[T] It's time to do it now, and do it loud.

MDR Tu m'fais trop rire xD.
Oh, ben, j'en ai pleins comme çà XD.

Va falloir l'interner XD.

grave xD
faudra que tu me les envoit quand je déprimerais ! mdr

LOL j'ai déjà ma chambre moi mdr
Suite ?

Je répète, Lyl est tout à fait normal...Toi tu m'amadoue avec ma joie!
Aller, tenez!
____________________

• Les douleurs légères s'expriment. Les grandes douleurs sont muettes.
  Sénèque.

"Für einen Tag,
Für einen Nacht,
Für einen Moment.
Für immer Jetzt-Tokio Hotel

Cher journal.

J'ai envie de mourir. Sérieusement. Je ne veux plus me lever de mon lit. Quand je regarde mon portable, je vois 50 appels manqués de Baptist. 50 appels ignorés plutôt. J'ai simplement dis que j'étais prise d'une vilaine gastro. Personne ne s'approche de moi, sauf mon frère. Bien que je lui ai expressément demander de rester loin de moi. Gustav croit réellement que je suis malade. Sauf que je ne le suis absolument pas. Si je vomis, c'est parce que je me dégoûte. Si je reste alitée, c'est parce que je ne veux plus affronter ne serait-ce qu'un regard de Mia. Je ne pourrais pas supporter ce regard chaleureux, de cette fille dont je brise le coeur sans qu'elle le sache.
Je n'en revenais pas de mon culot.
Mia était réellement malade, elle. Elle avait quand même ordonné à Georg de s'amuser à la soirée sans elle. Il était donc parti, avec les garçons, Clémence, Julie, et moi-même. Les garçons avaient un bon nombre de sponsors à voir, ce qui nous a rapprochés, Clémence, Julie, et moi. J'ai compris que les deux vivaient ensemble depuis la fac. Que Julie avait deux ans de plus que Clémence. Et qu'elle la considérait comme sa petite soeur. A tel point qu'elle en était surproductrice. "Toujours à vouloir savoir où je vais quand et avec qui" avait lancé Clémence en riant. Clémence soutenait que cela ne la dérangeait absolument pas, car la plupart du temps Julie avait raison. Julie avait alors regardé Clémence avec tendresse et avait annoncé qu'elle ne s'en remettrait jamais si quelqu'un lui faisait du mal. Clémence rougissait de plaisir, les larmes aux yeux tellement elle était émue. J'enviais une telle amitié, puis je me rappelai d'Alicia et sa manière de me crier dessus pour me faire comprendre mes erreurs. De Liz qui, sans cesse, faisait attention à chacun des lieux où je voyageais. Et Baptist, qui veillait sur moi chaque seconde de sa vie. Alors, je n'avais rien à envier d'une telle amitié, mais j'avais compris qu'ils me manquaient plus que je ne le pensais. Je m'étais donc éclipsée pour envoyer un sms à chacun d'entre eux pour leur dire que je les aimais. J'ai eu des réponses touchantes, dont Baptist qui m'assurait qu'il allait m'appeler pour me faire une vraie déclaration.
J'étais revenue vers ces deux filles, que je commençais à réellement apprécier. Julie et son caractère de feu, celle qui lançait des blagues les plus idiotes les unes que les autres, et Clémence, un peu plus discrète, douce, mais complètement frappée elle aussi. Chacune avait leur propre personnalité et s'affirmait avec une fierté que je trouvais splendide.
Les garçons sont revenus. Tom s'est assit auprès de Clémence, a passé un bras autour de ses épaules pour l'embrasser sur le front. Clémence devenait toute timide devant ce grand dadais, c'était touchant. Et Bill essayait tant bien que mal d'attirer l'attention de Julie. Julie, qui, quelques minutes auparavant, m'avait avoué qu'elle faisait seulement çà pour la forme, que dans quelques jours elle le laisserait croire qu'il l'a fait ''succombé'' alors qu'elle mène la barque depuis le début. J'eus un regard complice avec cette dernière, et Gustav s'est installé à mes côtés, me bousculant un peu, tout sourire.
Je passais une excellente soirée. J'avais bien bu (un peu trop même, mais pas au point de rester par terre). Quoi qu'il en soit, alors que les autres tombaient de fatigue, j'étais toujours debout. Ils sont tous partis, me laissant seule dans ma folie.
Enfin, tous sauf Georg. Comme par hasard.
Je l'ai ignorée, et suis partie seule au bar, pour me recommander quelque chose de fort. J'avais besoin d'oublier qu'il était là. J'ai bu mon verre d'une traite. J'ai commencé à voir flou, et ne plus avoir les idées très claires. Enfin, je me trouve encore des excuses. Je me suis retournée pour voir danser Georg, seul, sûrement un peu joyeux, lui aussi. J'ai vaguement reconnu Katy Perry, E.T. Je sentais le rythme de la musique en moi, comme le battement rapide de mon coeur. Ce rythme qui se mouvait avec les lumières, qui rentraient dans ma tête. Georg n'en était que plus sublime. J'avais l'impression que le DJ forçait trop sur le stroboscope, mais je me suis rapprochée, en saccadée, vers Georg, sans jamais me contrôler. Il me vit arriver. Se mit à me sourire, en tendant les bras. Je ne me fis pas prier, je m'y blottis. Je m'accrochai à son cou, ses mains étaient délicatement posées sur ma taille. Nous dansions ensemble, souffle contre souffle, nos lèvres se fleurant. Je sentais son corps, tout son corps contre le mien.
Et, comme la dernière fois, comme la dernière fois, les effets s'estompèrent. Je repris peu à peu conscience. Le sourire de Mia me frappa le visage. Je m'éloignai brusquement de Georg, me mordant les lèvres, les larmes aux yeux, la bile remontant dans mon corps. J'avais soudain vraiment trop chaud, et je sortis en trombe. L'air frais me gifla, mais ne m'apporta aucun réconfort. J'entendis des pas derrière moi, mais je ne voulais pas me retourner. Forcément, mon corps n'écouta pas ce que je lui disais.
Je vis le visage de Georg. Je crachai alors:

