[T] It's time to do it now, and do it loud.

MDR! T'as pas ue le temps de lire là XD?

Non mais je commente pas je lis même plus j'ai pas assez de recul île comprends le il me faut plus d'information pour faire un commentaire constructif !
là c'est plus possible île je peux pas te faire un autre commentaire au rabais comme ça
non respecte mon travail donne moi plus et je te donnerais plus xD
tout ça pour dire que je vais y arriver mais je si je me déconcentre de l'heure je vais rater les minuits de l'anniversaire de CLEMENCE !!!
ET CA C 'est IMPOSSIBLE
xD

Bon je vais faire un commentaire de basse qualité mais je n'ai aps le choix tu m'y forces !
mon dieu île ce que tu m'obliges pas à faire
je commente évidement sans plus d'infos donc il sera de piètre qualité
je fais double post mais c'est pas ma faute parce que tu n'as pas commenté après moi !

autant de mot juste pour un aller dans un avion ?
Mais à quand le sang ? la peur ? le Lemon ? xD
rooh allez vite la rencontre on l'attends contre le messie
ils sont content qu'elle parte pourquoi ?
parce qu'elle leur laisse son appart mdr
non mais ça doit être ça
j'ai bien comment elle parle
parce que c'est toi qui l'écrit
j'aime comment tu réflètes bien ces sentiments de vieillesse ?
je veux la suite avec du sang ou du lemon au choix xD
suiiiiteeeee

MDR Julie! Nan mais le sang, y'aura pas, la peur, peut-être, le Lemon... je sais pas XD!
Et puis, beaucoup de mots pour un avion, je sais je sais! Mais au moins, tu sais ce qu'elle ressent .
Bon, j'vais peut-être attendre que d'autres lectrices lisent ^^' avant de poster la suite.

Pas grave Clem, on te pardonne XD. Surtout vu comment on t'a assailli :p!
Aller pour la peine, j'vous mets la suite (avant d'aller bronzer XD)
__________________________________

• L'avenir est quelque chose qui se surmonte.
  On ne subit pas l'avenir, on le fait.
  Georges Bernanos

Ich bin da, wenn Du willst.
Schau Dich um, dann siehst du Mich.
Ganz egal, wo Du bist.
Wenn Du nach mir greifst, dann halt ich Dich.
An Deiner Seite (Ich Bin Da)- Tokio Hotel

Cher journal,

New York est vraiment plus ensoleillé que dans mon souvenir. Ma chambre est également plus belle. Ce n'est même pas une chambre, c'est une suite à moi toute seule, c'est extraordinaire. Je me sens comme une petite fille le jour de Noël.
Je suis descendue de l'avion, une certaine appréhension dans l'estomac. J'avais peur, comme à chaque fois, que tout ai changé entre mon frère et moi.
Encore une fois, j'avais tord. J'ai attrapé mes valises, passé leurs douanes idiotes, et ai commencé à chercher un signe, n'importe quoi. Je ne savais pas qui devait venir me chercher, si c'était l'un des gars du groupe, juste mon frère, des gardes du corps, David, je n'en savais absolument rien. J'ai un peu tournoyé, à la fois angoissée et émerveillée de retrouver la magie de cette ville que j'aimais. A chaque coin, j'ai l'impression d'être dans un film. Que tout le monde me regarde sans me juger. Je m'y sens importante.
J'ai décidé d'arrêter de tourner en rond, et je me suis assise sur ma valise, fouillant dans mon sac à main pour tenter de trouver mon portable.
Je sentis alors un souffle chaud sur mon oreille, et me retournai vivement, prête à lancer une méchante claque. Mais mon idée de claque se transforma en un grand soulagement.

-Tom!

Je me levai de ma valise, la contourna, et le serra furtivement dans mes bras. Il m'embrassa sur le front, tout sourire. Il attrapa ma valise et expliqua qu'il était venu me chercher à la place de Gustav car il était coincé dans un photoshoot qui s'éternisait.

-Il est de très mauvaise humeur parce qu'il n'a pas pu venir te chercher. David lui a collé cette séance au dernier moment, il était sensé être en jour de repos, comme nous. Enfin, quand il te verra, y'aura plus de soucis, il sera moins grognon. Tu as passé un bon voyage?
-T'sais que j'aime pas l'avion.
-T'as pas dégueulé?
-Nan, t'inquiète, j'suis une pro maintenant.

