
Biizouiilles !!

j'adore *-*

Bonne chance pour ton nouveau mot :p