-Tu as une copine. Agis comme tel, et repousse-moi au lieu de me laisser croire que j'ai une chance.
-Ce n'est pas l'alcool qui te dicte ta conduite, hein, lâcha-t'il.

Le poignard était trop profondément ancré en moi pour que je puisse répondre.

-Moi, je suis clean, continua-t'il. Tout ce que je fais là, c'est de mon propre chef. S'il te plaît, laisse-moi oublier que j'ai une petite amie.
-Je…je peux pas!
-Pourquoi? Parce que tu as peur des représailles?
-Je ne suis pas un bouche-trou!

Georg recula, outré.

-Tu crois que je me sers de toi simplement pour me vider?

Il s'approcha, furieux, et m'attrapa violemment par les épaules. Je sentais son souffle sur mes lèvres. C'en était trop. Je sentais ma résistance qui s'enfuyait au loin, très loin. Il sentit que je me détendais, que j'avais arrêté le combat contre moi-même. Il regarda autour de lui. Il y avait trop de monde. Il me prit brutalement par le main, et en moins de temps qu'il n'aurait fallu, nous nous retrouvâmes sur le toit de l'hôtel. Encore. Il se tourna à nouveau vers moi. Je reculai, mais il fut plus rapide que moi. Il m'attrapa par la taille, me serra contre lui. Je ne me débattais plus. Au contraire, j'attrapai le col de sa chemise, brûlante, fiévreuse comme jamais je ne l'avais été. Il effleura sensuellement mes lèvres, et m'envoya valser dans les étoiles. Comment aurai-je pu me contrôler? Il mordillait gentiment mes lèvres, laissait pendre les siennes dans mon cou, et moi, et moi, j'appuyai sur son visage, haletante. Il laissa sa langue parcourir ma mâchoire, avant de prendre mon visage entre ses mains, et de m'embrasser passionnément. Mon coeur résonnait dans tout mon corps, je m'accrochai à lui, pour ne pas tomber.

Ce n'est qu'au petit matin que j'ai réalisé l'ampleur des dégâts.
_____________
Alooooooors ?