Tom se mit à rire, et rangea ma valise dans le coffre de sa superbe voiture.

-T'as carrément fait venir ta voiture d'Allemagne ou je rêve?, je me suis exclamée.
-Non, une agence me l'a prêté. Tu crois que j'vais abîmer mon bébé dans un avion???
-Oui, çà me paraît logique, ai-je pouffé, m'asseyant à la place du passager- la place du mort, apparemment. Roule pas trop vite, j'ai encore mal au coeur, le suppliai-je.

Tom me fit un petit sourire en coin. Je soupirai, et m'accrochait partout où je pouvais. j'avais toujours détesté sa manière de conduire, et je savais que même si je risquais de vomir dans sa voiture, il me pousserait par la fenêtre au lieu de ralentir.

-Mets au moins ta ceinture, s'il te plaît!
-Tes remarques de mère poule m'avaient manqué, tu le sais??, se moquait Tom, attachant quand même sa ceinture.

Il démarra en trombe, et je priais alors le seigneur pour que çà ne soit pas si loin que çà.

-Au fait, Gustav n'a pas voulu nous expliquer. T'as eu un gros soucis pour vouloir partir comme çà d'un coup?
-Besoin de changer d'air.
-C'est tout?
-Franchement, Tom, je sais pas. Je n'ai même pas su l'expliquer à Gustav, je ne saurais même pas me l'expliquer à moi-même, alors je doute que tu puisses comprendre.
-Pas de rupture ni rien?
-Non, je n'ai pas eu de copain depuis…
-Depuis la CRISE?
-Ouais, c'est çà.
-Parce que t'as peur.
-Tom, arrête de faire le psy, çà ne te va pas.
-Je sais, mais faut bien que j'essaie un jour. Puis, c'est un plaisir de t'analyser. T'es comme ma soeur, alors franchement, çà va. Alors, on continue? T'as peur.
-Grave.
-De quoi?
-Qu'il ne plaise pas à Gustav.
-C'est tout?
-C'est déjà énorme. Fin de la discussion Tomi.

Tom hocha la tête et se concentra sur la route, allant encore plus vite. Il n'était pas vexé, et je n'avais pas été méchante à vrai dire, je n'avais tout simplement plus envie de parler de ce passé-là, surtout maintenant. C'était çà que j'aimais bien avec Tom. Il insistait un peu, puis s'il voyait que je n'avais pas envie de parler, il se taisait, ou faisait une conversation débile pour me changer les idées. J'avais reporté mon attention sur les grattes-ciel qui me faisaient tant rêver. Ces rues symétriques, tout çà m'avait manqué.
Tom avait bifurqué, et s'était arrêté devant un hôtel.
Hilton.
J'ai regardé Tom, ahurie, avant de reprendre mes esprits. C'est vrai qu'ils étaient des stars. Je tapai dans mes mains, trop heureuse. Tom se mit à rire, puis envoya un garde aller emporter ma valise dans ma chambre.

-Le photoshoot n'est pas fini, sinon, il serait devant l'hôtel à attendre. Ils font çà dans le restaurant, alors on va y aller discrètement, tu vas voir la tête qu'il va faire sur les photos.

Je rigolai en voyant le sourire sadique de Tom sur son visage. il m'entraîna dans le hall en marbre doré. je crus apercevoir une célébrité, une de celles qui joue dans la série Bones, je crois. Tom salua la jeune brune avec un sourire chaleureux, et je lui plaçai un joli coup de coude dans les côtes. Il ne réagit pas, mais ses yeux montraient son amusement. Il m'entraîna dans une autre salle, celle-ci éclairée par les gigantesques baies-vitrées qui l'ornait. Au milieu, les tables avaient été déplacées pour mettre le tissu blanc. Je reconnus immédiatement mon frère, avec ses lunettes, sa casquette noire, son tee-shirt Metallica. Il était miraculeusement en jean, avec ses éternelles Van's aux pieds. Il avait l'air concentré, mais je sentais d'où j'étais son agacement.
Il n'était vraiment pas ravi d'être prit en photo.

-GUSTAV!, cria Tom.

Gustav détourna le regard de l'appareil, et le photographe en parut énervé.
En une fraction de seconde, le visage de mon frère changea du tout au tout.
Un immense sourire se dessina sur son visage, et il se prit les pieds dans les projecteurs devant lui, se rattrapa sur la caméra du photographe, et courut vers nous. Je fus bizarrement propulsée vers lui, comme si une autre personne contrôlait mes jambes.

-FRANN!

Je sautai dans les bras de mon frère, les larmes me venant aux yeux, comme à chaque fois. Je me sentis enfin à ma place là, dans ses bras. Il me serrait même trop fort contre lui, comme toujours. L'angoisse que j'avais de ne pas retrouver cette complicité qui nous unissait s'était évaporé. Pfiout.

Il me déposa à terre, pour mieux me regarder.

-Bienvenue à la maison, Frann.
_____________________

Alors ?

Ah ah, non, Gustav n'aura pas une copine qui s'appellera Ileana :p!

Avoue t'as hâte que çà soit le tien XD!

Ah, la CRISE? Tu n'en sauras rien avant longtemps, alors je ne dis rien x).

Tu veux la suite? (vu que tu sembles être ma seule lectrice XD)

J'adore ta fiction !!!

Je veux la suite s'il te plait

Oh bienvenue !
Ton prénom?
J'suis contente d'avoir une autre lectrice hihi x).
So, je poste la suite ou pas x)?

NON tu postes PAS
Il te plait mon commentaire mdr

Merci Julie XDDDD

De rien ma cherie
je te fais ça cette nuit

Mon prénom est Julie

Une suite s'il te plait !!!!!

BON TU BOUGES TES FESSES
COMME CA JE FAIS QU 'UN COM

Ah deux Julie, la classe 8D!
Clem, je te fais çà de suite!
_________________________

• Les garçons seront toujours des garçons. Et cela n'aurait pas d'importance si l'on pouvait empêcher les filles de rester des filles.
  Anthony Hope.

"Here comes the gang war
You’re doin’ alright
I got the answer
‘Cause all the good times
They give you cancer"
Party Poison-My Chemical Romance.

Cher journal,

C'est quand même assez étrange de se trouver dans une ambiance pur garçon. On ne peut pas dire que Baptiste soit le symbole de la masculinité, qu'Alicia a l'air d'un camionneur, et que Liz ressemble à un rugbyman. On est quand même assez féminines, même Baptiste.
Mais là, le seul qui soit efféminé, c'est Bill. Et on ne peut pas dire qu'il pèse beaucoup contre les autres gars.
Mais j'adore, cette ambiance crado, de rire gras, de bière. Surtout que je suis leur petite chouchoute.
Non vraiment, j'adore.
Gustav ne m'a pas quitté de la journée, Et il m'a directement entraîné vers le reste du groupe qui se reposait dans une salle spécialement mise à leur disposition. Bill a émit un petit cri et m'a sauté dessus, comme une fille. Je pense que maintenant, il se sentira moins seul, il aura au moins quelqu'un avec qui mettre du vernis et se coiffer.
Quand il m'a enfin relâché, il a fait le tour de ma tenue.

-Chérie, tu n'es pas assez originale, heureusement que tu es venue, je vais vite arranger çà!

Sincèrement, j'ai peur pour l'avenir de ma garde robe.

Georg s'est ensuite levé, et m'a serré rapidement dans ses bras, un peu plus violemment que Bill, faut dire. De tous les garçons, j'ai toujours été un peu moins proche de Georg. Il est plus vieux que moi, et …je sais pas, il a toujours respecté une sorte de ''lois de distance'' que Bill ou Tom ont complètement du oublier. Il n'empêche qu'on se marre quand même ensemble, qu'on est capable de faire les quatre cent coups, de parler longtemps, jamais je n'irais me confier à lui. Déjà que me confier à Tom c'est dur, mon frère, n'en parlons même pas, alors Georg…
Mais çà m'a quand même fait énormément plaisir de le revoir. Je dois être la seule à lui avoir fait remarquer qu'il s'était coupé les cheveux et que c'était mieux comme çà, car il a regardé Gustav avec un air genre ''Tu vois! Y'a quelqu'un qui l'a remarqué!"