Non non, j'ai bien voulu dire "surproductrice"
s'enfonce peu à peu à cause de son putain de correcteur.

Mais attends, Georg a toujours la grande classe (a). Non mais j'le voyais pas dire "Penses-tu que je me joue de toi et de tes transports?".
Tiens, t'as bien retenu les blagues pourries de Julie, mais par contre ton côté complètement barge...hop aux oubliettes hein XD?
Eh oui, timide ici, pas timide au lit !
Nonmablagueesttrèsdrôle!
On est HARDCORE XD.

PFFFF AVOUE!
Merci de continuer ma connerie xD!

on verra plus tard parce que là ça mérite une grève !

Oh, je t'ai vexée surproductrice xD?

noooon tu m'as tué

Spoiler:

Eh bien je te ressucite XD!
Signé:

Spoiler:

• L'inquiétude est moindre que l'horreur imaginaire.
  William Shakespeare

"I hate to turn up out of the blue uninvited,
But I couldn't stay away, I couldn't fight it,
I had hoped you'd see my face,
And that you'd reminded that for me it isn't over."
Someone Like You-Adele

Cher journal,

Gustav a décroché mon téléphone avant que je n'en l'empêche. Il a directement mit sur haut-parleur.

-FRAN! Bon sang, tu sais répondre aux gens?, hurla Baptist, complètement paniqué.
-Elle est malade, mec, répliqua Gustav.
-Merde, tu as quoi ma puce?
-Gastro, gémis-je.

Il y eut un silence. Puis j'entendis la voix de Liz.

-Elle ment.
-Je sais, fit Baptist.
-Aller Fran, supplia Alicia.
-Attendez les filles. On est sur haut parleur. Gustav, je suis désolé de te demander çà, mais est-ce que tu peux juste quitter la pièce le temps que je parle sérieusement avec Fran?
-Ecoute, Baptist, je sais que ma soeur est très rarement malade, mais là c'est vrai. Elle a vomi toute la journée et ne tient pas debout.
-Mais je ne remets pas en doute le fait qu'elle soit malade, j'ai simplement quelque chose à lui annoncer, et tu n'es pas concerné.

Gustav me regarda, vexé, absolument pas convaincu. Il me regarda durement, avant de faire du bout des lèvres "Tu vois. Tu ne veux rien me dire."
Il se leva de mon lit, et claqua violemment la porte. Ce bruit résonna dans mon corps et me fit prendre conscience que j'avais à nouveau blessé mon frère. J'explosai en sanglots.

-Ah, enfin! Alors Fran, raconte-moi!, s'écria Baptist.
-Je…je l'ai embrassé Baptist.
-Et tu es dans un état pareil parce que tu l'as embrassé? Mais je t'avais dis de foncer!
-Je me sens sale! Il a une copine, merde Baptist!
-Ecoute Francesca, on parle de tes sentiments, pas de ceux de sa copine ou je ne sais quoi! Je sais que tu devais le faire, m'assura Alicia. Et tant pis! Tu l'as juste embrassé!

Je ne répondis pas.

-T'es bête Alicia, lança Liz, bien évidemment qu'elle n'a pas fait que l'embrasser.
-Rien à foutre de ce que tu as fait! Ecoute-moi bien Francesca Maria Schaffer! Tu es partie d'Allemagne pour vivre sans contrainte, pour faire TOUT ce qu'il te plaisait, que cela soit bien ou mal! Alors tu me fais le plaisir de continuer!, m'ordonna Baptist.

Je pesai les paroles de Baptist. Je ne voyais que le mal. Mais moi? N'avais-je pas été heureuse, lorsqu'il m'a annoncé que je n'étais pas qu'un moyen d'aller voir ailleurs? Qu'il y avait plus que çà? Oui, mais je savais que j'allais blesser Mia. Comme Maxim m'avait blessée.

-Et je sais à quoi tu penses, fit Baptist. C'est complètement différent. Chaque évènement est différent. A toi de le sublimer.

Ils m'ont laissés sur ses paroles. Gustav est revenu dans la chambre, le visage fermé. Je lui ai prit la main, et l'ai serré contre mon coeur.

-Je t'aime, petit frère.
-Pas de gastro, hein?
-Pas de gastro, non.
-Tu sais, tu me fais du mal.

Les larmes montèrent au coin de mes yeux. Je le serrai frénétiquement contre moi.

-Je sais. J'en suis tellement désolée. Mais je ne peux pas faire autrement.

Gustav s'éloigna.

-Je te pardonne. Pour cette fois.

Il me laissa à nouveau seule. Je restai allongée, les yeux fixés au plafond, essayant de comprendre la marche à suivre. J'avais deux choix. Soit je continuais. Soit je me taisais.
Quelqu'un frappa à la porte. Je me levai, et découvrit Georg, se tordant les mains. Mon coeur s'arrêta. Sans un mot, je le fit entrer, lui tourna le dos, et retourna me coucher. Je m'étais donc défilée.

-Ce n'était pas une erreur.
-Quoi?
-Cette soirée. Ce n'étais pas une erreur. D'ailleurs, la seule chose à laquelle je pense, c'est comment je vais annoncer à Mia que je la quitte. Et comment je vais faire pour que tu comprennes que c'est toi.

Je me retournai, étant sûre d'avoir mal entendu. Mais non, il se tenait là, se tordant les mains, et répétait "c'est toi" comme une prière.

-Tu n'aurais aucun scrupule à quitter Mia?
-Non. Je vais juste avoir du mal.
-Si ce n'est que çà, je peux attendre. Et…
-Et…?
-Gustav.

Georg pâlit.

-Tu es intouchable. S'il le sait…
-Très bien, j'ai compris. Ce ne sera pas la première chose que je lui cacherais.

Georg hocha la tête. Puis il s'installa à mes côtés, sur le lit. Il m'a prit dans ses bras. j'ai appuyé ma tête contre son torse, et je me suis sentie réellement bien, pour la première fois de ma vie. Je ne sais pas, c'était comme si j'étais enfin à ma place. Et j'ai enfin compris, j'ai enfin compris que Baptist avait raison depuis le début. Qu'importe les autres. Je vis ce que je décide de vivre.
Qu'on me torture plutôt que de m'enlever mes convictions.
_________________________

Alooors ?

Tu poses trop viteee mdr
je te fais ça demain

bon bon revenons un peu en arrière
parce que NON tu me laisses pas le temps de commenter correctement
Surproductrice ?
tu as prévu de me faire porte des sextuplés dans ta fiction ?
lalala j'adore faire galeré bill !

Elle est pas douée celle là pourquoi elle garde pas son portable,
bon okay moi je dors avec dans le lit donc bon je dirais pas qu'il faut aller jusque là mais bon
mais elle n'a pas fait que l'embrasser !
je le savais mdr !!
gustav mis à l'écart
nooon
fait pas ça pour tout les futurs photographe qui n'arriveront pas à le cadrer
il va manger après il va se sentir seul et tout !
il va devenir (est) le petit gros de tokio hotel !!

Georg n'est pas un con entier
un demi con ?
lol mais non gustav ça passera bien avec un glace au specullos hagen das !
xD
no stress
dis quand clem et moi on revient sur scene !!
allez
zuiiiiiteeeeeeeee
la si tu postes c'est bien xD
jtmmmmmm

J'aime trop!!! J'ai tout lu d'un coup et je veux une souite

Lyl: t'as trouvé la bonne réplique, c'est biieeeeeen !
Oui, çà y est, ils sont vraiment ensemble ! Mais comme tu dis, çà va pas être facile ni bien folichon.
MDR! Mais je doute que ton copain soit aussi con que Georg XD (c'est quand même TRES difficile à faire x))

Clem: Tu m'as achevé XD!
DUMBLEDORREEEE
Bref XD. Comme dirait mon frère, çà va chier sa mère la pâquerette. (oui, mon frère est du même niveau intellectuel que Georg ou les blagues foireuses de Tom).