Bill m'a ensuite apporté un verre de Coca, et s'est empressé de me demander quand je voulais faire du shopping.

-Vous restez combien de temps ici?, ai-je demandé.
-Eh bien, cinq jours, et après direction LA, la ville favorite de Georg.
-Ben si tu veux bien, j'préfère visiter avant de dévaliser.

Bill fit une moue de dégoût. Ouais, visiter ou faire visiter, c'était franchement pas son truc.

-Ben t'iras toute seule alors!
-Gustav m'accompagnera, t'inquiète, fis-je.
-Pas de problème, mais je risque d'être pris, comme les autres gars, Fran. J'serais pas tout le temps avec toi, répondit mon frère, l'air gêné.
-Je suis au courant, je sais bien que vous travaillez, d'ailleurs je ferais de même. Vous avez qu'à venir quand vous voulez, moi j'peux rester seule.
-Si tu veux, j'ai rien demain Francesca, je peux très bien t'accompagner, fit Georg.
-T'avais pas des trucs à faire pour ta copine mec?, fit Gustav.
-Si, mais j'peux le faire en même temps, non? J'sais pas prendre de photos, et t'es bien journaliste, Fran?
-Ok, donc c'est mes visites contre des photos, souriai-je.
-T'as tout compris!

J'avais fait un clin d'oeil à Georg, contente de trouver enfin quelqu'un qui acceptait de faire des visites. Ca ennuyait Bill, Tom se défilait toujours, et Gustav, regardait toujours sa montre. Enfin, je me suis levée, et ai annoncé, que je devais prendre une douche. Ils m'ont tous fait un signe de la main, et je suis sortie de la pièce. En refermant la porte, j'ai entendu Bill lancer à mon frère:

-Ta soeur a vraiment l'air fatiguée. C'est fou.
-Je sais. Je crois qu'elle a juste besoin de repos, et de tout faire comme si elle était encore au lycée.
-Si j'me rappelle bien, elle était cool au lycée, déclara Georg.
-Trop cool, même, renchérit Bill.
- Ouais, et justement, c'est de çà dont j'ai peur.
-Eh mais t'as pas à t'en faire mec, on est quatre à veiller sur elle. Il ne lui arrivera rien.
-Ouais.

Je secouai la tête. C'est dingue ce qu'il était têtu mon frère. Mais il avait tout compris. J'allais avoir une seconde adolescence.
Je suis donc montée dans ma suite (c'est vraiment trop chouette de pouvoir marquer que j'ai une suite!). J'ai sortis la première chose, la chose la plus importante: Mon Mp3 et ses enceintes. Et c'était parti, j'ai mis le son à fond, direction mon groupe favori, My Chemical Romance, Party Poison. Que c'était bon de danser comme une folle, de chanter toutes les paroles, pendant que l'eau chaude de mon bain à remous me faisait un bien fou. Je suis sortie, toujours en dansant, me préparai en dansant, hurlant, comme une folle, brosse pour micro, devant le miroir.
Jusqu'à ce que je comprenne, que d'une, je n'étais pas la seule, et que ma chambre communiquait avec celle de tous les garçons.
D'où leur présence sur mon lit, mort de rire, me voyant brosse devant la bouche, cheveux trempés sur mon tee-shirt. Je fus un instant gênée, puis je me suis mise à rire avec eux, allant m'installer auprès de mon frère.
Me sentant enfin, à ma place.
___________________________

Alors?
Ca c'est pour toi Clémence

MOI AUSSI JE VEUX LA MIENNE !!!

Mais tu l'auras la tienne soit pas jalouse ! T'as même pas lu j'suis sûre encore XD!

Non je déguste ma ma lecture c'"est pour ça que je mets longtemps

Moi aussi je t'aime Clémence.

Comme toujours prends ton temps Julie XDD

Lol oui surtout que cette suite ne m'étant pas dédié
Je laisse donc le privilégie à clem pour le vrai commentaire
et te laisserais donc ici quelques traces de mes sentiments
tu as remarqué comme je me la joue bien princesses ?
Bon alors tom conduit sans ceinture ?
avec tout l'argent qui la en plus de la largeur de ces pantalons
il ne met pas de ceintures ?
c'est vraiment pas bien mdr
Quelqu'un avec qui se rasé ? aussi non mais c'est plus important que le vernis ile
tu n'assures pas rase le !!!
Après un passage pour l'avion
on a un passage pour la décision de qui l'amène sortir ?
oh ile il est ou le sang là ????
Lol le mieux avec les suites c'est quand tu les postes !!
trop bonne celle là
non ?
Trop mignon la fin moi j'aurais filmé a la place des gars mdr
non j'imagine que trop
par contre elle connait pas les verrous
miss fran fine ?
je sais pas si ça s'écrit comme ça mais tu vois ce que je veux dire !
bon aller a quand Ma suITE XD
bizooo

Ok Julie, tu veux une suite dédicace?
Elle arrive bientôt, ta suite dédicace !
En attendant, continue de te la jouer princesse écoute XD. Tom est con, on va pas l'inventer, donc: il conduit sans ceinture XD.
Je pense que se raser, Bill peut le faire tout seul, à moins que lui aussi soit aussi con que son frère XDDD.
Mais pourquoi tu veux du sang, y'en aura pas ^^!
J'avoue, que cette blague était plus qu'intelligente x)!
La suite est là, mais ce n'est pas TA suite xD.
____________________________________________

• Dans la vie, il est des rencontres stimulantes
  qui nous incitent à donner le meilleur de nous-même,
  il est aussi des rencontres qui nous minent
  et qui finissent par nous briser.
  Marie-France Hirigoyen

"Put your little hand in mine and
Look into my eyes, baby eyes
Oh you make me wanna listen to music again
Yeah you make me wanna listen to music again "
Music Again-Adam Lambert

Cher journal,

Je crois qu'aujourd'hui, j'ai tué à l'usure Georg. Je l'ai levé à huit heures du matin (apparemment, c'était trop tôt) pour aller voir la Statue de la Liberté. Après trois heures de queue, on a enfin pu visiter, et j'ai pris une bonne centaine de photos pour la petite amie de Georg, restée en Allemagne. On est redescendus pour manger, à un Burger King. Je me suis empiffrée, alors que Georg faisait de même. On se regardait mutuellement, nos cochons avec de la sauce partout, on explosait de rire en voyant nos têtes. J'ai quand même réussi à le prendre en photo, pour que sa petite amie voie à quel point elle a récoltée un porc. En voyant la photo, il a explosé de rire, de son rire si communicatif, et je n'ai pu que le suivre.
On est resté très longtemps, assis à notre table, en fait.

-Et donc, çà fait combien de temps que tu es avec ta petite amie?
-Mia? Euh, un peu plus de huit mois.
-Ouah, Georg, le second de Tom? Je rêve?!, plaisantai-je.

Il secoua la tête et éclata de rire.

-C'est complètement idiot à dire, mais j'l'aime vraiment.
-C'est trop mignon!
-Le répète pas, sinon Tom va me faire chier!
-Oh, tiens, j'ai touché le point sensible de Georg! Miracle!
-J'te jure, tu dis rien, où j'te jette du haut de l'Empire State Building!
-Serait-ce une menace?