Julie:Nan mais y'a que toi que çà dérange, que j'mette si peu de temps à vous pondre la suite!
Oui, surproductrice! Je pense même te faire avoir des octuplés NAH!
Tu te démerderas avec ta progéniture surproduite !
Ben, étant donné que c'est un frère, un frère pique toujours le portable de sa soeur...et il répond aux SMS et aux appels à sa place --'.
Je sais, je sais, çà va être une phase difficile pour Gustav! En espérant qu'il bouffe pas tous les bretzels de l'hôtel quoi!
Je pense que tu as raison, un demi con sisi XD!
Ah, la glace specullos hagen daas...*salive*
Oui, effectivement, il ferait n'importe quoi sur çà!
Vous revenez bientôt ahha x)!

tomjtdr: Ouah, bienvenue ! Pour la peine, voilà une suite !
____________________________

• Pour que demeure le secret nous tairons jusqu'au silence.
  Max-Pol Fouchet

"I drift away to a place,
Another kind of life
Take away the pain
I create my paradise"
Skin-Alexz Johnson

Cher journal,

Maintenant qu'un poids c'est enlever de mon coeur, je me sens mal vis-à-vis de Mia, quand même. J'étais dans le hall de l'hôtel avec Clémence et Julie. Nous plaisantions toutes les trois à propos de Tom, ce Don Juan qui finalement était plus sensible que nous le pensions, et de Bill, qui n'était pas l'amoureux transi rêvé. Elle se moquait gentiment de mon frère, ce nounours qu'elles adoraient. Je me sentais bien avec elles deux. Je ne saurais pas dire pourquoi. J'avais l'impression que je n'avais pas besoin de me cacher, que je pouvais leur avouer mes tourments sans qu'elles ne bronchent où ne me jugent. Avec elles, je pouvais être naturelle, être folle. Elles me donnaient des conseils, mais n'allaient pas être contrariés par les choix que je faisais. Elles étaient compréhensives, voilà.
Mia est sortie de l'ascenseur, les larmes ravageants son visage. Georg la suivait, avec un air torturé sur le visage. Il ne croisa pas mon regard, mais je savais qu'il m'avait vue. mon coeur se tordit quand j'entendis le sanglot étouffé de Mia.

-Ils ne sont plus ensemble?, demanda Clémence, étonnée.
-Apparemment non, fit Julie.
-Tu saurais pas pourquoi par hasard Fran?, continua Clémence. J'pensais que tout allait bien.

Je me suis mise à rougir. Mal à l'aise. Je ne pouvais rien dire. Je pouvais tout leur dire, mais pas çà.

-Si j'ai bien comprit, d'après Gustav, hein, mentis-je, c'est Georg qui a préféré arrêter. Il ne l'aimait plus, et il a préféré être franc.
-C'est triste, mais c'est bien de sa part. D'avoir été franc comme çà, c'est quelque chose que j'aimerais, déclara Julie.
-Moi aussi, lâchai-je. Malheureusement, j'suis tombée que sur des garçons qui ne connaissent pas çà.
-Raconte, s'empressa de dire Clémence.

Je levai les yeux. Elles me fixaient toutes les deux. Je n'avais jamais confié çà à personne, excepté Baptist.

-Vas-y, raconte, et nous on te dira pourquoi on est amies, lâcha Julie, malicieuse.


J'inspirai un bon coup, et déballai mon histoire. Je ne pouvais plus m'arrêter. Je parlais, parlais, parlais. Sans jamais les regarder. Je parlais de la souffrance, de la trahison, d'avoir moi-même cru que j'étais folle, du soutien sans faille de Baptist. Je leur ai parlé de Maxim, et dès que je disais son nom, un poids s'enlevait de mes épaules. Et je leur ai parlé de ce jour, gravé dans ma mémoire à jamais. De ce jour. Je me rappelle chaque détail par coeur. Ca, personne ne l'a jamais su. Il faisait beau. C'était ma rentrée en Terminale. Après un été à avoir purgé mon corps de toute souffrance, j'étais prête à l'affronter. Je l'avais oublié. Et, en le croisant, dans les couloirs, je m'étais rendue compte que j'avais réussi. Il m'avait fait son sourire charmeur, celui qui voulait dire qu'il allait encore une fois essayer de m'avoir. La seule réponse qu'il a reçu, c'était un doigt d'honneur. Je m'étais retournée. J'avais un peur marché, cherchant du regard Baptist. J'avais senti quelqu'un m'entourer de ses bras, et me serrer contre lui. J'ai tout de suite reconnue cette odeur rassurante. Je n'avais plus bougée, un énorme sourire sur les lèvres, le coeur battant. Il avait son visage dans mon cou. J'avais explosé de rire, m'était retournée pour faire face à Baptist, que j'avais serré contre moi. Et, pendant toute cette année de Terminale, mes deux premières années de Licence, j'avais caché mon amour pour Baptist. Parce que c'était un ami. Un ami sans qui je ne pouvais pas vivre. Ca ne me faisait même pas mal. Parce qu'il me comblait suffisamment avec son amitié débordante. Voilà pourquoi ce jour-là, les sentiments que j'avais ressentie, c'était la seule chose que Baptist ignorait de moi.

Je relevai la tête, regardant le visage compatissant de Clémence et Julie. Elles me serrèrent contre elle. Elles n'ont rien dit. Pas un mot. Mais leur regard, leur geste, voulait dire bien plus.
Elles se sont éloignées.

-On avait le même petit ami, lança Julie en riant.

Clémence hocha la tête en signe d'approbation.

-Ils nous a fait tourner en bourrique pendant quoi…deux ans?, lâcha Clémence. On ne se connaissait absolument pas. C'est Julie qui a découvert la supercherie. Je ne sais pas comment elle a fait, mais elle a retrouvé mon adresse. Elle est venue toquer à ma porte un soir, en novembre, y'a deux ans. Je lui ai ouvert…
-Et j'ai compris qu'elle n'était pas au courant. En voyant son air intrigué, sa tête de gentille, j'ai pas pu lui casser la figure, comme je l'avais prévu. J'ai pas pu. Parce que j'avais juste à mettre une photo d'elle et de l'autre à côté d'une de moi et de l'autre. Je l'ai fait.
-Je me suis effondrée. Julie est restée avec moi cette nuit-là. Elle m'a dit qu'elle était désolée, qu'elle n'était pas au courant non plus.
Alors, comme dans les films, on lui a donné rendez-vous.
-Je me rappelai toujours de cet air paniqué sur le visage, qu'il avait. Il a essayé de reculer, mais Clémence a été plus rapide. Elle est arrivée vers lui, et lui a balancé sa glace a la framboise à la figure.
-Il est allergique a la framboise. Rien que toucher, et il gonfle. Il commençait à gonfler quand Julie l'a giflé.
-Depuis, on reste ensemble.

J'allai répliquer quelque chose devant leur histoire, mais quelqu'un m'attrapa par le bras. Je me retournai et vit Georg, le visage fermé.

-Les filles, je vous rejoins après, m'entendis-je dire.

Je suivis Georg dans un petit salon. Il ferma la porte, et soupira. Je ne savais que faire.

-Elle pleurait, fit-il.
-Je sais.
-Elle s'est effondrée dans mes bras. Elle m'a dit qu'elle reprendrait contact avec moi quand elle sera prête, quand elle aura oublié. Elle ne m'en veut même pas.

Je m'approchai de lui. Il le remarqua, me fit un petit sourire. Il vint se réfugier dans mes bras. Je l'embrassai dans le cou.

-Ca va aller, elle va s'en remettre, Georg.
-Je sais, mais j'ai mal pour elle. Toi aussi?
-J'me sens très mal, Georg.

Nous restâmes enlacés, sans rien dire pendant un moment. Puis Georg déclara:

-Et Gustav? Tu crois qu'il réagira comment s'il l'apprend?
-Mal.
-On garde donc çà pour nous.
-Oui.

Plus tard, je reçus un message de Baptist.

"Tu vois, ma chérie. Je te l'avais dit. Vis pour toi, et tu seras heureuse. J'aime te voir comme çà. J'aime t'entendre rire au téléphone de cette manière. Je t'aime, et tu me manques."

__________________
Alooors ?

No coment
But tonight yes

Oh yeah, it's the first time that i read you in english!