Au lieu de répondre, il me balança une frite froide sur le visage. J'ouvris la bouche en grand, fit mine d'être outrée, et lui envoya la sauce ketchup sur le visage. Il attrapa la mayonnaise pendant que je me levai et courrai dans tout le restaurant en riant comme une folle. Tout le monde nous regardait et riait de nous, mais on s'en fichait. Il a quand même réussit à m'attraper, le bougre, et m'asperger de mayonnaise. Je collais de partout, et empoigna un reste de sandwich qui restait là, et le jeta dans son visage. Il parut un instant sonné. J'ai cru que je lui avais fait mal, et je me suis approchée, jusqu'à ce qu'il m'asperge, non, me trempe de coca. J'explosai de rire, et le poursuivit, mais il fut arrêté par un gars de la sécurité, qui nous pria de nous en aller. On s'est regardés, on a encore éclaté de rire, mais on est sortis, dégoûtants, poisseux, collants. Jusqu'à ce qu'on voie la fontaine. En une fraction de seconde, nous nous sommes regarder, puis on s'est jeté dedans. C'était totalement idiot et puéril, de faire une bataille d'eau dans une fontaine publique, mais c'était tellement drôle! Jusqu'à ce qu'un policier, passant par là, nous a carrément sorti de la fontaine par les cheveux. Georg ne comprend pas un seul mot d'anglais, alors j'étais la seule à pouvoir expliquer qu'en Allemagne, c'était autorisé, et qu'on ne pensait faire de tord à qui que ce soit. Le policier m'a regardé droit dans les yeux. Sincèrement, le regard froid qu'il me lançait m'a terrorisé. Çà ne donne vraiment pas envie de jouer avec eux, ni de les embêter. Vraiment pas. Georg s'était même caché derrière moi pendant que je me faisais insulter de tous les noms possibles. Je me suis sentie comme une enfant coupable, qui a mangé trop de chocolat, et qui risquait la punition. Puis il nous a laissé tranquille, et on a pu soufflé un peu. Georg a regardé l'heure. Il était 15 heures, la journée était bien trop avancée pour que l'on monte à l'Empire State Building, mais il me proposa d'aller se reposer sur Central Park, ce que j'acceptai sans hésiter. On marcha lentement, jusqu'à s'installer dans un petit coin tranquille, à l'abri des regards. Je me suis allongée dans l'herbe. Il faisait beau, il ne faisait pas trop chaud, c'était le temps idéal. Je respirai à pleins poumons l'odeur des fleurs flottant dans l'air. C'était tellement agréable. Georg a attendu un peu avant de s'allonger à côté de moi.

-Dis-moi, tu es sûre que tout va bien, Fran?, me demanda Georg.
-Oui, pourquoi?
-Gustav s'inquiète énormément pour toi.
-Il faut qu'il arrête, je suis une grande fille, je sais gérer.
-Franchement, Francesca, je sais que tu parles à Tom, que tu es plus proche de lui que de Bill et de moi. Je sais qu'on est pas super proche, mais tu sais, tu peux compter sur moi. Tu peux venir me parler, je suis une tombe.

Il fit semblant de se coudre les lèvres et je rigolai.

-C'est gentil de ta part, surtout venant de quelqu'un dont je ne suis pas forcément proche. Je veux juste oublier que j'ai grandi, je crois. La crise de la quarantaine, mais un peu plus tôt que les autres quoi.
-En fait, tu te sens mal, parce que tu as atteins tous tes objectifs. Que tu en as bavé pour y arriver. Que tu as profité de ta jeunesse, mais que tu étais tellement prise dans tes projets que tu ne l'as pas vu passée. Et maintenant que tu es arrivée au bout de tes projets, tu ne sais plus pourquoi tu les as fait. Tu ne sais plus pourquoi tu t'es battue. Alors tu essayes de revenir en arrière, de revenir au moment où tu dois faire des choix, où tu peux faire des erreurs, mais que tu apprends à vivre. Que tu peux encore faire des projets. Alors tu choisis quelque chose qui va à l'encontre de ce que tu fais d'habitude, tu veux briser la routine. Et tu brises la routine, en te comportant comme une lycéenne qui a besoin de liberté.

Je regardai Georg, complètement abasourdie. Je n'aurais jamais pensé que la personne qui me comprendrait de manière aussi rapide serait…Georg.
Qu'on soit bien d'accord, je l'adore, mais çà me fait un peu peur quand même. Je ne lui ai rien dis, et il a réussi à comprendre ce que je n'arrivais pas à exprimer. Il disait cela de manière décontractée, les yeux fermés, comme si c'était naturel de m'avoir aussi bien analysé.

-Comment…?, ai-je demandé. Comment tu peux…
-Je ressens la même chose, m'a-t'il coupé.

Il s'est tourné vers moi, et m'a fait un clin d'oeil.

-Je compte sur toi pour le garder secret. Si les gars le savent, je suis cuit. Pire que si Tom apprend que j'aime réellement ma petite amie.
-Ne t'en fais pas, je suis une tombe, l'imitai-je.

Il se mit à rire, se leva, et décréta qu'on devait quand même rentrer, qu'il avait un ITW dans une heure. Je me suis levée, ai pris une dernière photo du parc, une où Georg marchait, de dos, les cheveux au vent.
Il s'est arrêté, voyant que je n'avançais pas.

-On pourrait peut-être retourner au lycée ensemble, a-t'il naturellement déclaré.

Et j'ai répondu oui.